La rumeur est en passe de devenir une clameur avec le départ de tous les ministres UFC du gouvernement. Gilchrist a bien compris qu’il ne pouvait rien faire qui le grandisse avec ce gouvernement de bouseux. Et pourtant, tous les éléments étaient bien réunis pour qu’il comprenne que rien de normal ne pouvait se faire avec un parti qui n’a pas l’éducation du partage et encore moins ne milite pour le bien des Togolais. Mais la haine contre ses petits amis était plus forte que la raison. Trompé par Pascal Bodjona, les frères Homawoo, et une gente d’affairistes mondaine et des politiques véreux, le patron de l’UFC avait fini par croire qu’il pouvait d’une main cacher le soleil. Et pourtant son homme de confiance Eric Amerding qui l’a conseillé pendant quarante années l’avait bien averti : « Notre parti l’UFC qui s’est bâti pierre par pierre pendant près de 20 ans sur le socle inébranlable du mot d’ordre libérateur d’Ablodé ne peut être réduit en poussière par des individus qui n’en ont pas vécu ni mesuré le lourd sacrifice… ». Gilchrist a finalement opté de faire et de défaire le nom Olympio, surtout que la lignée est depuis sous sa coupe. Les langues disent qu’il hait tout ce qui s’apparente à la misère. Et au Togo, c’est seulement avec les Gnassingbé qu’on peut éviter d’être un jour pauvre. Il a donc choisi l’argent et les biens de ce monde. Et en contrepartie, les Gnassingbé ont effacé le nom de son père entant que grand martyr de la cause togolaise. En témoigne la sortie ubuesque de ce Moba appelé Kolani qui dit devant la commission de réconciliation du chef religieux Barrigah Nicodème que tout ce que les historiens et écrivains avaient dit de la mort de Sylvanus est faux. C’est bien un certain Pouak en poste à Sokodé qui était allé tuer le nationaliste togolais. Tout se passe de commentaires ! L’enfant a depuis renié son père, pourquoi voulez-vous que le dernier alcoolique du coin n’aille donner sa version même si elle est fausse. Retour sur un départ annoncé des ministres du gouvernement Houngbo II.
Gilchrist : Mangé et tout de suite !
C’est en 2010 que les Togolais découvrent qu’il n’avait pas sincèrement envie de devenir leur président. Et pour ce faire, les stratégies ont été peaufinées au millimètre près ; à telle enseigne qu’on se dit que le hasard, on peut le créer en politique. D’un homme qui faisait semblant de faire des bourdes politiques, les Togolais ont découvert un Olympio avec une minerve quelques jours avant le dépôt des candidatures. « Du pipeau ! » s’exclament alors ceux qui ont eu à frotter l’homme. « Je n’en suis pour rien, si Olympio ne pourra pas se présenter aux élections » ajoute Faure avec le confrère Jeune Afrique. Dans les faits, tout avait été plié depuis fort longtemps. Bodjona viendra terminer le reste. Pour cela, il a suffi d’un petit tour avec Barry Moussa Barqué dans son appartement parisien et le tour est joué. Il se raconte que le deal a fonctionné sur des roulettes. Le peuple abasourdi, finira par choisir entre le bon grain et l’ivraie. Fabre est au panthéon et gagnera les élections de 2010. mais sans compter que Gilchrist reviendra mettre des grains de sable dans le riz collectif avec une sacrée union, ou bien mieux un pacte avec le RPT. C’est le temps que ses sbires comme Isaac Tchiakpé a laissé les petits lycéens pour aller déverser des tonnes de menteries que l’UFC aura davantage des postes ministériels et qu’on laisserait les coudées franches à ses ministres de faire le travail. Même son de cloche de l’avocat transhumant Djovi Gally qui pense que l’accord scélerat RPT/AGO est ce qui peut sauver le Togo. Au ministère des affaires étrangères où trône son fils spirituel Elliot Ohin, rien n’a changé dans les ambassades avec l’arrivée de ce dernier. Au contraire, ce sont les ambassadeurs qui ont fait du ministre un « diplomate ridicule » au point même de tancer Faure de lui « caler » un chef de cabinet pur produit RPT. Au Togo, le soleil et la lune ne sont pas des enfants du ciel ! Et qui peut bien nous dire si ce deal ne rentrait pas plutôt dans un plan macabre pour retarder l’enfant togolais au moins pour vingt ans dans un monde planétaire qui évolue à chaque minute? A cette question, il semble que Gilchrist a décidé de ne plus y répondre. Il sait, mieux il savait, depuis qu’il exposait les enfants d’autrui sous les feux et les bombes des zébrures rouges d’Eyadema pour sa lutte moribonde, que le fauteuil présidentiel était aussi le dernier de ses soucis… L’argent, oui !
Camus Ali Lynx.info