Faure : Il créé 500 000 nouveaux pauvres en 6 ans de pouvoir

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En 6 ans de règne sans partage, Faure a fait plus de pauvres que de riches.  Les quelques riches que le pays a connus en si peu de temps ne sont que les amis du prince, ses proches ou intimes. Dans  l’entourage de Faure, ça sent très bon alors que les autres Togolais sont appelés à une cure d’amaigrissement qui ne finit pas. Ceux qui au Togo ont les moyens se recrutent dans un seul camp et ça dure depuis environ cinq bonnes décennies. Suivez très bien nos regards.

Au Togo à l’heure nous écrivons ces lignes, 500 000 nouveaux pauvres sont venus grossir les rangs des « gens d’en bas », ceux comme vous et nous qui ne sont pas nés sous la bonne étoile et qui sont obligés de trimer tels de beaux diables pour joindre les deux bouts. C’est la banque des Américains appelée abusivement Banque mondiale qui le dit à travers les conclusions de son diagnostic sur le terrain au pays des Gnassingbé. Ainsi donc, depuis son arrivée par la force à la tête du Togo en 2005, Faure n’a fait que multiplier le nombre de pauvres. Tous les thuriféraires du régime qui pensaient à un acharnement de notre part à chaque fois que nous tirions la sonnette d’alarme sur la mauvaise gouvernance, la gabegie, la corruption et le clientélisme, n’ont qu’à sortir de leur silence pour répondre aux agents de la banque mondiale. Comme à leur habitude, ils peuvent encore dire que la banque mondiale est manipulée tant le refrain est connu de tous les Togolais. A chaque fois que le régime est en difficulté, il ne trouve que des boucs émissaires pour se justifier ou à qui coller la responsabilité. Ainsi, si ce n’est  l’opposition qui est manipulée, c’est la presse privée et ainsi de suite. Tous ceux qui ne regardent pas dans la même direction que celle du pouvoir, sont manipulés.  Il y en qui ont tellement regardé dans la même direction qu’il ont fini avec des maux de cou. L’on dirait que les Togolais sont tous obligés d’être des moutons de panurge prêts à suivre n’importe quelle direction même si elle conduit droit au gouffre. Pouah !

Ce jeudi 10 novembre lors de l’ouverture de l’atelier sur la revue à mi-parcours des réformes engagées dans le domaine économique, Hervé Assah, le représentant de sa très majesté la banque mondiale, celle qui na sait que concocter des plans à l’odeur de soufre, a été clair : il y a trop de lenteur dans les réformes à caractère socio-économique au Togo. Pour le yankee Robert Zoellick et ses métayers, le chantier des réformes dans le domaine économique évolue à pas de caméléon, un rythme qui ne se justifie pas. Ce dernier cite pèle mêle les réformes au niveau des banques, des sociétés comme la Nouvelle Société Cotonnière du Togo et le port qui traînent à n’en point finir. Mais   ce que la représentation de la Banque Mondiale feint de dire aux Togolais, c’est que les réformes tardent à prendre forme pour plusieurs raisons plus ou moins connues. Le  régime ne veut pas que l’on découvre trop son derrière pourri. Et puis, c’est quelle façon de gouverner qui est de protéger les prévaricateurs ? Lorsqu’un protégé du clan commet des gaffes, au lieu qu’il soit sanctionné, il est plutôt muté à un autre poste où il pourra poursuivre ses basses besognes en douce. Cela s’appelle du camouflage. Célestin Epkaou Talaki, un exemple parmi tant d’autres, a-t-il accompli quelle prouesse pour mériter son poste actuel au sein de la Commission de la CEDEAO ? Ministre, ce dernier s’était montré médiocre mais pour ne pas le laisser sur le carreau, le régime lui offre ce poste pour l’éloigner un peu du pays. Le pouvoir Faure fait tout pour camoufler ses nombreux travers. Si les réformes, les vraies sont enclenchées, comment les membres du clan peuvent encore puiser dans les caisses sans être inquiétés ?

  Chaque année, des valises bourrées d’argent des Togolais prennent le chemin des destinations bien connues. De son vivant, le grand frère et doyen Atsutsè Agbobli l’avait maintes fois dénoncé. Il disait à chaque fois que les nouveaux riches au Togo n’avaient pas de scrupule et étaient beaucoup plus préoccupés par l’embonpoint de leurs comptes bancaires que par le sort des pauvres Togolais. Ils ne pensent même pas créer la richesse sur place mais à amasser pour aller déposer dans des paradis fiscaux.  Nous n’avons ainsi cessé de dire que depuis 2005, date à laquelle Faure a capté le pouvoir, les Togolais ne se sont jamais sentis aussi abandonnés entre les mains de prédateurs prêts à tout pour assouvir leurs desseins. Leur seule raison d’être, amasser et toujours amasser. Eh bien, la très chère banque mondiale vient de nous donner raison à travers son diagnostic sans complaisance de la situation catastrophique dans laquelle se précipite l’économie togolaise. Voici un pays assis sur des richesses et dont les gouvernants n’ont que faire des opportunités à offrir aux populations pour qu’elles s’épanouissent. Au finish, Adji Otèth Ayassor, le caissier du clan va monter sur ses 34 pour nous chanter le refrain du régime : avec les marches du FRAC, l’activité économique a été un peu perturbée, ce qui n’a pas permis au pays d’atteindre les objectifs escomptés. Entre-temps, c’était la grève générale illimitée du professeur Léopold Gnininvi qui servait de prétexte. Aujourd’hui où le FRAC de Jean-Pierre Fabre a pris le relais de la contestation pour réclamer un Togo réformé sur tous les plans, la chanson va à coup sûr changer.

  A partir de 2012, ça chauffer si le pouvoir en place ne fait pas d’efforts pour rehausser le niveau de vie des Togolais. Les fonctionnaires ont trop attendu et n’entendent plus se faire niquer une fois encore. Sans oublier les autres marginaux du système en place dont la vie est plus qu’une succession de misères. Le cocktail Molotov est déjà préparé, il ne reste plus que son explosion « gboya » à la figure du prince.
 
Baba Tundé Lynx.info

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