La politique togolaise ne cesse de surprendre l’opinion nationale et internationale par le comportement peu orthodoxe de certains de ses acteurs politiques peu conséquents envers eux-mêmes et également envers le peuple dans sa soif d’une démocratisation du pays.
En effet, l’élection présidentielle du 04 mars dernier, est considérée comme celle de toutes les chances pour l’opposition togolaise qui incarne la lutte populaire d’atteindre son objectif, l’alternance politique tant espérée d’un peuple opprimé depuis plus de quatre décennies. Mais, chose curieuse, certains politiques de par leur turpitude on fait montre d’une volonté manifeste de voir les populations togolaises maintenues dans leur misère.
Suite aux bassesses des uns et des autres, le cas le plus fulgurant est celui de M. Gilchrist Olympio, Président national de l’Union des Forces de Changement (UFC), jadis considéré comme le leader charismatique de l’opposition. Celui-ci par ses attitudes, avant, pendant et après la dernière présidentielle s’est illustré tel un ennemi du peuple qui, pendant plus de vingt ans lui a accordé sa confiance.
Et cette situation engendrée par M. Gilchrist Olympio qui, sans nul doute, a porté beaucoup de préjudices à la volonté populaire, continue de faire couler beaucoup d’encre. Elle (situation) taraude aujourd’hui les esprits de plus d’un Togolais qui, du coup taxent le leader de traître à tort ou à raison à en croire les témoignages recueillis dans tout le pays.
En vue d’apporter une réponse aux questions que se posent les Togolais du comportement de ce leader actuellement considéré comme atypique qu’on aurait jamais vu nulle part sur le continent africain en matière de lutte contre une dictature bien enracinée du père au fils, a amené notre Rédaction à une investigation. De cette enquête, plusieurs facteurs déterminants justifient cette dérive comportementale du leader et surtout de ce que plus d’un observateur appelle du revirement à 180° au moment même où les citoyens ont peut-être le plus besoin de lui.
En réalité cette métamorphose de M. Gilchrist Olympio pour saborder la longue lutte de ses concitoyens décidés à en finir avec la dictature dans son prolongement en cette année 2010, est la résultante de son état de santé qui va dégradant, la pression sans précédent des talibans de l’UFC autour de lui et surtout la question d’intérêts croisés de celui-ci et ceux des enfants Gnassingbé dans un pays où la misère bat son plein.
Gilchrist Olympio malade
Tout naturellement, l’homme naît et passe trois étapes essentiels de la vie qui sont: la marche à quatre pattes (les premiers pas), debout (âge de l’être valide) puis courber (vieillesse et ses corollaires de maladies) avant de sombrer. Ici, M. Gilchrist Olympio a non seulement pris de l’âge mais il faut avouer qu’il est fatigué de la lutte qui, apparemment a trop duré.
Usé par son égo et sa rage qui s’apparente à une dictature interne dans son parti et au sein de l’opposition, l’homme à un moment a foncé dans le mur. Aussi les séquelles de l’attentat de Soudou qui lui procurent cet esprit de vengeance depuis plusieurs années, l‘ont non seulement détérioré psychologiquement mais aussi physiquement.
Empêtré dans tout cet ensemble de maux, M. Olympio, du coup a perdu la raison et le bon sens. Une faille qu’exploitent ses talibans de maximiser leurs chances pour se faire une place politique au détriment des vrais combattants. A vrai dire le Président national de l’UFC n’a plus toutes ses facultés mentales pour prendre les bonnes décisions allant dans le sens de la lutte populaire et de l’arrachement de la victoire du peuple acquise de la dernière élection présidentielle de mars 2010.
Gilchrist Olympio et les talibans de l’UFC
Il faut souligner que certains agissements de M. Gilchrist Olympio sont imputables aux talibans qui constituent aujourd’hui l’entourage immédiat de l’homme sérieusement malade. Ils sont presque tous plus ou moins connus de la scène politique togolaise. Il s’agit en effet de MM. Isaac Tchiakpé, Secrétaire particulier de Gilchrist Olympio et cerveau de l’arrière cour, Jean-Claude Homawoo, Conseiller et zélé à l’extrême, Habia Nicodème, député UFC, l’envoûteur par charlatanisme par excellence de la cour royale de Gil et aussi Elliot Ohin, Responsable de l’UFC aux USA, le pachyderme facile à dégonfler et Béké Georges, l’invisible mais bruyant du cercle qui, tous veulent se faire un nom.
Sans aucune exception, ils se font passer pour des modèles. Ils ont embrigadé Gil dans sa perte du sens de réflexion engendré par sa maladie. Ceux-ci, par des pratiques peu orthodoxes empêchent le leader de s’enquérir des réalités politiques du terrain. C’est ce qui justifie ces cafouillages et incohérences dans le comportement de l’ex-leader charismatique de l’opposition.
Pour preuve à en croire des sources concordantes et dignes de foi, ces talibans ont coupé tout accès à l’information au leader notamment sa boîte électronique. Bref, ils font de lui une victime à vie pour en profiter.
Il faut noter que M. Gilchrist Olympio est aujourd’hui prisonnier de ces talibans qui, en lieu et place d’une carrière politique, ne pensent qu’à leur ventre. Il s’agit des gens qui grosso modo lui imposent leur vision politique qui ne cadre aucunement à la réalité du terrain et de surcroît la volonté populaire. C’est bien là, l’une des raisons fondamentales du lynchage du leader à la manifestation du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement.
Isaac Tchiakpé, le maître d’œuvre de la manipulation
L’homme à tout faire de M. Gilchrist Olympio aujourd’hui. Il est l’incontournable maître d’œuvre de la manipulation de la bande des talibans qui entoure le leader. Ce monsieur, Professeur de philosophie en France, poste qu’il a abandonné, a mérité la confiance du tout-puissant pour avoir épousé une Olympio.
En effet, il se substitue au cerveau du fatigué et malade à qui, il impose sa vision des choses. Pour preuve, il a été le maître d’orchestre de la rencontre à Paris entre Gilchrist Olympio et MM. Pascal Bodjona et Barry Moussa Barqué, le Ministre d’Etat de Faure Gnassingbé avec qui d’ailleurs il était en contact permanant depuis de longue date, à en croire les témoignages. Une information confirmée par une source proche de la délégation. «Ecoutez! Il n’a servi que de pont entre des frères qui ont du mal à se parler pour le bien-être de nos populations. Il n’y a rien de mal à lui reprocher», a souligné la source avant de s’emballer dans un rire fou pour camoufler tout ce qui entoure cette action qui est une réussite pour le pouvoir.
En réalité, l’objectif de cette démarche est de pousser le leader de l’UFC à donner son accord de principe en vue d’une cohabitation politique avec l’entrée de ses partisans au prochain «Gouvernement d’Union». Ainsi, seront admis dans le fameux gouvernement les membres du fameux réseau dénommé AGO (Amis de Gilchrist Olympio).
Gilchrist Olympio et les intérêts croisés avec les Gnassingbé
Il faut aussi souligner qu’en dehors de ses facteurs non négligeables qui illustrent ces dérives comportementales de Gilchrist Olympio, il y a aussi les facteurs intérêts et sexes qui gangrènent la situation.
Aujourd’hui, il faut l’avouer, Gilchrist Olympio ne pense qu’à ses intérêts, d’ailleurs croisés avec ceux des enfants Gnassingbé. Pour schématiser cette situation, deux cas patents parmi tant d’autres suffisent. L’hôtel ODA AUBA est loin d’être une simple bâtisse érigée à Lomé. Ce grand complexe hôtelier d’environ 300 places est un symbole entre Faure et Gil. Ce géant complexe de Locoh Donou dont le fils a épousé la fille de Gilchrist Olympio, a un actionnaire pas le moindre. Il s’agit bien de Faure Gnassingbé.
Plus d’un Togolais a en mémoire l’accident de Gilchrist Olympio quelques jours avant le dépôt des candidatures. Ce qui a milité en sa défaveur en ce qui concerne son certificat médical, pièce indispensable dans le dossier de candidature. Il était chez sa fille, épouse du fils de Locoh Donou aux Etats-Unis où il était invité. Allez-y comprendre plus en profondeur ce qui a provoqué la chute du leader dans les escaliers de la maison de son gendre et sa fille bien-aimée.
Selon d’autres informations, Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio sont tous deux actionnaires dans une cimenterie au Ghana. La volonté de régler les différends politiques directement avec les enfants du feu Gnassingbé Eyadèma que clame haut et fort le leader de l’UFC, n’était qu’un prétexte. Un bluff pour duper le peuple. Il s’agit plutôt de question d’intérêts croisés entre les fils des présidents togolais.
Ce qu’à la fois les talibans de l’UFC et leur patron Gilchrist Olympio oublient, est la détermination cette fois du peuple qui veut en finir avec la dictature quarantenaire qui pourrit leur existence. D’ailleurs les jeunes le prouvent bien aux membres du cercle AGO et les femmes de l’UFC viennent de faire une démonstration en force au domicile de leur leader en bloquant l’accès à un entourage décadent et prompt à tout faire pour leurs propres intérêts.
Finalement, Olympio et Gnassingbé riment avec intérêts et richesse. Quid du Togolais!
J. Symféïtchéou avec D. Ledoux, etiame.com
26 avril 2010