C’est fait ! L’irresponsabilité a atteint un tel degré sous Faure que tout ce qui s’apparenterait au pouvoir régalien tombe dans des mains inconnues. Après toutes les sociétés qui ne tiennent qu’au bon vouloir des investisseurs étrangers, surtout français, c’est le tour des banques togolaises. Rien n’appartiendra désormais plus aux Togolais. Des secteurs tombent par pans entiers dans des mains de réseaux obscures. Et du côté des médias de la propagande, le Togo serait entrain de faire des affaires, de bonnes affaires. On sonne la fin de la fin de la misère. Et les propagandistes en charge de la cité togolaise ont aussi les mots à la place qu’il faut : « Adieu aux avoirs toxiques, vive la privatisation ! »
La pègre ne se demande plus qui a endetté les banques togolaises au point d’en faire des institutions boiteuses et insolvables. On y va de tous les commentaires dans le grand banditisme d’Etat, et le peuple sidéré se demande où nous mène ce faux économiste de président qui n’a fait ses preuves que dans le bradage de tout ce qui appartenait aux Togolais. Les attentes sont nombreuses et aucun Togolais ne se demande même plus à qui profite la privatisation des fleurons de l’industrie togolaise. Le Français, repris de justice, qui anime www.republicoftogo.com, Charles Debbasch, se moque éperdument et avec des relents racistes : « L’UTB, la BTCI, la BTD et la BIA Togo auront bientôt de nouveaux actionnaires », écrit-il sans gêne aucune. Au Togo, il a rang de ministre et avec la possibilité de faire et de défaire tout ce qui peut lui faire ombrage. S’il n’a pas créé la deuxième presse gouvernementale, l’UNION, il en est un rédacteur avec rang de financier. La France est de plein pied en territoire conquis. Et la république togolaise les appartient.
Le domaine des banques est tellement complexe à expliquer au petit peuple déjà à 70 % analphabète que du côté des tenants du pouvoir, personne ne prend sur lui de penser aux générations futures. L’UTB, la BTCI, la BDT et la BIA Togo sont toutes vendues à des francs symboliques aux premiers investisseurs qui en rient gauloisement. Et on cite la très corrompue française, La Société Générale, cette banque qui a la capacité d’avaler l’argent des dictateurs africains et de le blanchir aux yeux et à la barbe de toutes les institutions judiciaires françaises sans être inquiétée. Le pétrole congolais y passe avec tout le cortège des pots de vin. On cite pèle mêle les avoirs de beaucoup de dictateurs corrompus sous les tropiques. Et comment voulez-vous que l’économiste Kaku Nupukpo ne s’irrite pas quand il s’agit d’organiser le vol entre la France et les présidents de son pré-carré : « Il y a plus de 3.000 milliards de francs CFA à l’heure actuelle, provenant de la zone UEMOA et la zone CEMAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale). Je crois savoir qu’on n’est pas loin d’en avoir le double, parce que c’est une zone productrice et exportatrice de pétrole ».
Une opposition inexistante
Avoir rang de député au Togo ne vaut qu’un tocsin d’or. On devient député pour bénéficier des émoluments, changer son cours de vie et s’asseoir sur les lois de la république. Dans un pays normal, on aurait discuté de tout ceci devant le peuple, seul maître de son destin. Chez nous, au Togo, on hisse la bêtise et on magnifie les tarés de la république. Et comment voulez-vous que Faure ne pousse pas davantage de grosses joues et ne se targue sur les succès de bonne gouvernance que le dédient le FMI et la Banque mondiale quand son peuple meurt de maladies anodines, de stress dû au chômage et à la cherté de la vie, et sa jeunesse désœuvrée devenue une génération qui ne pense qu’au sexe et se noie dans l’alcoolisme.
On ne le dirait pas assez au Lynx. Faites vous-mêmes la somme de tous ces ministres pilleurs de deniers publics, directeurs de société voleurs hors pair, députés improductifs et militaires inutiles autour de Faure. Et vous avez le coefficient de réflexion du peuple togolais. Qui a dit que les peuples ne méritaient pas leurs dirigeants ?
Djima Matapari Lynx.info
