La prochaine élection présidentielle togolaise est prévue pour février ou mars 2015. Le président Faure Gnassingbé, déjà élu deux fois en 2005 et 2010, conserve donc la possibilité de se représenter
L’Assemblée nationale togolaise a rejeté un projet de loi limitant le nombre de mandats présidentiels, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle candidature du président Faure Gnassingbé, pour un troisième mandat en 2015.
Le projet de loi avait été déposé le 16 juin dernier par le gouvernement devant l’Assemblée nationale dans le cadre d’une série de modifications de la Constitution exigées par l’opposition. Il prévoyait la réforme de six points de la Constitution de 1992, dont l’instauration d’un mandat de cinq ans pour le chef de l’Etat renouvelable une seule fois, d’un scrutin à deux tours et le passage à l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Au total, sur 91 députés, 63 ont voté contre, au cours d’un vote secret.
Le rejet du texte était acquis vu que le nombre des députés de L’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir), s’élève à 62 de ses parlementaires. «Tout le monde sait que c’est le président actuel qui est visé ! Toute cette agitation ne visait qu’un seul objectif : d’obliger le président de la République à accepter de ne pas être candidat l’année prochaine», a indiqué le vice-président de l’UNIR, Georges Aïdam.
La prochaine élection présidentielle togolaise est prévue pour février ou mars 2015. Le président Faure Gnassingbé, déjà élu deux fois en 2005 et 2010, conserve donc la possibilité de se représenter. L’opposition et la société civile qui réclamaient depuis des mois une limitation des mandats présidentiels ont occupé fin juin la rue pendant trois jours.
Ecofin