Il est grand temps que la France cesse de fuir le questionnement sur son lourd passé en Afrique
Le président de l’Assemblée nationale de France Claude Bartolone « s’oppose à l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire » française sur l’assassinat de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, selon un communiqué du réseau « Justice pour Sankara justice pour l’Afrique » dimanche.
« Une telle commission d’enquête n’aurait aucun pouvoir pour conduire des investigations dans un autre Etat », s’est justifié M. Bartolone dans la note parvenue à ALERTE INFO, poursuivant que « la procédure judiciaire désormais ouverte au Burkina » lui semble « l’instrument juridique le plus approprié pour rechercher les responsables » de l’assassinat du capitaine Sankara.
Le réseau « Justice pour Sankara justice pour l’Afrique » lui ont transmis, ainsi qu’aux députés français, deux courriers, datés respectivement du 30 avril et du 5 mai 2015, demandant l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara.
Pour le réseau, « plusieurs témoignages font état d’une participation française à un complot international. C’est donc bien en France qu’il convient d’enquêter pour en vérifier la réalité, en parallèle à l’enquête ouverte au Burkina ».
« Le réseau international « Justice pour Sankara justice pour l’Afrique » n’en restera pas là et prendra de nouvelles initiatives pour que la vérité sur une éventuelle participation française à cet assassinat soit connue », prévient le document.
« Il est grand temps que la France cesse de fuir le questionnement sur son lourd passé en Afrique », soutient le réseau, appelant « les amis du Burkina, toutes les personnes éprises de justice à signer et à faire signer massivement une pétition demandant l’ouverture d’une enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons ».
Daouda Zongo
Alerte info