Le cancre de la République a encore frappé ! Et qui pouvait l’en empêcher ? Lui que le confrère Liberté Hebdo décrit comme cet « enfant né dans un luxe insolent et qui y a grandi, qui naturellement n’a pas connu ce qu’on appelle humilité, modestie, crainte de Dieu, amour du prochain, courtoisie et patriotisme, à qui l’on a essuyé les chaussures, lavé le linge, balayé la chambre, et de se mettre dans la peau du citoyen lambda de manière générale ». Faure est un fauve ! Pour les naïfs de 2005, date de la capture de son pouvoir, il allait faire oublier le passé brouillon de son père. Beaucoup ont même été jusqu’à trouvé en lui un métis. Il est de père nordiste et de mère sudiste comme si ces postulats suffisaient pour faire d’un homme, un chef d’Etat qui respecte les règles les plus élémentaires de la démocratie et du bien être d’un peuple. On a parié des morçeaux de pain qu’il fera mieux que son père que d’aucuns disaient être victime d’un passé colonialiste. Que nenni ! Il paraît que les statistiques montreraient que le père défunt bien que brouillon et avec des comportements rudimentaires comme méthodes de gestion au sommet de l’appareil de l’Etat avait des performances acceptables à celle du fils. Le confrère Liberté hebdo résume le mieux le fils dans sa parution N° 761 du mardi 13 juillet 2010, dans un titre qui en dit long : « Quand l’incapacité de gouverner se révèle finalement comme une tare ». Plus loin, et tous azimuts ses exploits que le confrère décrit avec brio « Au nom de la sexocratie, la démocratie du sexe, par le sexe qui bat son plein au Togo, certaines intimes du fils de la nation, sont très jalouses de la percée de l’ex-fonctionnaire du PNUD et n’hésitent pas à le faire savoir » Et qui peut lever son petit doigt au Togo et démentir que l’ âme du préfet de la République ne se se repose pas entre les cuisses de petites lolitas de nos villes ?
Faure et ses plaintes !
De deux choses l’une. Soit c’est Faure qui est devenu une vraie plaie pour les Togolais, ou se sont les Togolais qui l’empêchent de devenir une plaie pour leur devenir et celui de leurs enfants. En six années de règne, il laisse le Togo comme il l’a trouvé. La gabegie a pris des proportions importantes couplée d’une inquiétude rampante qui a pris tous les familles. L’arbitraire, lui même il en est devenu le parrain, le vrai. La corruption, on a jamais aussi été corrompu au Togo que sous son règne. Les réformes, les vrais qu’il faut mettre à son actif est le musèlement de la presse et les histoires des dessous de jupes. Un général tout aussi corrompu résume celui qu’ils ont choisi en 2005 « Avec Faure, l’on peut dormir tranquille. Il a les filles pour la nuit et personne n’est inquiété ». Effectivement personne ne peut être inquiété. Même le général Tidjani Assani et le commandant Félix Kadhanga cités pêle-mêle dans le carnage de 2005 circulent et racontent encore devant des hôtes comment ils ont transformé les villes d’Aného et d’Atakpamé en une seule nuit en vrai goulag pour tortionnaires impénitents. Partout, le prince a déçu. Pire, il est le premier dans la dynastie des Gnassingbé à embastiller cinq frères et cousins jumelés dans les geôles. Faure piétine les lois les plus élémentaires jusqu’à en faire de la République, un lieu de non droit. Nous citerons pêle-mêle les crimes économiques et humains dont Nicolas Lawson du Parti pour la Rédemption (PRR) n’avait de cesse de dire que Faure était le vrai bénéficiaire.
Et comble de l’ironie, celui que tous les Togolais rêvent de voir le corps sinon l’anus traverser par un croc de boucher, et exposer dans un stade de la République se veut aussi celui qui connaît ses droits. Ses devoirs de président restent un secret défense. Et comme si la honte ne tuait plus, c’est du haut de ses sautes d’humeur qu’il porte sa première plainte à la connaissance de son peuple : « L’Indépendant Express » va devoir répondre également à une seconde convocation pour une nouvelle plainte introduite par Faure Gnassingbé. Ce dernier reproche au journal, d’avoir allégué que sa gouvernance laisse à désirer, que même celle du Chef de l’Etat gambien. Pour cette seconde affaire, Faure Gnassingbé réclame 150 millions de Frs au titre de réparation de dommages et intérêts. » Une semaine plus tard, le second coup de massue à l’encontre du confrère Zeus Aziadouvo et cette fois ci celui lui et sa cour taxent d’être le plus proche de l’opposition, « Le chef de l’Etat requiert une amende d’ 1 million de francs contre le quotidien pour délit de publication de fausses informations, il laisse aux juges, le soin de fixer le montant des dommages et intérêts, le moment venu. » Mais de quels juges parlent-ils ? Ceux qui sont phagocytés par une corruption des Gnassingbé ou ceux qui son persona grata dans sa République bananière depuis qu’ils ont osé dire le droit ? Aux dernières nouvelles Faure serait repartis dans sa tournée au ciel. Les pays respectables en ont marre du lardon aux milles et un visages. Trop polis de sang humain susurre t- on dans beaucoup de pays européens !
Alors, il a pris le chemin vers l’ami soudanais Omar El Béchir qui est recherché par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour ses sorties effroyables contre les noirs au sud du Soudan. Faure n’est pas un apprenti dans ce domaine. Mais ce qu’on peut craindre est qu’il ne recommence pas ce qu’il avait proposé comme méthode aux Togolais pour devenir président de la République en 2005. Malheureusement pour les Togolais. Heureusement pour lui que Omar El Béchir est là pour lui donner les derniers cours en la matière.
Taffa Biassi Lynx.info