Guinée : le virus Ebola a atteint la capitale Conakry

0

L’unicef a indiqué dimanche que l’épidémie de fièvre Ebola qui sévit depuis le 9 février dans le sud de la Guinée et a fait plus de 80 morts a atteint la capitale guinéenne.

Le virus Ebola a désormais atteint la ville de Conakry, la capitale de la Guinée qui compte 1,5 million d’habitants. L’organisation humanitaire a indiqué  dimanche que les premiers foyers d’infection, jusqu’alors recensés dans le sud du pays s’étaient encore étendus.

« Ces derniers jours, la fièvre hémorragique mortelle s’est rapidement répandue des préfectures de Macenta, Guéckédou et Kissidougou (sud) à la capitale, Conakry », déclare l’Unicef dans un communiqué. Conakry, vaste ville située sur la côte Atlantique, compte 1,5 à deux millions d’habitants, selon les estimations. « En Guinée, un pays dont les infratructures sanitaires sont déjà faibles, une maladie comme celle-ci peut être dévastatrice », souligne le Dr Mohamed Ag Ayoya, représentant de l’Unicef en Guinée, cité dans le communiqué.

Confirmation qu’il s’agit bien du virus Ebola. Vendredi, des analyses effectuées en France ont confirmé que le virus était bien le virus Ebola. « Dans la journée de vendredi nous avons eu les premiers résultats venus de Lyon qui nous ont annoncé la présence du virus de la fièvre Ebola comme étant à l’origine de cette flambée de fièvre fébrile en Guinée forestière principalement », a déclaré le Dr Sakoba Kéita, le chef de la division prévention au ministère guinéen de la Santé.

Infographie : comment se transmet le virus

59 morts. Le virus Ebola, qui a fait au moins 59 morts dans le sud de la Guinée depuis début février, figure parmi les plus contagieux et mortels chez l’homme, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement. Il figure parmi les plus contagieux et mortels chez l’homme, selon l’Organisation mondiale de la santé. Il n’existe aucun traitement ni vaccin. Les autorités guinéennes peinent à faire face à l’épidémie. « Nous sommes débordés sur le terrain, nous luttons contre cette épidémie avec les moyens du bord, avec le concours des partenaires » a reconnu samedi soir le Dr Keita.

MSF envoie des renforts. L’ONG Médecins Sans Frontières a annoncé le lancement d’une intervention d’urgence dans le pays. « Vingt-quatre médecins, infirmiers, logisticiens et spécialistes de l’hygiène et de l’assainissement sont déjà sur place alors que d’autres personnes vont renforcer l’équipe au cours des prochains jours », a précisé MSF dans un communiqué. En collaboration avec le ministère de la Santé guinéen, « MSF a mis en place une structure d’isolation des cas suspects à Guéckédou, et se prépare à faire de même à Macenta », deux localités de la région de Nzérékoré, a ajouté l’ONG qui recherche aussi les personnes susceptibles d’avoir été infectées lors de contacts avec des patients. Environ « 33 tonnes de matériel » vont être acheminées  par deux avions au départ de la Belgique et de la France, a-t-elle ajouté.

Les malades traités gratuitement. De leur côté, les autorités guinéennes ont décidé  le « traitement gratuit de tous les malades dans les centres d’isolement » et le « recensement de toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades décédés et ceux présentant les signes » de la maladie. Le gouvernement a invité les populations à la vigilance et à prendre les mesures préventives adéquates. Il a demandé aux services de santé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour contenir la maladie et signaler tout cas suspect aux autorités sanitaires.

L’ambassade de France à Monrovia, capitale du Liberia voisin, a conseillé aux Français de ne pas se rendre dans les zones touchées en Guinée ni dans les zones du nord du Liberia proches de la frontière entre les deux pays.

Le Monde

 

Partager

Laisser une réponse