Faure : Entre création de son parti politique et menteries

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Coincé par un Jean-Pierre Fabre et  son FRAC, menacé par la cherté de la vie, donc des syndicats, et très critiqué sur son pacte bidon avec Gilchrist Olympio, Faure n’avait plus que le choix d’endormir son peuple par une histoire de création d’un parti politique. Il fallait trouver la formule qui détourne encore l’attention de son peuple vers des histoires qui relèvent d’un vrai conte de fée. La machine pensante a alors mis ses générateurs en marche. C’est ainsi que les confrères se sont encore laissés diriger par cette menterie allant même jusqu’à proposer le nom du nouveau parti. La Dépêche qui se veut la caisse raisonnante du RPT et très proche de Faure après avoir « bouffé » dans les mains de Kpatcha signera dans une manchette la mort du plus vieux parti au Togo. Bien qu’au Lynx nous avions déjà écrit et réécrit  sur la non faisabilité de création d’un parti, plusieurs indices semblent nous donner raison.

C’est connu de tous au Togo, le prince de la nation est un  paresseux impénitent. Sans vision précise à court, moyen et long terme pour son peuple,  beaucoup sont les proches de Faure qui nous laisse ici et là des courriels pour nous signifier que nous sommes les seuls à mieux le psychanalyser.

Primo, avec le RPT, Faure n’a pas besoin de réfléchir. Les mêmes gestes, les mêmes réflexes politiques comme les  mêmes méthodes du temps du père font bonnes recettes. Il a compris qu’on ne change pas une stratégie qui gagne.
La milice est là pour mater quand le « politique » est en mal de légitimité. Les juges outillés dans la corruption et l’art de tordre le cou à la démocratie. Une certaine gent qui est permanemment visible pour rassembler les fonds au port comme à la douane pour nourrir la dictature. Dès lors, bousculer ses méninges pour la création d’un parti reviendrait à faire un travail de titan qui ne peut que se réaliser qu’à long terme.  Laurent Gbagbo a pris 30 ans pour enfin faire asseoir le Front Populaire Ivoirien. Même l’UFC de Gilchrist Olympio n’a pas moins de 20 ans d’âge. En Guinée Alpha Condé a eu besoin de 20 ans aussi. Il se fait que le prince n’aime pas attendre ou bien mieux se retrouver dans l’opposition quitte à faire un travail de terrain, alors un travail fatiguant. Il est né avec une cuillère d’or dans la bouche et veut mourir aussi avec la poudre d’or à coté de ses lauriers.

Secundo, tous les caciques du RPT se retrouveront au chômage si la création d’un parti devenait réalité. Or, il se fait que nombre des puissants du RPT sont des généraux et dans le jargon militaire, on dit qu’un général en retraite est « très dangereux ». Avec la création d’un parti, tous les généraux  et civils influents se retrouveront sans argent.  Les recoupements du Lynx montrent bien que les sexagénaires autour de Faure commandent  toujours des pilules de « viagra » du côté de l’Europe et entretiennent une vie comme  du temps du père, alors encore très dépensiers. Un général avait même laissé entendre qu’il dépensait chaque trois mois plus de 300 Euros environ 200.000 Francs CFA pour l’achat de ces tablettes qui rendent le « truc » bien droit et en position. La grande peur de Faure serait de se mettre à dos tout ce beau monde qui a chacun dans l’armée ses hommes, bien pire sa troupe. On se rappelle du général défunt Eyadema qui avait laissé entendre que le nombre pléthorique des « Bonfoh » dans l’armée Togolaise pouvait avoir raison de lui par un coup d’Etat.

Tertio, la création d’un parti demande des gens aguerris, des idéologues, des hommes de terrain, des intellectuels qui réfléchissent et draînent la base vers une idée acceptée par tous et appelée communément « idéologie » du parti pour l’Afrique et « courant » pour l’Europe.  Curieusement, il se fait que l’alentour de Faure est constitué seulement que de prédateurs réfractaires aux bâtisseurs. Le degré de conviction de la « chose politique»  des intellectuels qui gravitent sous sa chaise comme sur sa chaise n’est pas aussi élevé pour leur faire confiance à long terme. L’exemple le plus criard est celui de Robert Dussey, son conseiller politique qui peut dire en une phrase une chose et son contraire. Pis, beaucoup ont un passé chargé et des lacunes notoires dans le travail de communication. Faure n’ayant fait nulle part  l’unanimité, la jeunesse des villes, villages et hameaux, n’arrive pas à s’identifier à sa personne, moins à son entourage. Explication à tout ceci : tous sont des « Venus d’Europe ». Avec des comportements mi- blancs, mi-africains, le nouveau parti ne peut qu’avoir du plomb dans les ailes. Le dernier point sur lequel il surfe est l’onction de la France  qui est restée indulgente face à toutes les atrocités commises par le cercle fermé et ses proches qui ne sont menacés par aucune institution judiciaire togolaise moins internationale.

L’idée de créer un parti dans un tel contexte serait une aberration, et Faure sait bien que quiconque au Togo, que sa taille politique ne fait pas 10% du corps électoral. La seule formule, jouer les prolongations…. Et il semble bien jouer pour le moment ses prolongations avec un mic-mac de création de parti, de menteries….

Camus Ali Lynx.info

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