Gerry Taama: Il aime l’armée française,voulait donner sa poitrine pour Ouattara et a pitié pour Gbagbo

0

 

La contradiction des « nègres » serait-elle d’abord togolaise et ensuite africaine ? Voilà le seul peuple au monde où des logorrhées peuvent vous regarder droit dans les yeux et vous dire : « Ce que fait la France au Togo est mauvais.  Mais ce que la France fait en Côte d’Ivoire est bon ».  Rien que pour le drame ivoirien, on a tout vu.  Des plumitifs, des journalistes en mal du sensationnel, des politiques, des réservistes de l’armée, des fonctionnaires à la retraite…..

Au Togo, tous les journalistes se sont d’abord levés comme un seul homme excepté le confrère La Dépêche pourtant proche du pouvoir pour trouver en Côte d’Ivoire qui était dictateur, et qui était démocrate. Qui avait gagné aux élections et qui les avait perdues.  Bien pire, il y a eu, ceux qui parlaient en experts et quelle stratégie de guerre il fallait appliquer à la « chevauchée fantastique » des rebelles vers Abidjan, si nous reprenons le terme si cher au journaliste Venance Konan.

 D’ailleurs, nous croyons avoir lu le soldat sinon l’officier Gerry Taama  aussi élaborer sa stratégie de guerre. Et en bon « tirailleur togolais », dans son article, il trouvait même l’erreur fatale de l’armée de Gbagbo face à la High Tech militaire de la Licorne et de l’ONUCI. Lui, le soldat qui a commencé au Togo pour faire quelques deux ou trois ans à Saint-Cyr en  France serait plus un stratège de guerre que le colonel Boniface Konan, le commandant Abéhi, le capitaine Seka Seka, tous Majors de leurs promotions et résistants africains. Il ne fait pas beau d’être vaincu en Afrique !

 Dans la nuit du 11 avril 2011 où l’armée française a eu raison du président Laurent Gbagbo, on a revu des journalistes togolais dans  des articles crier à hue et à dia que l’arrestation du bété n’était que pour des raisons mercantilistes, pour le sous-sol ivoirien, pour son café cacao. Trop tard !  Mais que retenir de l’africain quand le blanc manigance, le tire vers le bas et le manipule à sa guise ?  Rien ! Sinon la même attitude observée il y a 100 ans.  Voilà la seule race au monde qui a réussi à piétiner son histoire, par effacer d’un trait sa dignité et qui refuse totalement de réfléchir de son propre chef.  Sinon, comment comprendre que le soldat Gerry Taama, intellectuel, écrivain de son état, le plus illuminé de la « broutille » qui pavanait dans la zone Zuenoula, – Bouaflé – Kounahiri Mankono sous le maillot de l’ONUCI ne puisse pas savoir que le fait même que la France et sa licorne y étaient dans le dispositif, il y avait quelque chose qui sentait du roussi ? Et comment comprendre que celui qui a dirigé quelques soldats togolais ne nous raconte même pas comment ils violaient ensemble les petites villageoises, escroquaient le pauvre paysan et envoyait les jeunes filles travailler pour l’effort de guerre  dans la zone rebelle ? Pis, Gerry  est même fasciné par les brutes : « Ces rebelles-là, je les ai connus, j’ai su apprécier leur courage, jauger leur ténacité, mesurer leur valeur guerrière ». C’est ça aussi être témoin dans une zone de guerre ? Et sans les témoignages édifiants sur la croisade ricaine dans les forêts vietnamiennes, personne n’aurait su les crimes contre l’humanité perpétrés par la première armée du monde. Faut-il rappeler qu’un rapport pointe du doigt les viols commis par les « soldats » de l’ONUCI que l’officier togolais vante, ce foutoir à problèmes qu’un africain digne devrait avoir honte de dire qu’il a travaillé sous ses couleurs ?

Et dire que celui qui prépare un master en communication et nanti d’une maîtrise en droit international humanitaire  est aux antipodes d’un travail  sérieux des confrères du Canard Enchainé sur le pillage éhonté de ses petits amis des « Forces nouvelles ». Il est parti en Côte d’ivoire comme un soldat neutre. Il est revenu comme un fan de la rébellion. Et il ne s’en cache pas «J’ai prié pour que vos troupes s’emparent toutes seules du bastion de Gbagbo, et circonscrire le conflit à la Côte d’Ivoire». On en veut aussi pour le Togo, avec une rebellion à venir ! C’est ça la nouvelle génération des écrivains africains ! Che Guevara n’avait pas tort quand il lança au visage  de Laurent Désiré Kabila dans les luttes contre la recolonisation du continent : « Avec vous, on ne peut faire aucune révolution » !

 Gerry Taama : Il n’aime que  les présidents qui braquent les banques !

Alors que le rebelle, Abdoulaye Traoré est plus explicite et plus franc  avec la casse de la BECEAO :« Tout le monde a eu sa part ! Tout le monde a eu ! Ce n’est pas ceux qui ont donné les instructions qui ne vont pas avoir leur part. A un moment, il n’y avait pas d’argent pour acheter les armes. Donc il fallait trouver un système pour casser la banque pour trouver de l’argent et payer les Pa et les Rpg, etc. Ils ont demandé un montant. C’est comme la campagne d’Alassane Ouattara. Sa campagne, c’est l’argent de la Bceao qui l’a financée. Voyez bien, est-ce qu’un homme, même s’il a travaillé pendant cent (100) ans, peut-il avoir l’argent de la sorte ? », Gerry paraît plus manipulateur : « Et je ne me suis pas trompé. Moins d’une année seulement après la fin des hostilités, Abidjan, votre capitale a renoué avec sa vitalité légendaire». Quand on sait qu’un journaliste du Lynx revient d’un reportage à Abidjan il n’y a pas 10 jours, on a envie de s’arracher les cheveux ! Les politiques français de droite comme de gauche ont sur RFI dit que tout va bien. Que voulez-vous que le Saint-cyrien « Nawouda » ajoute, lui le fan de la connection gauloise en Eburnie ?  Mais qui peut maintenant démentir que Gerry n’aurait pas appris le sens des affaires  que après  s’être frotté avec les chiens de guerre d’Alassane ? N’a-t-il pas jeté ses vieux maillots des FAT et de l’ONUCI  dès son retour au Togo pour porter ceux d’un homme d’affaires ? Ici, il faut remarquer  que l’aventure ivoirienne a façonné l’homme. De militaire qui aimait son métier, il est revenu avec le rêve  des rebelles : gagner beaucoup d’argent. L’armée n’étant pas un gagne-pain au Togo comme le disait le généralissime défunt Eyadema, il ne restât qu’à retourner donner ses jeunes os pour que vive Alassane Ouattara. C’est le soldat lui-même qui le dit  : « Tel un volontaire des Brigades internationales, je voulais servir- et peut-être mourir». Mais Gerry, combien de fois  l’idée t’a traversé la tête de mourir pour la démocratie au Togo, toi qui n’a jamais connu autre chose que la dicature? C’est ça on appelle manipuler la population. Et pour être droit vous êtes un officier manipulateur. Alors que tous les rapports  pointent les trafics illicites de tous genres des amis de Gerry dont le plus époustouflant : « Selon des témoignages et des documents obtenus par le « Canard », des proches de Ouattara ont monnayé, en 2009 et en 2010, d’importantes quantités d’or volées des mines du Nord. Plusieurs tonnes ont été acheminées au Ghana voisin sous couvert de véhicules de l’Onu. Puis envoyées, par petites quantités, à Anvers (Belgique) pour y être transformées. A l’état de poudre, cet or a été négocié à plus de 15000€ le kilo. L’image du camp Ouattara – présenté par certains comme l’axe du bien – restera également entachée par les massacres commis ces derniers jours. » l’homme semble n’avoir rien à dire.

Mais au-delà de sa naïveté candide de l’officier, la fibre africaine y est restée enfouie dans son subconscient.

Avec l’humiliation de Gbagbo par Ouattara pour qui, il voulait donner son petit corps comme chair à canon, il s’est senti ridicule parce que n’ayant pas pris le temps d’analyser, de faire un travail historique et de se demander que cachait bien cet amour des Occidentaux  pour un nègre  qu’on tient vaille que vaille qu’il soit au pouvoir. Albert Camus disait que : « Il y a une petite minute de la journée où le lâche  aussi prend conscience de sa lâcheté ». Sommes-nous à cette étape du regret Gerry ?

 Et  tant qu’on ne va pas revenir aux fondamentaux, sur tout ce qui fait que le Noir est toujours « floué » par les colons et toujours le premier à être « surpris »,  il y aura point de salut pour le Togo, pour l’Afrique. Demandez à Gerry Taama si le fait d’avoir fait quelques deux ou trois ans en France peuvent faire de lui quelqu’un qui connait le fonctionnement des politiques . Il vous répondra oui ! Demandez à Gerry Taama pourquoi il combattait Laurent Gabgbo, il vous répondra, c’est un dictateur. Demandez davantage à Gerry, qui est Ouattara, il vous répondra c’est le plus grand économiste de l’Afrique. C’est ça au fait le petit niveau que nous avions cultivé en Afrique. Le blanc nous sert sur un plateau la « pire espèce » qu’on trouve rarement au milieu des nègres, et il ne reste qu’à la ripaille africaine de magnifier « l’imbécile » et d’en faire un dieu. Le triste est, ceux chargés d’ouvrir grandement les yeux aux africains, sont ceux aussi qui ne connaissent ni l’histoire du continent, ni leur propre histoire. Et comment un journaliste comme Antoine Glaser ne trouverait pas le boulevard pour démontrer au premier lecteur de son journal, La Lettre du continent qu’il connait mieux nos ethnies, nos cultures que nous-mêmes.

De  Saint-Cyr à Tora Bora

Le bon travail  en Eburnie de l’armée française qui nécessite Amour de la part de Gerry Taama

Tant que les gouvernements africains vont « balancer » leurs militaires pour formation à Saint-Cyr et dans certaines écoles militaires en France, ceux-ci reviendront  toujours comme ennemis déclarés de leur propre pays. Et les exemples sont légion pour étayer nos craintes. D’ailleurs, il se raconte qu’il y a bien un fichier pour tout militaire africain qui est passé dans les écoles militaires françaises. Et en fonction de ce fichier, on sait le degré de « singerie » de chaque nègre. Leur comportement et surtout leur, mental quand il s’agit de les dresser contre leurs propres frères. L’exemple le plus criard est celui d’Idriss Deby au Tchad. Avec sa tribu les Zaghawa qui représentent 3% de la population, il est toujours le président à vie de ce pays. Merci  Saint- Cyr ! Bien humiliant, on peut dire que, depuis 50 ans que la France forme les « tirailleurs africains », nos pays non pas encore compris qu’il faille former ses propres soldats en privilégiant la coopération régionale ou sud-sud pour garder au moins leur souveraineté. Il se raconte qu’en dix ans de pouvoir, Laurent Gbagbo a formé plutôt ses gendarmes en Côte d’Ivoire. Et tout avait l’air de fonctionner et à merveille. Faut-il aussi faire remarquer à l’officier Gerry Tama que toute sa formation en France n’est pas une valeur ajoutée pour le Togo ?  Pardi ! Où était-il quand le colonel français Letondot menaçait en pleine civilisation togolaise le confrère Didier Ledoux ?

Au demeurant, depuis des millénaires, les afghans se forment sous les montagnes de Tora Bora. Les puissances du monde et leurs apparatchiks de St-Cyr ont échoué dans la prise de ce pays et avec toutes les armes conventionnelles comme non conventionnelles utilisées pour les forcer au garde à vous. Ici, il n’est plus question de nous balancer qu’on sort droit des rets de la Saint-Cyr, il est question de nous dire le résultat, ou mieux  ce que l’expérience acquise dans cette école apporte aux Togolais. Si ce n’est se transformer en bourreau du peuple et caillasser le premier opposant !

Gerry Taama : Un espion dans la cité ?

De l’histoire de la république togolaise, le jeune «  Nawouda » 36 ans, est le premier à parler librement du haut de ses galons en pleine dictature et sans se faire du souci d’être botté dans le cul par les « zébrures rouges » qu’il connait mieux dans le maniement de la brutalité. Les raisons de ce tintamarre aux allures d’un libertinage et d’un abus de confiance de soi sont simples.

 D’abord, le Nawouda veut faire comprendre au premier venu dans la dictature togolaise qu’ici,l a liberté de parole et d’opinion est versée « waaa ». Ensuite, il veut berner toute une population qu’il y a encore dans la cité des militaires prêts à partager les mêmes valeurs qu’eux. Quand on a lu le plus ancien des philosophes chinois, Sun-Tzu, on peut remarquer que la dictature peut prendre toutes les formes d’humanisme si elle tient à survivre. Il faut seulement lire les flèches et tires croisés de l’officier à l’encontre des opposants pour savoir que l’homme est une pièce bien huilée du système. De tous ses supérieurs hiérarchiques, Gerry aura été celui qui sert bien la république. Avec des articles pour le bonheur de la dictature bien sûr. Pour moins que ça, le colonel Bitenewé avait vu sa voiture calcinée. Le commandant  François Boko a dû mettre ses jambes au cou pour d’autres cieux…. Les exemples sont nombreux.

Quand on sait que des « Nawouda » comme le lieutenant Vincent Tokofaï et le commandant Christian Kanakaton ont  lutté pour les valeurs au prix de leur vie pour le premier et au prix de perdre son job et sa patrie pour le deuxième, on peut valablement dire que dans la bourgade « Siou » du colonel  Kleber Dadjo ex- président du Togo, il n’y  avait pas que seulement des braves…. Des espions et des démissionnaires y étaient aussi tapis dans l’ombre. Pour Gbagbo j’accuse ! s’exclame l’écrivain. Alors Gerry, vous accusez l’armée française que vous dites avoir du respect sans faille et son patron Sarkozy, Ouattara que vous avez failli donner gratuitement votre poitrine, ou vous-même pour cette ignorance cruelle ? Les Togolais et africains attendent votre réponse….. et rapidement.

* Nawouda : ethnie au nord proche du grand groupe Losso

Camus Ali Lynx.info

Partager

Laisser une réponse