Ces calculs sont faits à l’idée de confisquer le pouvoir d’état dans la perspective de l’échéance électorale de 2015. En Côte d’Ivoire comme dans tous les pays du monde, il y a les nationaux et des étrangers qui vivent souvent en symbiose et en parfaite intelligence en temps de croissance économique. En temps de boom économique. Malheureusement, ceci n’est pas souvent le cas en temps de récession économique ou d’austérité économique. En temps de déficit budgétaire où les autorités en charge de conduire des formes structurelles sont portées sur des mesures d’ajustement pour permettre à l’état de contenir les convulsions de la crise.
Depuis les années 80, notre pays, la Côte d’ivoire est confrontée à une crise économique mais aussi à une guerre des héritiers à la succession et du partage du pouvoir d’état. Ces convulsions socioéconomiques n’ont plus permis à notre pays de retrouver une stabilité politique et sociale pour envisager ses prérogatives de développement économique et structurel. Les Ivoiriens autrefois portés sur l’instruction académique moderne pour les besoins de servir l’administration se rendent à l’évidence qu’avec cette crise pérenne il faut bien s’intéresser aux autres secteurs de la vie économique du pays pour trouver leur salut.
C’est ici tout l’intérêt qu’il faut accorder à la volonté du Président Gbagbo d’inciter ses concitoyens à l’entreprenariat pour le développement d’une économie basée aussi bien sur les services que l’industrie. Désormais, la côte d’ivoire compte plus de Diplômés formés tant en côte d’ivoire quand dans les autres pays du monde. Ces Diplômés ne peuvent tous être encadrés par l’état dans sa nomenclature de l’après indépendance qui répondait à d’autres exigences que ceux de la promotion sociale pour des perspectives de développement réel.
Cette nouvelle situation réveille la curiosité des Ivoiriens qui veulent désormais opérer positivement pour contenir les nombreuses exigences de leur quotidien. Les métiers et autres domaines de la production économique qui jusque-là étaient l’affaire des seuls étrangers intéressent finalement tout le monde. Les nationaux Ivoiriens qui s’intéressent à ces domaines sont considérés comme des concurrents déloyaux qui peuvent constituer des obstacles à la mainmise des étrangers implantés dans ces secteurs depuis plusieurs décennies. Et la complexité de la crise aidant, ces Ivoiriens développent l’instinct de conservation pour la prospérité de leurs affaires et de leurs investissements. Il nous faut rappeler que l’instinct de conservation n’est pas une manne attribuable aux seuls Ivoiriens dans le monde. Quand il y a crise dans un pays donné c’est toujours ainsi que procèdent ces nationaux. Ce n’est pas non plus une invention des Ivoiriens.
Ici en Europe, les européens qui généralement ne savent que faire des notions tels l’hospitalité, le partage ou la fraternité, les européens à la différence des africains qui eux sont attachés à ces grandes valeurs sociales, stigmatisent automatiquement les étrangers comme étant la source de leur malheur. Ils suscitent ou réveillent même les eaux dormantes du fasciste néonazi pour livrer à la vindicte populaire ces étrangers dont la présence est assimilée à des obstacles majeurs au bonheur des nationaux dans leurs différents pays . En Allemagne par exemple pour donner du travail aux étrangers, il y a ce procédé discriminatoire au recrutement que personne ne peut se l’imaginer dans nos pays africains. Sur le marché du travail en Allemagne quand un poste vacant doit être pourvu, les critères de préférence commencent avec les nationaux allemands ensuite viennent les citoyens de l’union européenne après les européens et finalement s’ils n’ont pu trouver quelqu’un dans toutes ces catégories c’est en ce moment qu’ils élargissent la recherche de potentiels candidats aux autres citoyens du monde vivant en Europe.
Cette procédure est générale sur tout le continent européen mais quand d’autres peuples la pratiquent dans les limites de leurs pays, ils sont automatiquement taxés de xénophobes et les médias occidentaux dont la mission première est d’empêcher toute émergence d’intérêt nationaliste en Afrique et ailleurs dans le monde sont chargés de relayer des fausses informations et de faire de la fausse propagande pour crucifier au pilori l’aspiration d’autonomie et d’indépendance des autres. Pour un petit poste de chef magasinier ou magasinier simple quand vous postuler, l’on vous répond que compte tenu des nombreuses candidatures, il a été préféré un candidat autre que vous dont le dossier s’accommode le mieux à la description du poste à occuper mais mieux on vous indique que le choix du candidat n’a pas été chose aisée et que la décision du refus ou de rejet de votre candidature n’est aucunement liée à votre personne encore moins à vos origines et à votre qualification. Une telle mention, n’est pas gratuite et fortuite. Elle vous rappelle tout simplement ce qui vous êtes en réalité. Pourquoi donc cette pratique largement partagée dans le monde est à l’origine de la méchanceté des autres à l’encontre des Ivoiriens ?
Alors que notre pays est l’un des plus hospitaliers et les plus accueillants au monde, l’on veut forcement nous donner une nature qui colle différemment à la réalité sociale en Côte d’Ivoire. Cette interrogation, à l’écoute de la représente légale des victimes dans la procédure engagée contre le Président Gbagbo à la CPI à la Haye en Hollande, réveille en nous les vieux démons d’une campagne minutieusement préparée et exécutée par la communauté internationale pour taxer notre pays de xénophobe et de pratiquer l’exclusion. À l’éclatement de la meurtrière rébellion armée de Dramane Ouattara et sur la base d’un charnier découvert à Yopougon, le Belge Benoit Scheuerer a été commis à la difficile tâche de ternir l’image de notre pays sur la scène internationale.
Dans les années 2003-2005, il produit un film documentaire intitulé : « Côte d’Ivoire poudrière identitaire » pour s’offusquer du traitement inhumain selon lui auxquels les étrangers seraient sujets en Côte d’Ivoire. Cette campagne comme toute fausse propagande n’a pas connu de succès après qu’ils aient tenté avec tous les moyens de persister dans cette voie désespérée. En 2005 à Pretoria en Afrique du Sud, après que le Président Laurent Gbagbo ait signé un décret expresse permettant à Dramane Ouattara d’être candidat à l’élection présidentielle dans notre pays, cette campagne s’est disloquée dans son fondement et elle a été rangée systématiquement aux oubliettes comme si la xénophobie des Ivoiriens tant décriée s’arrêtait avec le permis donné à Ouattara de postuler au poste de Président de la République de Côte d’Ivoire.
En réalité et comme toujours, cette campagne de désinformation et de stigmatisation des Ivoiriens était le fruit d’une volonté manifeste d’un seul homme de faire sombrer notre pays s’il n’en est pas le président. Dramane Ouattara a menacé les Ivoiriens et leur pays qu’ils ne connaitront plus la paix sociale et la stabilité s’ils ne lui reconnaissent pas la nationalité ivoirienne. Coups d’état et rébellions armées ont été au menu de ces menaces pour finalement avoir raison d’eux. Que reproche-t-on réellement aux Ivoiriens dans leur aspiration de disposer de leur destin ? Pour comprendre les choses et tenter d’apporter quelques éléments de réponses, il nous apparait inévitable de nous intéresser à certaines notions tels le nationalisme-patriotisme, la question de la nationalité et la procédure de naturalisation et l’identité nationale en Côte d’Ivoire
Nationalisme et développement: Les causes possibles d’une autre guerre de la France contre la Côte d’Ivoire
Le 19 Septembre 2002, une meurtrière et sanguinaire rébellion armée éclate en Côte d’Ivoire. Dans leur avènement, les hommes commis par Dramane Ouattara à la déstabilisation de la Côte d’Ivoire justifient leur forfait par le manque de justice et la xénophobie dont les étrangers et les ivoiriens du nord seraient victimes dans notre pays. Ils ne s’empêchent de crier à qui veut l’entendre qu’ils ont pris les armes non seulement pour réparer ce tort mais surtout pour que Dramane Ouattara jouisse de ses droits de citoyen ivoirien au même titre que tous les autres ivoiriens.
L’absurde et de l’irrationnel humains prennent ainsi place dans le quotidien des Ivoiriens et mettent le pays sur la voix du fonctionnement par arrangement en stoppant tout net son fonctionnement constitutionnel. Depuis cette date jusqu’aujourd’hui les rebelles et leurs acolytes-commanditaires ont décidé de mettre à rudes épreuves l’économie et le développement structurel de la côte d’Ivoire. Ce pays autrefois grand espoir et locomotive de l’Afrique occidentale pour savoir affronter dans la sérénité les grands défis du 21ème siècle. Quel gâchis !
Treize ans maintenant qu’Alassane Dramane Ouattara et la France tuent et détruisent sciemment la Côte d’Ivoire avec pour seul objectif de la maintenir dans un quelconque état réducteur qui profite aux intérêts personnels et de l’état français mais aussi aux différents hommes politiques qui se sont succédé à la tête de cette France. Dramane Ouattara étant la marionnette assujettissante pour assouvir, sans craindre pour leurs crimes, le maléfique dessein de torpiller la volonté des Ivoiriens de se battre pour sortir leur pays et de l’abîme de sa fracture sociale et de la perpétuité du sous-développement.
Les français en particulier et les occidentaux en général, pour avoir expérimenté et pratiqué le nationalisme positif dans la recherche de solutions adéquates à relever et à relancer leurs différentes économies nationales ruinées et fragilisées par les deux guerres mondiales et les interminables crises de confiance qui ont abouti à la formation des deux blocs d’antan, se forcent à dénigrer cette valeur humaine aux fins d’empêcher l’émergence de nouveaux pôles de concurrence. Ils se forcent à dénigrer et à vilipender cette conscience-de-soi pour freiner l’émergence de nouveaux pôles de décisions, qui dans leur avènement envisagent de mener et bâtir autrement le monde du 21ème siècle.
Ainsi, voulons-nous dans notre analyse et notre forte conviction nous limiter au rapprochement des deux notions que sont le nationalisme et le développement en vue de montrer et dégager les implications normatives et certaines du nationalisme dans tout processus de développement et tout en ressortissant les causes possibles d’une autre guerre que la France de la libre expression et du libre choix a décidé de livrer à la Côte d’Ivoire.
Les liens communs au nationalisme et au développement
Notre conviction sur l’existence de liens incontestables et irréversibles entre le nationalisme et le développement est tellement immense et forte que nous pensons mieux exprimer notre pensée dans les implications du nationalisme dans le processus de développement. Pour cela nous affirmons d’entrée qu’il ne peut y avoir de développement véritable et durable sans une conscience nationale, sans un nationalisme aiguë. Cela, parce qu’on ne peut chercher à développer une chose si et seulement si l’on éprouve de l’affection pour ladite chose. C’est seulement en aimant la chose en question qu’on peut se soucier de son état.
L’amour, ici considéré comme l’indéfectible attachement à une chose, nous permet de développer en nous un intérêt particulier pour ladite chose. Pour mieux véhiculer ce message et susciter une quelconque acceptation du monde extérieur, il nous faut déjà lever les amalgames que d’aucuns pourraient sciemment entretenir sur la notion de nationalisme dans le seul objectif de diaboliser tous ceux qui font appel au sens de nationalisme de leur contemporains ou compatriotes pour le positionnement de leurs produits locaux, de leur pays etc. Vu les dégâts engendrés par le nationalisme forfaitaire dans le passé et ce, à cause de la volonté excessive de grandeur, de conquête et de puissance de quelques leaders dont les visions en discutaient avec le bien-fondé d’une telle idéologie fondamentale.
Le nazisme et le fascisme ne sont donc pas le résultat d’un nationalisme positif et appliqué mais plutôt celui d’une aveugle volonté de puissance et de domination. C’est le résultat tout simplement d’une volonté de subordonner, de conquérir et soumettre les autres. C’est surtout le résultat d’une ambition malséante et méprisante de l’homme tout court. Ils n’ont donc rien avoir avec le nationalisme-patriotique qui lui participe de la préservation des valeurs locales nationales. C’est une question de survie aux côtés des autres nations. Le nationalisme, certes dans son avènement contrarie aux intérêts de l’extérieur à l’intérieur de toute nation, à l’intérieur de tout pays mais il n’exclut pas la concurrence et le choix. Les européens et les occidentaux le savent, c’est pourquoi ils empêchent l’émergence de mentalités nationalistes dans le tiers-monde. Combien sont-ils les présidents ou les responsables politiques occidentaux ou européens qui ont une simple maison de vacances dans nos différents pays en Afrique et dans le tiers-monde en général. Nous nous gardons de parler de compte bancaire et d’investissement.
Et pourtant, les institutions internationales commises à la surveillance et à la prépondérance des intérêts occidentaux, contraignent presque nos hommes et femmes politiques à l’investissement dans les pays au nord de la méditerranée. La majorité des représentants des peuples du tiers-monde ont souvent la nationalité de gré ou de force des anciennes puissances colonisatrices, et cela en vue de mieux défendre leurs intérêts mais surtout pour un besoin de les contrôler. Contrôler tous leurs gestes et faits qui pourraient d’un jour à l’autre varier selon qu’ils subissent la pression de leurs concitoyens.
Peu importe si les nationaux de ces différents pays meurent quotidiennement de par la faute de la maladie ou de la famine. Jamais nous n’avons appris selon les manuels scolaires d’ailleurs héritages de la colonisation ou tous autres documents relatifs à cette époque que nos pays n’avaient pas la possibilité après leur accession à l’indépendance de définir par eux-mêmes pour leurs populations locales des stratégies reposant fortement sur les enjeux de leur développement économique, social et structurel. Je ne sais pas et j’en doute très fortement que la colonisation, après s’être révélée à l’humanité comme une gangrène à proscrire, ait interdit toute vocation nationaliste aux peuples qui ont été dominés pour s’octroyer les perspectives d’avenir de leurs différentes nations.
Ce qui est remis en cause ici c’est la volonté et l’attitude de la France impérialiste qui, bien qu’ayant accordé à nos pays la possibilité d’accéder à l’indépendance politique, continue par des voies détournées de nous contrôler et de définir à notre place ce qui est bien ou mauvais pour nous, pour nos différents pays et leurs populations. C’est cette volonté malsaine et perpétuelle de la France à vouloir toujours nous contrôler qu’il nous faut défaire par voie d’accords dûment emmenés et signés par le conseil général des assemblées du monde. C’est par cette seule voie que nous pourrons révéler au monde entier le non-respect des engagements par la France officiellement pris et attirer ainsi l’attention des autres sur les clauses d’une indépendance factuelle et résultat d’assemblées générales de plusieurs mois dans le cadre des nations unies que cette France veut fouler aux pieds.
Pour que cette situation connaisse une fin certaine en vue de permettre à nos pays de vivre une stabilité et une paix sociale durables, il s’impose à nous d’exiger à la France les états généraux de nos indépendances en prenant le monde entier en témoin. C’est sur la place publique qu’il nous faut demander à la France de définir ou de redéfinir le contenu des indépendances qu’elle a bien voulues nous octroyer. Cette démarche a le bénéfice d’engager cette France impérialiste sur le chemin de la raison et d’un accord qui peut l’affaiblir chaque fois qu’elle voudra prendre d’autres initiatives pour contourner sa parole donnée et sa signature.
Ici, c’est sur la base de documents écrits en qualité d’accords entre plusieurs parties que la France doit être contrainte à abandonner ses actes de déstabilisation de nos pays. Pour conforter cette analyse, revenons un peu sur la quintessence du discours du Président Gbagbo lors de son bref exposé à la CPI le 28 février dernier et je cite : « On nous a attaqués en 2002. J’ai fait mon travail. C’est-à-dire que je n’ai jamais cru que la côte d’ivoire allait s’ en sortir par la guerre. Madame, je n’ai jamais cru ça. J’ai toujours cru qu’on en sortirait par la discussion même si je sais qu’ils sont coupables et ont tort. J’ai toujours cru qu’on s’en sortirait de cette crise par la voie de la négociation». Fin de citation.
Cette phrase est une grandeur d’esprit sans égale. Laurent Gbagbo sait bien que son pays et sa vision politique sont confrontés à la mauvaise foi et à la manipulation de la France, une puissance militaire mondiale prête à tout pour s’imposer. Cette phrase donne tout l’intérêt de la problématique des états généraux de nos indépendances. Parce que nous n’avons pas encore les moyens militaires nécessaires pour défendre militairement notre souveraineté, il nous faut engager d’autres procédés pour contraindre la France à renoncer à sa volonté déstabilisatrice de nos pays. Ce n’est rien d’autre ce que dit le Président Laurent Gbagbo quand il affirme que nos états sont « faibles ».
Cette faiblesse nous oblige à nous engager sur la voie pacifique dans la résolution de nos problèmes plutôt que de se mettre sur la voie de la belligérance. Si nos pays ont la possibilité d’exploiter sans interférence extérieure des fondamentaux c’est avec certitude que nous arriverons à nous détourner de nos maîtres d’hier dans la construction d’une nation prospère. C’est parce que nous n’avons pas les moyens de notre politique que nous sommes appelés à jouer la carte de la démocratie. « Nos pays, nos états sont fragiles. Et chaque fois qu’un chef d’état européen ou occidental me dit, faites la démocratie en Afrique, je lui réponds en disant que ce n’est pas parce que vous le dites mais la démocratie est un besoin incommensurable et effectif pour construire nos états. Donc la démocratie nous aide parce qu’elle fait taboula-rasa de toutes ces situations et donne à chaque individu considéré comme citoyen une voix. Nous avons besoin de la démocratie madame. La démocratie ce n’est pas seulement le vote mais c’est aussi qui dit le vote et le résultat du vote. Quand on s’en va prendre une nuit le président du groupement électoral pour l’amener dans le QG électoral d’un candidat, qu’on invite une télévision étrangère et on lui dit de parler et on le filme, qu’on diffuse dès le lendemain cette mise en scène ce n’est pas la démocratie.
La démocratie c’est le respect des textes à commencer par la plus grande des normes en droit, la constitution. Qui ne respecte pas la constitution n’est pas démocrate. Madame, c’est parce que j’ai respecté la constitution de mon pays qu’on m’a envoyé ici. Alors je suis là, mais je compte sur vous. Je compte que vous parce que je souhaite que tous les africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces africains-là, qu’ils comprennent que le salut pour les Etats africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent ».
Ce pamphlet donne tout le caractère inconditionnel de la démocratie et le multipartisme dans nos pays africains. Et ce, pour des raisons évidentes. Parce que portés foncièrement sur l’extérieur certains africains sans dignité ni vision pour le continent africain se laissent emporter par la démesure et leur égoïsme effréné. Ils se laissent manipuler à souhait pour satisfaire à la volonté occidentale de disposer de nos pays pour les contrôler. Si nous ne pratiquons pas la démocratie c’est avec certitude que nous ne connaitrons pas une lueur d’espoir dans toutes les démarches d’ériger les pays africains en puissances économiques mondiales émergentes. La démocratie c’est la pratique sans contexte du nationalisme positif. Le nationalisme c’est d’abord et avant tout le respect des normes fédératrices de nos énergies individuelles et collectives. Le nationalisme, c’est l’amour insondable et sans limites de la chose admirée. Car, le contrat social qui converge et convertit nos intelligences multiples appelle chacun de nous à respecter scrupuleusement ses clauses pour connaître une vie sociale paisible emprunte d’entende, de cohésion, de fraternité et de solidarité. Quiconque s’en détourne est en porte-à-faux avec la collectivité agissante pour se mettre sur la voie du hors-la-loi irrespectueux des normes collectives qui fondent la vie communautaire.
C’est pourquoi la présente interrogation devrait connaître une réponse urgente des historiens et hommes de décision tant africains qu’européens.
La colonisation prescrivait-elle de ne pas faire du sur-place dans les pays qui étaient sous la domination étrangère pour ne pas les engager sur le chemin de leur développement ?
Si oui, l’on peut donc tout simplement affirmer que la colonisation n’avait rien de mission civilisatrice comme ne cessent de le répandre les livres d’histoire. Il faut donc infirmer cette thèse pour faire comprendre aux peuples du tiers-monde que la mise sous tutelle de leurs différents pays n’avait d’autres objectifs que de les conspuer et de conspirer leur volonté de vivre selon leur propre vison et mode de vie. Si non, ce serait alors le racisme conquérant dont les européens et les occidentaux se sont servis pour détruire la mémoire et les civilisations africaines. Comment peut-on comprendre que l’Afrique est toujours en arrière vu sur le plan du développement économique et structurel ? Parce que les pays africains n’ont été les seuls à connaitre la domination coloniale dans leur histoire que ce traitement à lui imposé par les pays occidentaux mérite que nous redéfissions le sens à donner à notre humanité des hommes. Est-ce un complexe d’infériorité ou de supériorité qui serait fortement la source du malheur des peuples africains ? Pourquoi dans le feu de l’action colonisatrice et même après cette phase, les maîtres de ce jeu macabre se sont-ils refusé d’investir les ressources africaines dans les pays africains? Est-ce par orgueil et par racisme?
C’est certainement pour un besoin de maintenir nos pays dans la honteuse politique de la main tendue. Mais c’est la preuve que la colonisation n’a pas été abolie dans les faits et cela pose le problème de la redéfinition du sens de notre coopération avec ces pays qui ne savent que faire prévaloir leurs intérêts au détriment de l’aspiration des populations locales africaines. En vérité, les européens en particulier et les occidentaux en général sont conscients du danger qu’une mentalité nationaliste renferme pour leur survie dans leurs différents pays. Ne disposant d’aucunes matières premières nécessaires à l’entretien et au maintien de leurs industries pour toujours jouir des avancées technologiques et scientifiques, les pays dits développés se croient obligés de créer des désordres et le chaos dans le reste du monde pour se procurer du nécessaire dont ils ont besoin. Et leur logique est tellement flagrante qu’ils ne s’empêchent de justifier ses supposés bienfaits dans la préservation de la paix dans le monde. C’est eux qui ont droit de mort ou de vie sur les citoyens du monde.
C’est aussi eux qui empêchent les pays de disposer de la bombe atomique dans la perspective de défendre leur territoire en cas d’attaque comme ce fut le cas de la Côte d’Ivoire, la Lybie, l’Irak et la Syrie. Aujourd’hui, ils se penchent sur les modalités d’attaquer l’Iran pour l’empêcher de construire sa bombe atomique. Mais, il est trop tard parce que ce pays est bien avancé dans cette procédure de se doter de la bombe atomique. Cette volonté manifeste d’empêcher les autres à se construire les arguments de son autonomie et de sa souveraineté n’est rien d’autre qu’une peur exprimée de la concurrence universelle à laquelle ce monde ne saurait échapper d’ici 50 ans plus tard. Pourquoi ces pays-là tremblent tant quand une polémique éclate entre le Pakistan et l’Inde. ?
Pourquoi se voient-ils menacé quand la Corée du Nord fait ses essais nucléaire et atomique dans le large des eaux qui la sépare et de la Chine et de l’autre Corée du Sud ? Pourquoi la France ne peut plus s’hasarder dans une quelconque guerre de vengeance contre le Vietnam ? La réponse est toute simple. Parce que ces pays dans la conscience de leur Nation se sont donné les moyens de défendre militairement leur souveraineté convoitée. Pourquoi c’est seulement l’Afrique qui connut un sort si infernal dans cet enfer de la colonisation? Toute l’Amérique sans exception a été colonisée tout comme l’Afrique, d’où vient donc le fait que les Etats-Unis et les pays latino-américains connaissent un développement qui tranche nettement d’avec celui que connaissent les pays africains? L’Afrique a été victime et continue d’être victime du faux et de la volonté d’une certaine classe d’hommes sortis des rangs des grandes sectes mondiales dont la finalité se justifie dans l’aliénation et la souffrance d’autrui. Pour faire douter l’africain de ses propres capacités d’invention, de résistance et de création, les européens ont procédé par la destruction et la profanation des croyances et des coutumes africaines.
Par la destruction des symboles de la culture nègre pour les remplacer par les leurs. L’effet recherché est de créer le doute chez l’africain et de le déséquilibrer autant que cela se peut pour le contraindre à la dépendance de l’extérieur. Contrarié pendant longtemps dans sa démarche nationaliste de conquérir son indépendance économique et politique, c’est tout le tiers-monde qui est en ébullition maximale pour exprimer son ras-le-bol face à cette mainmise et ce mépris. Oui, la liberté ne s’octroie pas. Elle s’arrache dit l’adage. Mais une liberté ne peut s’arracher en faisant du peuple le bouclier humain pour payer le lourd tribut d’une bataille perdue d’avance.
C’est pour quoi dès les premières heures de son kidnapping le Président Gbagbo a demandé que les armes cessent pour passer à la phase civile de la crise Ivoirienne. Parce que connaissant l’indisproportionnalité des forces et des armes de guerre en présence, il a appelé ses compatriotes à ne pas accompagner les mercenaires sanguinaires de l’impérialisme dans leur folie meurtrière. Il sait que le salut de son peuple mais aussi celui de son pays se trouve dans la voie pacifique et donc dans la démocratie pour que finalement l’Ivoirien épouse une mentalité nationaliste de son environnement immédiat. Ce nationalisme qui se révèle à nous et dans la construction de la Nation et dans l’exécution de notre volonté d’indépendance.
Les implications du nationalisme dans le processus de développement
Nous voulons aborder cette problématique sous l’angle suivant : « Toute personne qui n’a pas conscience de son état ne peut jamais comprendre ce qui lui arrive. C’est pourquoi nous appelons peuple, celui conscient de son fait de vivre, remet constamment sa société en cause non pas pour la bravoure des vainqueurs. Mais tout simplement pour la refonder en vue de s’épanouir dans un environnement débarrassé de toutes craintes». S’il y a en Europe une chose indiscutablement mais équitablement partagée par tous les peuples européens, c’est bien leur attachement à leurs entités locales. C’est leur attachement aux valeurs qui reflètent leur épanouissement et leur liberté. C’est leur manifeste volonté de contenir l’euphorie dans un souci d’équilibre national.
Cette façon de procéder ne l’est pas parce que l’on veut s’isoler du reste du monde. Non. Mais bien au contraire l’on procède ainsi et sur recommandations de thèse d’économie politique, pour réduire au maximum l’effet Giffen. Pour minimiser et réduire les effets de la domination extérieure dans notre quotidien. Selon cette théorie, le danger de la dépendance se fait perceptible chez les hommes quand ceux-ci ne peuvent exprimer leur ego qu’en se reconnaissant que dans l’autre et en reconnaissant l’autre comme la mesure à toute situation. Avec l’influence grandissante de l’extérieur dans le quotidien des hommes portés sur l’extérieur, le nombre des personnes dépendant des produits venant de l’étranger augmente. Et tout le combat de la France impérialiste c’est de renforcer sa présence dans le quotidien de ses anciennes colonies pour créer la synergie de la dépendance pérenne.
Chercher à devenir indépendant est avant tout l’expression de la reconnaissance et de l’affirmation de soi comme tel. Pour pouvoir affirmer son indépendance aux côtés des autres, il faut bien être capable de développer les circonstances à propulser son entourage immédiat. Il faut bien développer des circonstances qui créent l’envie chez tout citoyen de rester chez soi dans son environnement immédiat. Il faut pouvoir compter sur les capacités de résistance de cet entourage immédiat en cas de ruine et de faillite. Ce cas de figure doit donc nous pousser à développer notre entourage immédiat, il doit nous pousser à travailler sans relâche sur les facteurs de productivité et de rendement de cet entourage immédiat.
Il nous pousse à nous doter de moyens pour demeurer inébranlable face à toute sorte de catastrophe humaine ou naturelle. Munir notre entourage de moyens contribuant à son indépendance et à son développement économiques. Devenir ou être indépendant n’est pas une création de soi pour soi, bien au-delà c’est un état que l’on réclame par rapport à l’extérieur ou à ceux d’en face. Je suis indépendant non pas par rapport à moi-même mais plutôt par rapport à l’autre. C’est pourquoi l’indépendance qui est la voie irréfutable qui mène au développement doit être acquise sur la base du nationalisme éclairé.
Le nationalisme étant une doctrine ou un mouvement politique qui revendique pour tout assemblage d’êtres humains le droit de former une nation. Il convient donc de comprendre le nationalisme comme l’exaltation du sentiment national, comme l’attachement passionné à la nation à laquelle l’on appartient. Le nationalisme est donc l’exaltation de la préférence nationale pour ériger des barrières protectrices contre l’envahissement. Dans son avènement, le nationalisme privilégie et subordonne toute politique à la puissance nationale et au développement de cette nation. La puissance et le développement industriel, économique et technologique d’un pays donné sont le signe incontestable de revendiquer le droit de s’affirmer et d’affirmer sur la scène internationale cette puissance nationale.
Cet homme conscient des capacités de son entourage immédiat se donne tous les moyens pour parvenir à l’exploitation contrôlée et organisée de cet environnement dans le strict respect des mesures nationalistes qu’il convient d’abroger en la matière. Ici, l’on peut citer en exemple la reconnaissance de tous d’un pont unificateur de la conscience nationale. Dans un pays où plus d’une soixantaine de langues (ethnies) cohabitent, il faut bien créer et développer un vecteur unificateur de la cause nationale. Il faut un facteur national de rapprochement de ces différents peuples en vue de susciter chez eux un intérêt commun qui doit résister aux entités locales et au temps.
Vu que nos différents états actuels en Afrique étaient auparavant des tribus dans leur constitution première, qui n’avaient rien de commun les unes avec les autres et dont les intérêts différaient selon les situations en présence, il faut bien reconvertir ces mentalités pour leur inculquer la notion du bien commun. Pour les amener à admettre et accepter la communauté de biens et de nationalité. La guerre que connaît la Côte d’Ivoire selon les rebelles, et l’avons déjà mentionné plus haut, tire son origine de la marginalisation des ivoiriens du nord en côte d’ivoire dans la gestion du de l’état. Se considérant victimes d’une quelconque politique d’exclusion, c’est par les armes qu’ils pensent exprimer leur désarroi et dénoncer le tort à eux fait.
Si depuis la proclamation de la république indépendante de côte d’ivoire le 07 août 1960, rien n’a été entrepris pour sauvegarder une quelconque conscience nationale ivoirienne, c’est bien l’objectif inavoué d’une politique de reniement de soi pratiquée par Houphouët Boigny. C’est le résultat d’un projet de société savamment planifié pour maintenir les ivoiriens dans l’ignorance mais aussi et surtout pour empêcher toute contestation ou toute remise en cause du système politique opérationnel en côte d’ivoire de 1960 jusqu’à 2000.
Cette volonté expéditive a poussé Houphouët à ne s’entourer que d’étrangers dans la gestion de la vie publique ivoirienne. Aujourd’hui et avec les problèmes économiques que connaît la côte d’ivoire, les ivoiriens se voient en droit de réclamer la réparation du tort qu’ils ont subi pendant 44 ans sous le règne sans partage d’Houphouët Boigny. Mais le revers insurmontable d’une telle politique est la conviction tranchée de nos frères du nord ivoirien. Cette conviction tranchée est illustrée dans les déclarations des militants du Rdr d’Alassane Dramane Ouattara pendant les rencontres et autres discussions qu’ils ont par occasion avec leurs frères Ivoiriens du Sud: « Nous ivoiriens du nord, nous nous sentons plus proches des Maliens, des Guinéens et des Burkinabé que des Guéré, des Akyé, des Bété, des Ebrié et autres parce qu’ils ont la même culture, les mêmes coutumes, la même religion que nous. Parce qu’ils portent les mêmes habits et parlent la même langue comme nous ».
Cette façon de considérer la communauté de biens en Côte d’Ivoire montre clairement qu’il n’y aucunement volonté collective de défendre la Nation Ivoirienne que nous partageons pourtant. On ne peut pas empêcher quelconque de se sentir ou loin d’un groupe quelconque. Mais dans la construction d’une nation au-delà nos de nos divergences ethniques, régionales ou religieuses, il est plutôt question de faire le sacrifice de la collectivité pour des lendemains prospères pour tous.
Finalement, le malheureux dénouement de la crise qu’a connue notre pays est là palpable devant nous tous. Pour nous démontrer que ce sont effectivement ces étrangers avec qui nos concitoyens du nord pensent avoir des liens étroits qui majoritairement les bourreaux des autres peuples de la Côte d’Ivoire. Nos pays, à leur accession à l’indépendance dans les années 60 n’ont nullement remises en cause les frontières héritées du partage de l’Afrique à la conférence sur la balkanisation de notre continent. Mieux, chaque pays africain a plutôt œuvré au renforcement de ces frontières superflues qui contrastent la réalité de nos peuples dans les zones frontalières. Est-ce pour autant qu’il faut poser des actes qui désintègrent notre communauté de bien à l’intérieur de l’espace que nous partageons ? Non. Nos frères du Nord par manque d’une mentalité nationale commune, se sont laissé abuser par les arguments de sédition d’un homme dont toute la vie est faite d’énigmes contrariées.
Cet état d’esprit de nos compatriotes du nord problématique à long terme dans la construction de la Nation Ivoirienne. Leurs frères dont ils se sentent proches ont finalement transformé notre bien commun en une foire d’insécurité pour tous. À un No Man’s land où seule la raison du plus fort a droit de citée. Où le droit a foutu le camp pour faire la place aux comptes à rebours et à la loi de la jungle. C’est ici que nous voulons leur rappeler par leur seule faute l’armée française a installer un usurpateur-imposteur à la tête de notre pays pour mieux l’exploiter et quadriller les perspectives de son avenir dans le sens par la France et l’occident souhaité. Après bientôt trois ans de gestion catastrophique du pouvoir d’état par Dramane Ouattara tout le monde se rend à l’évidence que son avènement à la tête de la Côte d’Ivoire est bien loin d’être salutaire et que la guerre civile qu’il nous a imposée l’est tout simplement pour satisfaire à une ambition démesurément mal contenue. Que le peuple Ivoirien souffre ou meurt de faim et de famine, il n’en cure.
L’éloignement des Ivoiriens les uns des autres, l’éloignement des gens qui partagent un même quotidien démuni et difficile dans les limites du même territoire est la preuve toute faite que le débat sur le nationalisme et de la nation demeure d’actualité chez nous en Afrique. On ne peut pas certes obliger des hommes de la même culture et qui parlent la même langue à se haïr ou à se torpiller les uns et les autres, toutefois nous autres ivoiriens du Sud avons l’obligation de leur rappeler la communauté nationale de biens qu’ils partagent et constituent avec nous. Ces frontières sont déjà là, tracées avant la naissance de nombreux Ivoiriens comme moi, les accepter n’est pas synonyme du rejet de son frère resté de l’autre côté de la frontière. Seulement il faut comprendre que les intérêts sur le plan national ou même international ne sont pas toujours convergents vu l’existence des limites et des territoires répondant désormais à un emblème national, à un hymne national et à un drapeau national. Et ces derniers éléments devraient plus nous unir, nous rapprocher les uns des autres. Ils devraient susciter et développer en nous un lien et un sentiment très forts au-delà de nos individualités et nos regroupements locaux. Mais que non, c’est à l’usure que nous nous rejetons réciproquement la responsabilité du déchirement et de l’effritement de la nation ivoirienne.
Compte tenu de l’immensité des intérêts liés à l’indépendance des ivoiriens, pour passer aux perspectives de développement de leur pays, il nous importe d’attirer leur attention sur les biens fondés du nationalisme positif. Il importe donc que les ivoiriens comprennent que sans aucune référence nationale fédératrice de la cause commune, il leur sera difficile d’envisager ensemble l’avenir de leur nation. Il s’impose donc à eux de briser le mur de l’incompréhension sciemment entretenu entre eux pour la sauvegarde de leur communauté nationale. Et la langue et les coutumes différentes ne devraient pas être un frein à la consolidation de l’effet d’appartenir à une même et seule nation. D’avoir une même et seule identité. Nombreux sont les exemples qui illustrent cette situation qui n’est pas particulière à la Côte d’Ivoire en particulier et à l’Afrique en général.
Ici en Europe, la Suisse et la Belgique, pour ne citer que ceux-là, sont deux pays dans les limites desquels les nationaux ne parlent pas toujours la même langue. Mais dans le cas où l’intérêt de leur nation est en danger, ils oublient rapidement leurs différences intestines pour défendre dans un élan commun mais patriotique leur nation. Pour cela, nous pensons que les chefs traditionnels, les chefs religieux musulmans comme chrétiens Ivoiriens devraient plutôt sensibiliser leurs communautés te autres fidèles sur la nécessité d’abandonner les actes de délictueux qui concourent à l’effritement du tissu social ivoirien et à l’enlisement de la spirale de la violence inouïe.
Leur contribution patriotique dans la construction de la nation Ivoirienne est d’autant plus nécessaire que demain, ils pourront se vanter d’avoir réussi à mettre le pays sur la voie de sa réunification et de la paix sociale sans lesquelles aucun développement économique ne peut être envisagé sereinement. La réalité du moment sur le terrain nous oblige à louer et à célébrer le courage de ces hommes qui contre vents et marées cultivent l’amour et le pardon mais il faut-il encore que ces actes ne soient submergés par la cacophonie usuelle dans la gestion du pouvoir d’état. Mais faut-il encore que ces actes ne soient récupérés pour les chapelles politiques dont le mérite se confirme dans l’éternel « diviser pour mieux régner». L’union fait la force dit l’adage, c’est pourquoi nous invitons ceux de nos frères du nord qui par frustration ont jusque-là soutenu la rébellion et Dramane Ouattara croyant que leur action était pour leur la défense de leur cause de réviser cette position afin de permettre au pays et cela pendant qu’il est encore temps de retrouver son lustre d’autrefois.
Les dozos-Frci du chef de guerre Dramane Ouattara, les actions gouvernementales de ce dernier ne participent nullement et l’éveil d’une conscience nationale parmi les populations du nord pendant 10 ans endoctrinées et assujetties. Qu’ils le comprennent. L’augmentation des denrées alimentaires et de premières nécessité dans le quotidien ne contrôlent pas vos cartent de militants avant de s’abattre sur vous. Dramane Ouattara agit pour le compte de ses maîtres qui ont financé sa guerre contre notre pays. Toutes les actions qu’il engage ont pour seul but de tout mettre en œuvre pour soit leur rembourser leur argent soit pour les convaincre plus de continuer à asseoir sa dictature sur notre pays. C’est seulement en rang serré dans la conscience de la nation ivoirienne et de notre communauté de biens que les ivoiriens parviendront à relever les défis du développement au 21ème siècle. Développement dont l’avènement passe par le nationalisme positif de tout ivoirien peu importe son âge, son sexe, son statut social et son niveau d’études. Peu importe son origine et son parti politique.
L’Ivoirité en question
L’identité d’un peuple ou d’une nation ne peut s’inscrire dans le temps, encore moins, elle ne saurait périr le cours de l’évolution humaine et des évènements qui émaillent cette évolution. Certes, un ou des individus ont bien pu usurper de définitions apparentées, pour se maintenir ou s’agripper au pouvoir d’Etat, mais cela ne saurait suffire pour diaboliser et accuser à tort ce qu’il convient d’appeler la référence de toute nation et de tout peuple. L’Ivoirité n’est nullement la cause de la fracture sociale que connaît aujourd’hui la Côte d’Ivoire. Bien au contraire, elle devrait permettre à ces diverses populations tant dans leurs cultures que dans leurs opinions politiques de se reconnaître comme tels. Pour non seulement faciliter leur coexistence pacifique mais aussi et surtout de les rapprocher les unes des autres. Pour apprendre à se connaître, afin de se tolérer et se pardonner.
Pour nous, l’Ivoirité est un frein à la destruction de l’autre, car nous l’avons en commun. Seule, elle justifie nos compassions à l’égard d’autrui. Elle est une barrière morale pour tout Ivoirien qui pourrait nourrir le fétide dessein très macabre d’épuration ethnique, de génocides, et autres purges ethniques. L’Ivoirité est pour ainsi dire le cordon ombilical qui rattache chaque Ivoirien à sa patrie Ivoirienne. Elle est pour lui sa conscience de vivre et la reconnaissance de son être comme tel. De par notre attachement à elle, elle nous confère notre nature. Elle est la source de notre liberté d’aller et de venir. Il y a un problème très sérieux qui se pose aujourd’hui à la Côte d’Ivoire et qu’il faut avoir toute l’honnêteté intellectuelle de dénoncer. Voila un pays à qui l’on refuse de reconnaître un peuple, son peuple. Même ceux qui ont acquiert sa nationalité se refusent de reconnaître l’identité du peuple ivoirien sous le faux et fallacieux prétexte qu’ils se sentent exclus par ce concept catégoriel. Pendant qu’ils le font, ils empêchent les autres de se reconnaître dans cette fierté nationale.
Le paradoxe dans tout ça, c’est que ceux-ci sont de façon irréversible, attachés à leurs origines qu’ils estiment meilleures et justifiées par rapport à l’Identité de leur terre d’accueil. L’Ivoirité loin de toutes considérations politiques, est la conscience-de-soi de l’ivoirien, c’est elle son mobile d’exister. Alors qu’on accable les Ivoiriens de toute part, parce qu’ils se sont forgés une identité, que ce débat est insoutenable nulle part ailleurs dans la sous-région ouest africaine, voire dans le monde entier. Parce que ces peuples ont défini depuis la base, leur intégrité, leur unité et leur référence. Cette volonté est une mauvaise foi qui circonscrit le peuplement de la Côte d’Ivoire aux seuls mouvements migratoires.
Car, ce qui sous-tend est aujourd’hui palpable, personne n’est Ivoirien nous sommes tous des étrangers ou encore il faut que tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire soient des Ivoiriens. Tout simplement incroyable et inadmissible. Même l’Australie a son peuple originel. Nos populations n’ont pas la conscience-de-soi et ne sont pas suffisamment fières d’elles-mêmes, car la dépendance exacerbée de l’extérieur, exige de nous de les éduquer pour la reconversion de leurs mentalités, pour leur faire porter la responsabilité de leur quotidien. La traite des noirs, l’esclavage, la colonisation, l’impérialisme et le capitalisme ont fait perdre à l’homme africain toute dignité de vivre. Toute fierté d’exister. C’est pourquoi cette éducation et cette reconversion des mentalités de nos populations devraient s’inscrire dans la redéfinition et la redynamisation des concepts inhérents à la nature humaine telle l’identité.
Peut-il donc y avoir d’Ivoiriens sans la Côte d’Ivoire ? Et vice versa. Peut-il aussi y avoir de peuple sans Identité ? Forcement sa référence sera contenue dans de faux espoirs venus d’ailleurs, synonymes d’assujettissement. Le combat identitaire devrait être le nôtre seulement pour la réussite de lutte anti-impérialiste. Peut-on réussir la lutte pour l’émancipation des peuples et leur affranchissement sans le débat identitaire ? C’est moins sûr. Autrement dit est-il encore possible de parler de souveraineté, d’autonomie, d’indépendance en Côte d’Ivoire, si nous nous offusquons de ce qui doit nous servir de base pour l’aboutissement d’un tel combat ?
Dans tous les cas les Ivoiriens et les nationalistes panafricains ont compris la toute fausse propagande faite autour de ce concept pour indexer les Ivoiriens de xénophobes pratiquants l’exclusion. Cette manipulation du débat sur l’identité du peuple Ivoirien est à bien d’égard rétrograde et réduit les consciences populaires africaines pour les déshumaniser. Les Africains et les Ivoiriens doivent comprendre la nécessité pour eux de se définir leur concept identitaire pour le bien de leur condition existentielle. Ils doivent s’engager dans le combat de la défense de leur identité pour gagner le respect de leur dignité et de leur patrie. La souveraineté et l’autodétermination d’un état ne s’exprime qu’au travers de l’identité nationale de son peuple. Contrairement donc à ceux qui croient que le peuple Ivoirien n’a pas droit à une Identité capable de lui conférer son mode de vie, nous pensons que l’évolution humaine a démontré dans le cours de l’histoire universelle l’importance et la nécessité de se forger une référence nationale pour mériter le respect des autres nations.
Aussi, cette même évolution de l’histoire universelle a démontré que les grands bouleversements intervenus dans le cours de la condition humaine sont l’expression de leur volonté de demeurer intègres pour assumer eux-mêmes leur destinée. L’Identité d’une nation étant le trait d’union entre un peuple et sa culture, il serait inconcevable de nier au digne peuple de Côte d’Ivoire sa culture. Aujourd’hui nous courons tous vers le développement et donc vers le bien-être social, alors que ses valeurs ne peuvent être atteintes que si l’on a conscience de sa responsabilité.
Et pourtant qui parle de conscience et de responsabilité, doit automatiquement reconnaître qu’il est difficile de dissocier l’Etre, le mode de vie, l’apparence et l’influence de ces valeurs morales sur une entité donnée. À bien comprendre la volonté de grandeur et de puissance qui anime tout homme pour contraindre autrui à la soumission et à la subordination, il se pose en aval comme en amont le problème de sa reconnaissance et de son affirmation. Maintenant que cela soit bon ou mauvais, toujours est-il qu’il faut donc accéder à l’autre afin de pouvoir s’imposer à lui. Les grandes découvertes et conquêtes que nous connaissons jusque-là se sont établies de cette manière pour affirmer la suprématie de ceux qui nous imposent leur diktat. Le savoir intellectuel dont nombre d’entre-nous se vantent est inéluctablement le fruit de la connaissance et de l’invention d’autres civilisations. Il est donc calqué et est l’image de l’introversion qui contrarie notre personnalité intérieure.
Ce qui est en jeu dans ce débat dépasse nos misérables considérations pour prendre appuie dans la reconstitution du berceau de l’humanité qu’aura été l’Afrique dans les livres et non dans les faits. Berceau de l’humanité, l’Afrique est ainsi supposée être le carrefour et le tournant du monde moderne. Mais ce fait-il que cette civilisation a pu succomber sous le charme d’une autre civilisation pour se laisser évangéliser et faire sienne les théories qui détruisent son caractère de berceau de l’humanité ?
Est-ce à dire que ca aussi serait à l’initiative d’une quelconque flatterie pour nous contenter de ce que nous aurions ainsi ajouté quelque chose à l’humanité ? Cette question mérite d’être posée tellement les africains adoptent un comportement repoussant dès l’entame des questions liées à l’identité des peuples africains. Pourquoi veut-on nous empêcher de mener des débats aussi fondamentaux à survie des nations africaines ? Pourquoi, le savoir occidental est à l’affût dès l’instant qu’un africain s’interroge sur la bonne conduite à tenir pour explorer les voies qui relèvent son pays de l’abime de l’ignorance et des vestiges de la mentalité reçue ? Pourquoi y-a-t-il des africains qui pensent que parler de la problématique de l’identité des peuples africains est un débat qui fait obstruction à la mise en commun de nos énergies pour faire face aux nombreux du développement économico structurel de proximité au 21ème siècle ?
La prospérité économique des pays dits développés fait rêver les habitants des pays du tiers-monde. Et chaque jour qui passe, nombreux sont nos compatriotes africains qui prennent le risque de leur vie pour affronter de nombreux obstacles dans l’espoir de se retrouver soit de l’autre côté de l’atlantique ou soit de l’autre côté de la méditerranée à la recherche de leur salut. Cette prospérité à n’en point douter constitue la grande part de leur identité à telle enseigne qu’être un citoyen Américain ou Européen aujourd’hui dans le monde devient une richesse en soi. Les africains doivent arrêter de se minimiser, de s’infantiliser au détriment de leur dignité et de leur culture.
Sur la base d’un fallacieux et injustifiable prétexte d’exclusion et de xénophobie des Ivoiriens, la France et l’ONU ont engagé une guerre civile en Côte d’Ivoire qui ne participe pas non plus à la consolidation des valeurs dignes de consacrer l’unité et l’indivisibilité de la Nation Ivoirienne. Plutôt que de nous aider à trouver l’issue favorable de résolution de cette situation, il y en a qui la justifie pour conforter la France impérialiste de sa volonté de disloquer le fondement de la Nation Ivoirien et tenir les Ivoiriens par les pincettes de sa manipulation à grande échelle. Nous avons tous vu ce que cela a produit et continue de produire comme conséquences dans ce pays si hospitalier. Il faut donc en tirer les leçons qui s’imposent dans le recollage des morceaux éparpillés le long de la malsaine volonté de l’état français d’abuser des faibles pour se donner une conscience de grande nation de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Nous pensons pour notre part que la finalité et les moyens de l’engagement de la France et de l’ONU dans notre pays sont une preuve tangible pour inciter les populations à s’intéresser aux notions liées à leur vie au quotidien telle la question de l’identité. La guerre de la France et de l’Onu en Côte d’Ivoire n’avait aucunement le but de combattre une quelconque injustice mais bien pour sanctionner un pays faible qui dans sa lutte pour l’émancipation a compris l’ultime nécessité de se donner un cadre national opérationnel pour mieux canaliser les débordements de toutes natures.
À la suite du plus long coup d’état de l’histoire de la françafrique, les ivoiriens n’ont pas encore retrouvé le courage de se regarder en face pour tenter de situer la part de responsabilité de chacun. Ils continuent à se regarder en chiens de faïence pendant que le gouvernement de la représentation locale de la France en Côte d’Ivoire ne pose aucun acte concret pour faire cesser les atrocités que subissent les populations civiles. Cette guerre dans avènement ne participe pas à quelconque rapprochement des différentes populations pour consolider leur volonté de vivre ensemble dans un environnement soutenu par une conscience nationale du bien commun.
Au contraire, elle a enflé la peur et l’angoisse parmi les Ivoiriens qui dorénavant savent qu’ils n’ont pratiquement rien en commun et que cette communauté de bien n’était une quête péremptoire et désespérée. Non plus elle ne permettra aux Ivoiriens de s’accepter selon leurs différences tant idéologues, politiques que culturelles. Elle élargit le fossé hérité de la soumission. Elle nous divise encore plus et c’est bien l’objectif recherché et poursuivi par la France, Nous maintenir dans l’aliénation et l’assujettissement pour nous détourner de l’essentiel de notre volonté de disposer de nous-mêmes. L’identité commune au peuple Ivoirien est pourtant cet élément qui aurait dû nous conditionner dans notre démarche politique pour des lendemains prospères. Nous éloigner de l’essentiel de notre vie commune c’est tout le sens de la méthode opérationnelle de la France impérialiste pour nous museler et nous opposer les uns aux autres. Les partis politiques Ivoiriens dans cette situation délétère ont une très grande responsabilité de travailler au rassemblement des Ivoiriens pour les engager sur la voie de la réconciliation vraie et du pardon. C’est pourquoi, il leur faut retrouver la possibilité de mener leurs actions politiques.
Dans cette phase, leur mission sera de mettre tout en œuvre pour biser et le mur de la méfiance et le rejet systématique de l’autre qui pourrissent la cohésion sociale. Jamais il y aura une nation Ivoirienne développée et prospère si les hommes politiques qui aspirent à diriger ce pays ne posent des actes qui consolident la volonté du peuple Ivoirien de jouir des prérogatives de sa souveraineté pour donner un sens à sa dignité humaine. Parce que la Côte d’Ivoire est appelée à survivre aux hommes toutes leurs actions devraient susciter l’engouement de tous leurs concitoyen dans le combat pour la reconquête de nos liberté confisquées. L’identité est la mémoire du peuple, de ce fait elle est intangible et impérissable le cours de l’évolution sociale d’une action. Il nous faut la renforcer par notre détachement et par notre amour, L’Ivoirité pour ainsi dire est le ciment et soubassement de la conscience nationale Ivoirienne, l’assimiler par manipulation aux obstacles qui parsème le chemin de notre émergence serait faire le lit de toute prédisposition à la segmentation sectaire et de division.
Ne pas pouvoir faire la distinction dans le militantisme politique et la mise en commun de nos forces dans la construction est une mauvaise aventure que nous engageons nos compatriotes à dénoncer pour ne pas revivre ce drame social dont notre peine à relever. C’est à ce niveau que nous interpellons les dirigeants et militants du RDR que l’identité du peuple Ivoirien n’est nullement contraire à la politique libérale qui soutient le projet de société de leur parti politique. Ils leur faut ici et maintenant toutes ces voies de forfaitures pour comprendre que les programme de gouvernement devrait avant tout se soucier du bien-être des Ivoiriens tout en aidant à l’éducation de ces populations pour s’approprier les projets de développement si leur volonté est réellement d’engager notre pays sur la voie de son développement économique, social et structurel pour atténuer les misères rampantes à grande échelle dans notre pays.
La problématique de la Nationalité Ivoirienne
L’état moderne auquel nos pays africains aspirent a des exigences auxquelles personnes ne doit échapper si notre volonté est de faire respecter les règles de droit et les lois que nous nous donnons. Tout concitoyen d’un pays donné de même qu’il a des droits, de même il a des devoirs et ne pas en avoir la conscience c’est se comporter en hors-la-loi pour saboter la volonté collective de se soumettre aux clauses du contrat social, cadre de convergences de nos différences cultures. Un état ne distribue pas sa citoyenneté à tous ceux qui vivent dans les limites de ses frontières peu importe le nombre d’années que ceux-ci y ont passées. L’acquisition de la nationalité ou de la citoyenneté d’un état admet un procédé juridique et administratif bien échelonné.
C’est ainsi que par exemple pour avoir la nationalité allemande, en plus de ce que le requérant doit passer un texte montrant son intérêt pour la culture et la civilisation allemande il doit remplir un dossier dûment complet tout en faisant objet d’une enquête de moralité depuis son pays d’origine jusqu’à son ou ses lieux différents de résidence depuis qu’il a mis les pieds sur le sol allemand. Pourquoi veut-on empêcher à la Côte d’Ivoire de protéger sa citoyenneté ? Pourquoi les gens pensent que nos pays africains n’ont pas le droit d’élaborer des mécanismes propres à eux pour accéder à leur nationalité. Il y a simplement dans ce débat comme dans tous les autres d’actualité dans notre pays une mauvaise foi et la volonté de manipulation entretenues.
Pour ses ambitions politiques, Dramane Ouattara a utilisé les Ivoiriens du nord et les étrangers qui vivent dans notre pays. Mais l’amour nous portons pour notre pays nous impose de le dire pour ne pas cautionner le faux et le mensonge. Dramane Ouattara a fait du faux dans sa quête de devenir Ivoirien. Comment la même personne peut avoir deux ou plusieurs lieux de naissance différents et distants les uns des autres. Plusieurs dates de naissance et finalement plusieurs mères. Pour avoir la nationalité d’un autre état au détriment de notre nationalité première, toute la procédure de naturalisation se fonde sur les documents administratifs découlant de la dernière en vue de nous conférer la nouvelle nationalité que nous voulons acquérir si nous en remplissons les conditions.
Le débat pour nous dans la problématique de la nationalité de Dramane Ouattara n’est pas de la lui contester même s’il l’a acquise de façon frauduleuse. Pour nous la question fondamentale est de savoir si un citoyen Ivoirien a le droit de vie ou de mort sur ses concitoyens ? Pourquoi Dramane Ouattara a utilisé ces questions aussi sensibles pour opposer les Ivoiriens les uns aux autres. Pourquoi ce monsieur qui dit aimer la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens a appelé des forces étrangères pour tuer les Ivoiriens pour son accession au pouvoir depuis le Golf Hôtel ? En plus de cette interrogation, nous nous demandons si c’est en étant coute que coute le président de la république qu’un citoyen peut être utile à son pays ? Pourquoi les étrangers vivants en Côte d’Ivoire se sont aussi facilement laissé manipuler si leur volonté n’était pas de participer au débat politique dans leur pays d’accueil ?
Qu’est-ce qui justifie cette haine qu’ils nourrissent à l’égard des Ivoiriens et leur pays, alors qu’ils ont été accueillis avec les bras largement à eux ouverts. Cette largesse serait-elle un crime ? À tel point que la majorité de nos compatriotes africains qui vivent avec nous dans les limites de notre territoire ont soutenu sans discernement la rébellion armée dont l’objectif était de mettre à mal la cohésion sociale et la coexistence pacifique entre les Ivoiriens d’une part et entre les Ivoiriens et lesdits étrangers en Côte d’Ivoire. Puisque nous sommes appelés à vivre ensemble, il est désormais d’utilité publique de rappeler à tous que la Côte d’Ivoire aspire au respect des normes de sa constitutionnalité. Partant, tous ceux qui souhaitent avoir la nationalité Ivoirienne doivent abandonner toutes voies de compromission pour engager la procédure juridico administrative qui les met à l’abris de tous soupçons pour réellement jouir des droits que la nationalité Ivoirienne confère à tous les citoyens Ivoiriens.
Le faux et l’abus n’ont jamais été source de satisfaction personnelle, elle ne saurait être source de reconnaissance pour soi et pour ceux qui sont en face de nous. Le jour où le mensonge va s’écrouler c’est avec amertume que les faussaires regrettent toujours leurs forfaits. Et celui qu’ils ont choisi de suivre dans le mensonge et le faux ne sera pas toujours là pour leur garantir le pan résistant du mensonge. Et ce moment ils seront la cible privilégiée d’une vengeance généralisée. Le mépris dont nous sommes objet de la part des européens et des occidentaux est le fruit du cafouillage et l’opacité qui engendrent le fonctionnement de nos états. Les européens et les occidentaux nous sous-estiment parce que pour eux tout ce nous faisons s’apparente au faux et à l’imposture d’où l’inconsidération qu’ils ont pour nous mais aussi pour nos différents pays. Pis, cela confirme la suprématie de leurs cultures sur les nôtres, Parce que qui opère et prospère dans le faux et le mensonge a horreur de se soumettre à la vérité.
Quand bien même que la citoyenneté Ivoirienne nous confère des droits jamais elle sera artisan de notre réussite sociale si nous-mêmes n’entreprenons aucune démarche pour nourrir ce succès. Jamais nous ne connaitrons l’éclosion de notre personnalité si nous ne sommes nous-mêmes artisan de notre destinée. Ca c’est une vérité irréfutable que personne ne pourra cacher avec sa main. Et le temps est l’autre nom de Dieu nous enseigne Laurent Gbagbo et quel que soit la longueur de la nuit ce temps-là finit toujours par se révéler à nous dans l’accomplissement du cycle du jour et de la nuit. Que ceux qui ont des oreilles entendent et que ceux qui ont des yeux voient. Car il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir et il n’y a pas plus sourd que celui refuse d’entendre. Les Ivoiriens au sortir de cette crise ont fait l’amère constat que leurs ennemis ne sont pas ceux qu’ils croient et ils en tireront les leçons pour éviter à l’avenir à leur pays les germes d’une compromission dangereuse de fracture sociale.
Amoungnan
Jean-Marie Dekpai