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Ce sont des maladies provoquées par des papillomavirus humains. Ces virus sont des virus cosmopolites, qui se transmettent de personne à personne, par contact direct ou indirect, par l’intermédiaire du sol ou de divers objets.
L’incubation (du jour où on prend le virus jusqu’au jour où l’affection apparaît) varie de quelques semaines à plusieurs mois. Ces virus réalisent une infection chronique, auto inoculable, sous la dépendance de l’immunité cellulaire. Ainsi, un déficit immunitaire favorise la chronicité et la profusion des lésions, comme chez les transplantés d’organes et les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (HIV).
I. Types de virus et pathogénicité
Il existe plus d’une centaine de différents types de papillomavirus humains (HUMAN PAPILLOMAVIRUS ou HPV) et certains sont associés à une pathologie plus spécifique :
Les types 1, 2, et 4 d’HPV sont responsables des verrues vulgaires et plantaires des sujets sains ;
Les types 2, 3, 10, 28 et 41 sont responsables des verrues planes ;
Les types 6 et 11 sont plus fréquemment associés aux condylomes acuminés (Végétations vénériennes ou crêtes de coq) ;
Les types 16, 18, 31, 33, 35, 45, 51, 52, et 56 sont plus rares mais associés à un risque de néoplasie(cancers).
La gravité des papillomaviroses est liée au potentiel oncogène de certains types de papillomavirus :
Les types 16, 18, 31, 35 entre autres, sont responsables au niveau des organes génitaux externes de la papulose bowenoïde, néoplasie intraépithéliale vulvaire ou pénienne, et au niveau du col utérin, d’états dysplasiques, de carcinome in situ et de cancers invasifs.
Les HPV 6 et 11 sont retrouvés dans les tumeurs de Buschke-Lowenstein, carcinome verruqueux de la région génitale et dans la papillomatose orale floride.
L’épidermodysplasie verruciforme de Lewandowsky et Lutz est une infection persistante par HPV, d’origine multifactorielle, liée à un déficit de l’immunité cellulaire et à la consanguinité (retrouvée dans 10% des cas et de transmission autosomique récessive) ; elle associe cliniquement des lésions disséminées à type de verrues planes et de macules hypo pigmentées en moucheture. L’évolution chronique est marquée par la survenue, chez un tiers des malades, de carcinomes spinocellulaires et de maladie de Bowen, en région photo exposée, plus fréquemment chez les blancs.
Le vaccin : le GARDASIL (Vaccin HPV type 6, 11, 16, 18)
Le vaccin a pour but de protéger contre les maladies provoquées par le HPV de type 6, 11, 16, 18 notamment les cancers du col de l’utérus, des lésions cancéreuses de l’appareil génital féminin (col de l’utérus, vulve ,vagin et des verrues génitales.
Les HPV de types 16 et 18 sont responsables d’environ 70% des cancers du col de l’utérus et de 70% des lésions précancéreuses de la vulve et du vagin. Les HPV de types 6 et 11 sont responsables d’environ 90% des verrues génitales.
Le vaccin doit être inoculé à partir de 16 ans jusqu’à 26 ans.
II. Les affections cliniques
a) Les condylomes acuminés (végétations vénériennes ou crêtes de coq)
Il s’agit d’élevures saillantes siégeant au niveau des muqueuses et plus particulièrement au pourtour des orifices naturels (vulve, anus) ou sur le pénis ou le méat ; peuvent être profuses(voir photo précédente et suivante).
b) Les verrues vulgaires et les verrues planes et plantaires
Ce sont des lésions fréquentes surtout chez les enfants, siégeant surtout aux doigts des mains, à la plante des pieds ou au visage, très contagieuses. Dans l’épidermodysplasie verruciforme de Lewandowsky et Lutz, il s’agit de semis de macules et de papules hypo pigmentées. Voir photo suivante
III. Traitement des papillomaviroses
Le traitement préventif des cancers provoqués par les HPV : Vaccin GARDASIL
Le traitement des condylomes, verrues vulgaires, verrues planes, verrues plantaires, se fait :
a) par Cryothérapie : traitement à l’Azote liquide (azote refroidi à -190°C – Facile – Traitement radical) ;
b) par Cautérisation au bistouri électrique : après anesthésie locale, puis parage de la plaie
Traitement des déficits immunitaires : cas des transplantés, des infections à VIH etc…
NB : tout médecin intervenant dans le débat doit donner son vrai nom et son Numéro d’inscription à l’Ordre national des Médecins, pour vérification, pour éviter que de « faux médecins » polluent le débat.
Merci
Dr David IHOU