Idriss Deby , Mouammar Kadhafi a été tué par l’occident « parce qu’il voulait une Afrique forte et libre. »

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La Libye est secouée par une crise sans précédent et l’Afrique ne fait rien pour aider ce pays afin de sortir de cette situation. Très critique envers l’occident depuis le début de l’instabilité en Libye, le Président du Tchad, Idriss Déby prend la question libyenne très au sérieux. Un débordement au Tchad n’est pas exclut. Pour lui, le risque djihadiste libyen menace sérieusement le Tchad.

« Pour le désordre créé en Libye, l’Afrique n’y est pour rien. Qui a demandé à l’Afrique d’aller assassiner Kadhafi et laisser le pays dans le désordre? La communauté internationale n’a pas demandé aux africains qu’est-ce que vous pensez de ce que nous faisons. On a vu s’abattre des bombes sur des populations, sur un pays souverain. Voilà ce qui est devenu aujourd’hui la Libye. Nous ne sommes pas comptables de cette situation », a déclaré hier le Président Idriss Déby, lors d’un point de presse.

Pour mettre un terme au désordre libyen, l’implication des pays africains avec la communauté internationale pourrait être une solution. « Cette démarche est entrain d’être faite. Dans toutes nos rencontres nous évoquons la question de la Libye qui est au centre de toutes nos discussions. Il y a eu des rencontres entre les gens de Tripoli et de Tobrouk au Maroc. Tout ce que je souhaite à ce pays, à ce peuple de retrouver la stabilité et la paix », a ajouté Idriss Déby.

Les raisons de l’assasinat de Khadafi

L’ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi a été tué « parce qu’il pense que l’Afrique est mûre et qu’elle pourra sortir de la misère et jouer son rôle dans la gouvernance mondiale », a affirmé hier le Président Idriss Déby, lors d’une interview avec la presse tchadienne.

Pour le chef de l’Etat tchadien, il fallait absolument « le faire taire ». Et d’ajouter que « l’histoire retiendra que les africains n’ont pas fait grand-chose. On nous a ignoré et n’avons pas été consultés. Khadafi dérangeait et gênait. »

« C’était la même chose avec Patrice Lumumba, au Congo. Pourquoi on l’avait tué ? Pourquoi on a tué Ghadafi ? (..) Nous sommes les pourvoyeurs des matières premières. Mais regarder où en sommes-nous ? Nous sommes grandement en retard », a expliqué le dirigeant tchadien depuis Abéché, deuxième plus grande ville du Tchad où se déroulait les festivités du 55ème anniversaire de l’Indépendance.

La frontière tchao-libyenne sous surveillance accrue

Ce n’est pas la première fois que le dirigeant tchadien critique ouvertement l’occident pour son rôle dans l’instabilité en Afrique, née de la crise libyenne. Pour la première fois, il déplore la passivité des pays africains.

Le Tchad qui partage une frontière terrestre avec la Libye, longue de 1055 kilomètres, s’efforce à surveiller cette zone en proie à divers trafics.

A en croire des médias tchadiens, « la base de Ouadi Doum (aurait) été réactivée. 2000 hommes aidés par 47 techniciens étrangers s’affairent à faire un centre d’écoute (transmission civile et militaire), des gros porteurs portes chars transportent depuis N’Djamena des blindés (137), et des véhicules 4×4 Toyota pick-up sont en train d’être préparés pour en poser des mitrailleuses automatiques ».

alwihdainfo

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