Par contre, ce qui fait peur a tous au Togo jusqu’aux hameaux est que ; quand il y a élection, un camp veut bien avoir l’arbitre et les arbitres de touche en sa faveur. Ce parti est bien le RPT aujourd’hui Unir. D’ailleurs, sans cette stratégie, on se demande comment ce parti aurait pu être au hit parade chaque fois qu’il y a une élection au Togo. Au lieu de baliser les voies pour un Togo démocratique afin que les élections ne soient plus source de traquenard, de mensonges voire de morts, les mêmes il y a 45 ans qui braquaient les urnes, ont eu suffisamment le temps et l’argent de hisser leurs enfants, parents, amis et proches amis dans l’appareil de l’Etat. Il y a ici à être d’accord avec Zeus Adjavon le patron de « Sauvons le Togo » qui dit que : « Dans ces conditions, il n’y aura aucune élection au Togo ». Il y a aussi à méditer sur cette sortie de Me Yaovi Agboyibor du Comité d’action pour le Renouveau (CAR) : « Si le pays n’est pas doté d’une CENI digne de ce nom, il n’y aura pas de stabilité ». Si l’omnipotent Pascal Bodjona avait su in fine se servir des « voyous » du Pnud comme des « collabos » de l’UE pour mener à bien sa stratégie électorale, il y a bien à craindre que Gilbert Bawara, son remplaçant au ministère de l’Administration du Territoire et des Collectivités Locales table sur les impairs comme le colosse de Koumea. Faure qui sait flairer la capacité de fappe de ses « agents » a, semble t-il bien parier sur le bon « cheval » en ramenant pour la survie de son pouvoir, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Ainsi, Gilbert Bawara ne va pas se faire prier. Quand il s’assied dans son ministère, il fait convoquer des tables rondes qui se sont succédées sans résultats probants. Très malin, il trouvera la stratégie de mettre les blancs de l’UE, ceux là qu’il appelle les « partenaires » du Togo dans le dernier dialogue qui a accouché d’un code électoral non consensuel tout en contournant le plus dur qui est le mode de scrutin. Selon la conclusion du rapport lors de ce dialogue, le mode de scrutin sera discuté ultérieurement. Autant dire qu’il sera à un seul tour comme le veut Faure.
Deuxième stratégie. Soit Unir le parti de Faure a laissé malignement ce point clé que l’opposition cherche à faire sauter le verrou depuis des années pour monter les enchères avec les marchandages politiques qui auront bien lieu dans les jours à venir quelques soient les réticences actuelles du pouvoir comme de l’opposition.
Le style Gilbert Bawara !
Il sait qu’il est assis dans un ministère de tous les dangers parce que chargé d’organiser les élections législatives comme présidentielles en amont comme en aval. Il sait aussi que, c’est ce ministère qui avait enfuis les vrais résultats dans les caves et prononcé les faux lors des élections présidentielles de mars 2010. Ce n’est pas le Lynx qui le rapporte mais le ministre Pascal Bodjona lui-même. D’ailleurs, le concerné qui a mené ce brigandage et qui devrait passer devant les tribunaux pour « haute trahison » contre l’Etat Togolais dans une république moderne se vante dans ses geôles de la gendarmerie d’avoir volé au profit du président. Heureusement que le Togo n’est pas un Etat moins une Nation ! De sa bouche, Pascal lancera devant le procureur et ses avocats hilares qu’on : « Pouvait l’accuser d’avoir triché lors des élections présidentielles de 2010 pour le compte de Faure mais d’avoir escroqué un Emiratie, il ne s’y reconnait pas ». Fin du banditisme ! Alors, il revient au « trotter » Gilbert Bawara de ramener au patron « Faure » les victoires qu’il attend. Sa première méthode, est de surfer à l’international. Tout le monde au Togo est d’accord que le pouvoir de Faure est d’abord « international » avant d’être « national ». C’est pourquoi, après toute dilatation des urnes quand il y a élections au Togo, du côté de Faure, les yeux sont rivés vers Paris et ensuite Bruxelles. Si ces derniers donnent le Ok, le reste est un jeu d’enfants et peut être résolu à l’intérieur à coups de matraques et de bombes lacrymogènes. Et pour cela, Gilbert Bawara est un cador avec des adresses épais pour être sorti droit des rets de l’international.
Ensuite, il y a pratiquement le fait qu’il a su s’acoquiner de la stratégie de « ni paix, ni guerre » d’ailleurs qu’il a hérité. De sa bouche il ressort que « L’opposition peut manifester chaque jour mais en entravant pas la paix des autres Togolais ». En jargon politique, cela veut dire bien que, le pays est bien dans une impasse. Impasse que Gilbert Bawara ne trouve pas qu’il faille trouver une solution rapide et qui satisfasse les belligérants. Il sait que dans ces conditions, le dernier qui aura le dessus, est celui qui a les moyens de sa politique. Et au Togo, c’est bien le RPT/Unir qui a les moyens de sa politique parce que les régies financières et les moyens de l’Etat sont à leur disposition. Ainsi, les mêmes qui doivent trancher pour l’avenir du Togo tapis dans les couloirs de l’Elysée de Bruxelles, de la Cedeao comme de l’UA sont les mêmes qui entretiennent les relations directes avec Faure et smala. Des lors, les espoirs s’amenuisent avec une opposition qui n’a pas su créer ses propres réseaux ou mieux, éduquer le peuple à chasser ceux qui veulent en abuser des lois établies. En se remettant dans les mains d’un peuple fatigué bien que trois fois supérieur que, ce que Faure possède en termes de pépinière électorale, le résultat peut être déjà connu quand on sait que la culture de résistance du Togolais n’est pas égale à celle des Ukrainiens ou des Polonais.
Gilbert Bawara qui l’a bien compris ne voit pas que, la non volonté d’aller de l’avant est de son côté.
Pis, il s’étonne même de voir que l’opposition ne réfléchisse pas comme lui et tient à les ramener à l’ordre au micro du site de propagande www.republicoftogo.com : « Les prochaines élections législatives auront lieu, puisque le gouvernement a une responsabilité régalienne. Manifester est légitime, exprimer des préoccupations est légitime, mais chercher à bloquer le processus électoral, chercher à saborder l’économie nationale, chercher à empêcher les togolais qui vendent dans la rue, créer un climat qui serait de nature à dissuader les investisseurs à venir investir dans notre pays, est une attitude antipatriotique ». Comme s’il ne savait pas qu’un simple « fair play » avec les membres de la Ceni équitables et accepter de tous, peut libérer les énergies !
Camus Ali Lynx.info