Vous n’avez pas encore fini d’en apprendre sur l’homme. Il est le Gourou de l’Imposture ; ça vous le savez déjà. Il est aussi le fondateur de la théorie économique de la Gouvernance par la Mendicité Internationale. Vous le savez, c’est cette trouvaille qui lui a valu le Prix 2011 de l’Imposteur le plus déshonoré au Monde. Mais le fils de Sindou a plus d’une casquette dans sa besace. Il est Blanchisseur de cochons. Ça c’est nouveau pour vous.
Eh oui. Ouattara, de son vrai nom Mossi Dramane, s’occupe de donner la dignité à des cochons de brousse. Il les lave, leur donne à manger quand il le peut, leur donne des noms, et encore des noms, parce qu’il veut qu’ils ne soient pas des cochons ordinaires, des cochons comme Monsieur Tout le Monde en a. Donc il y va à fond.
Mais la tâche est rude. Elle a tout l’air d’une mission impossible. Cependant, l’homme est un fonceur, désespéré, absorbé et têtu. Alors, il y va sans vergogne. Sauf qu’il oublie qu’un cochon reste un cochon. Même blanchi, parfumé, décoré, déguisé, il reste un cochon !
Quand Ouattara s’est lancé dans ce boulot en 2002, il a pensé qu’en appelant ses cochons MPCI, MPIGO, MJP, ils prendraient l’apparence de tigres ou de lions régnant en maîtres absolus dans la jungle qu’il s’est donné pour vocation de créer en Côte d’Ivoire. Mais les cochons sont restés les mêmes cochons : attachés aux déchets, habitués à l’insalubrité, tuant et dévorant tout sur leur passage.
Alors ses associés lui ont recommandé de donner d’autres noms aux cochons. Ensemble, le troupeau s’est vu baptiser FAFN (Forces Armées des Forces Nouvelles), puis individuellement, les cochons ont pris diverses appellations : Cochon Premier Ministre, Cochon Ministre, Cochon Commandant, Cochon soldat, etc. Mais les cochons ont conservé leurs habitudes. Omnivores, habitués à la boue, ils ont trempé dans toutes les formes d’insalubrités sociales : vol à main armée, braquage de banques centrales, rançonnage, meurtres, massacres de civils, affrontements meurtriers entre clans, assassinats, exécution extrajudiciaires, la liste pourrait nous occuper toute la journée.
Puis vint le grand jour. Ouattara devait parader à la face du Monde avec les mêmes cochons, renforcés officiellement en nombre par plusieurs partenaires qui agissaient jusqu’ici en sous-main. Alors les cochons prirent la dénomination de FRCI (Frères Cissé de Côte d’Ivoire ou si vous préférez Forces Républicaines de Côte d’Ivoire). Ce fut le comble. Lâchés en masse, en association avec d’autres cochons dressés dans des fermes plus sauvages que celles de la Côte d’Ivoire, accompagnés de cochons errants, ils mirent à sac toute la Côte d’Ivoire. Un gros tas de ruine présenté comme un territoire en chantier fut servi pompeusement au reste du Monde.
Mais cette fois-ci, les cochons posent problème. La jungle est créée. L’objectif est atteint. Cependant, les cochons mangent tout, s’attaquent à tout, détruisent tout, sans réfléchir, parce qu’ils ne peuvent pas réfléchir. Ils sont des cochons, poussés par leur instinct de cochon et agissant par réflexe animal. Le propriétaire, les partenaires, les admirateurs, tous en paient le prix, scandalisés et effrayés. Et croyez-moi, ce n’est que le début avec ces cochons que j’ai vus de mes nombreux yeux.
Alors Ouattara sort sa dernière carte. Il pense que le nom FRCI pour des cochons déclenche un mauvais « chakra », une mauvaise énergie comme le disent ses coreligionnaires Bouddhistes. Il croit toujours qu’une magie pourrait s’opérer, rien qu’en changeant de nom. Alors il a entendu parler d’un peuple, d’humains, organisés en forces armées, habiles au combat, professionnels et dont la dénomination apporte dignité, dans une certaine mesure. Ce peuple, c’est le peuple FANCI (Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire). Donc Ouattara a de l’espoir. Désormais, ses cochons vont s’appeler FANCI.
Mais Ouattara, mon pauvre Imposteur ! Il y a FANCI et puis FANCI ! Pour parler comme l’autre. FANCI Cochons et FANCI Militaires ne seront jamais confondues. Il y aura toujours d’un côté FANCI FDS et FANCI FRCI. Parce que ces deux blocs de FANCI n’appartiennent pas à la même race, à la même espèce. C’est comme quand vous jetez un bout de bois au milieu des poissons dans l’eau. Il ne devient ni un caïman, ni un poisson. Il reste un bout de bois. Alors un cochon, même éduqué à la va-vite, alphabétisé, domestiqué, flanqué dans une fourrure de brebis, il reste un cochon !
C’est pourquoi je vous prie, d’arrêter de distraire le Monde avec vos histoires de changement de nom ou d’appellation ! Tout ce qu’on vous demande, c’est d’assumer la responsabilité des actes de votre troupeau de cochons dont vous assuré le Commandement ! Car quoique vous fassiez, quel que soit le nom que vous leur donneriez, vous n’échapperez jamais à la Justice que rendra la Côte d’Ivoire restaurée, réhabilitée et libérée, pour punir les crimes odieux commis par vous et votre race de cochons !
A très bientôt.
Hassane Magued