Faure-Kpatcha : Il est loin le temps des « gentlemen » de la république !

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Si nos calculs sont bons à Lynx.info, Kpatcha Gnassingbé demi frère de Faure Gnassingbé devrait être un homme libre en 2031. Le juge Abalo Pétchélibia en avait décidé ainsi. Condamné pour atteinte à la sûreté de l’Etat, il devrait passer vingt ans derrière les barreaux.

Quand il sortira du Guantanamo local (l’expression est de l’ex premier ministre Agbeyomé Kodjo), le député de la kozah aura 62 ans et son frère « bourreau » 66 ans. Dans un pays où l’espérance de vie vacille entre 45 et 55 ans, autant dire que Kpatcha n’aura pas vécu.  Dans les records du livre de Guinness, on citera aussi ce fait inédit qui fait d’un député encore non dépoussiéré de son immunité parlementaire, un prisonnier. Et pourtant, on avait attendu ce jour où le déluge quittera Kara pour envahir les autres villes pour la seule arrestation de dieu, de leur dieu vivant. En fait, il n’y avait rien en face. Les « kabyè » avaient beau nous abreuver que Kpatcha était un des leurs parce qu’il coulerait dans ses veines, du «sang kabyè pur» et sans microbes comparé à Faure qui avait des reflexes propres aux enfants du sud l’avenir semble avoir prouvé le contraire. L’ire des fous du député aura accouché d’une souris. Il n’en était rien, sinon du pipeau ! Dans sa longue traversée du désert qui a fini au bagne, on aura pas vu un seul, ne serait ce, qu’un seul lever le petit doigt et s’apitoyer sur son sort. Pis, les plus opportunistes ont plié armes et bagages et se sont retrouvés du côté du plus « Faure ». Ici le plus fort, le plus beau, celui qui a raison dans cette guerre « Gnassingbé contre Gnassingbé » est celui qui tient la bourse, donc l’argent. Et ce n’est pas dans le goulag que Kpatcha pourra assurer à ses « officiers kabyès » la venue de leurs fils et femmes en Europe, qui pour les études, qui pour se faire soigner. Il va ainsi au Togo. Et malheur aux vaincus ! N’a-t-on pas vu et entendu avec le confrère  RadioCampus Fm, le journaliste Dimas Dzikodo pour arrondir ses fins de mois, venir exposer un cours d’économie dont lui seul maîtrise les axes en pleine civilisation bruxelloise tirant sur Kpatcha à sa guise et de tous les côtés et l’accusant de tous les péchés d’Israël ? Quand on sait que les visites de l’homme aux côtés du kabyè, quand il paradait au ministère de la défense ne souffrent plus d’aucun doute, on comprend bien que le Togo est bien pollué d’ordures aussi . À l’heure où nous mettons ces lignes pour lecture, le député aurait accepté son sort…tout comme Pascal Bodjona s’apprête selon le même recoupement à accepter le sien.

Il est loin ces moments où les princes togolais paradaient avec leurs apparatchiks comme les « dandys » de la cité en costard Smalto. Il est loin le temps où Gnassingbé Kpatcha choisissait le ministère qu’il voulait, frappait qui il voulait et emprisonnait qui il voulait. Il est loin le temps où la famille Gnassingbé comme un seul homme se partageait le Togo. Il est loin le temps où Faure jouait au frère et en même temps au sauveur du pouvoir, de leur pouvoir. Et pourtant, quand ils prirent le pouvoir dans le sang et les larmes, se partageant les pans entiers de l’administration, l’ex secrétaire de l’UA avait averti. « Il y aura bien au Togo, une révolution des palais ». Depuis, il y a eu bien cette révolution dans l’acte I. En attendant qu’un Gnassingbé prenne sur lui  de mettre la main sur Faure dans l’Acte II du western. C’est aussi bien fini le temps où le lieutenant Vincent Tokofai et le capitaine Christian Kanakatom pouvaient venir se ballader au camps RTI à la recherche du dictateur défunt et replier au Ghana comme s’il n’y avait pas d’armée au Togo. Mais où sont-ils le reste des soldats patriotes ? Une femme que nous avions joint murmure : « Ici, il n’y a lus de militaires mais des famelettes ». Dans la république des hommes aux couilles molles, comment voulez-vous que nos braves femmes ne poussent leur bravoure loin au point de se dénuder à la face du monde? Rien que pour plus de démocratie et de liberté. N’est-il pas temps de reconnaître définitivement le dernier « gentlmann » de la cité comme président et de passer à autre chose ? Le temps de revenir dans la lutte avec des hommes plus sûrs et plus honnêtes ?

Malick Djermakoye Lynx.info

 

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