Et, cet égoïsme politique, créait en Félix Houphouët-Boigny, des conflits parfois intérieurs. Il s’était illustré dans les faux complots contre lui-même, dans les premières années de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Félix Houphouët-Boigny parlait rarement. Et, quand il parlait, il aimait les éclairages historiques, dans une maîtrise parfaite de la langue française. Mais, il avait un style hypocrite, et piégeait les Ivoiriens, en langue de moine. Félix Houphouët-Boigny, ridiculisait facilement, ceux qui tentaient de le contrarier. Félix Houphouët-Boigny avait une ‘’ amusante communication, avec des bourdes phénoménales : « c’est moi qui vous ai sorti du trou… et j’ai travaillé pour sept générations de la famille Boigny » et Houphouët-Boigny ne s’était jamais ému de cette phrase terrible, face à la classe syndicale des enseignants du supérieur en grève. Félix Houphouët-Boigny est mort en 1993, toujours influent dans le mythe de sa personnalité, et les mystères de son passé politique. En Côte d’ivoire, les hommes politiques sont imperturbables, surtout en démonstration politique, ils se dévoilent. Alassane Ouattara, à l’époque président du Rdr, opposant au régime du Président Henri Konan Bédié, faisait des déclarations comme des ‘’versets’’ dans la bible. J’avais le stress, quand Alassane Ouattara parlait. Mais avec tout sourire qu’on le connaît, Alassane Ouattara avait dit « qu’il rendrait la Côte d’Ivoire ingouvernable ». Savait-il qu’il serait Président de la Côte d’Ivoire un jour ? Et Alassane Ouattara faisait comme si de rien n’était, en multipliant les bourdes politiques, à Paris sur les antennes de Radio France internationale. Très inexpérimenté en matière politique, le président du Rdr à l’époque, pensait que le ‘’bonheur’’ des Ivoiriens se trouvait à l’extérieur de la Côte d’Ivoire. De paris, au Gabon, en passant par le Burkina et le Sénégal, l’opposant politique, dans sa communication coquine disait tout ce qu’il voulait imperturbablement ? Je ne sais pas. Mais Alassane Ouattara prenait toujours le soin de prendre la tangente. Aujourd’hui, Président de la Côte d’Ivoire, Alassane me fait moins de stress, mais crée beaucoup de concepts politiques embarrassants : «Rattrapage» «Déboulonner». Une danse de mots, révélateurs que le Président Ouattara a besoin d’être aidé. Et, si le libéralisme, option Economique du Président Ouattara pour la Côte d’Ivoire échoue, nous les chroniqueurs et autres analystes, ne chômeront pas.
Ben Ismaêl
L’Intelligent d’Abidjan