Au Togo, Jean Pierre Fabre le politique, à qui on a volé la victoire, est caillassé.
A l’autre bout du monde,deux lardons se reposent, un devant sa femme et enfants, l’ autre devant sa « putaine » de la République si nous empruntons les mots d’Andoch Bonin qui connaît le mieux la femme de Gilchrist. Ils sont revenus expressément l’un et l’autre de Paris pour servir de béquilles à la dictature qui en avait besoin pour son équilibre et pour sa survie. Officiellement, c’est pour sauver le Togo. Officieusement c’est pour rééquilibrer les comptes et se venger de ce Jean-Pierre Fabre qui leur barrait la route pour faire des affaires avec Faure Essozimna Gnassingbé. Même le philosophe, auxiliaire du Lycée de Créteil, Isaac Tchiakpé a fini par mettre la main dans le cambouis et est aussi venu à la rescousse des Gnassingbé. Dans une Europe où le salaire se réduit à payer maison et faux frais, le philosophe a pensé deux fois et a fini par choisir la voie qui mène à la prébende.
Au Togo, tout mot d’un politique a tout son sens et aucun coup de gueule n’est anodin, mieux innocent. C’est du haut de ses binocles de petit colon que le philosophe déversait sa verve avec des trémolos dignes de Pangloss : « Que ceux qui se prévalent d’une légitimité populaire aillent créer leur propre parti ». Et de finir sa vilainie par une petite leçon de morale : « Je les conseille vivement avec beaucoup de fermeté d’appeler très vite à la raison et à la modération les gens qu’ils excitent. Je les conseille très vivement d’appeler la population à comprendre que des choix stratégiques qui sont différents ne sont pas des choix de trahison et que ça n’incline pas à l’insulte, a recourir à la violence. Un homme averti en vaut deux ». Avant de prendre son avion pour Paris. La famille y attend et Isaac doit retrouver le chemin de son lycée, où ses élèves attendent ! C’est un peu dire à Claude Gueant d’enseigner au Togo et être conseiller de Nicolas Sarkozy à Paris. Un tonnerre de menaces de plus ! Quand son maître pavane dans les rues de Londres, laissant les Togolais dans les mains d’un Elliot Ohin, que peut-on désormais reprocher encore à Jean-Pierre Fabre et à Patrick Lawson?
D’avoir refusé de travailler pour un éternel aventurier dont les souffrances du peuple lui sont inconnues? Qui peut arrêter désormais Isaac quand il est protégé de la tête aux pieds par les zébrures rouges de Faure, qui hier seulement avait passé plusieurs des militants de l’UFC aux électrodes ? Le problème du Togo est que le nerf de la guerre [ndlr, argent] est tenu par les Gnassingbé. Tous ceux qui veulent atteindre aux clopinettes doivent aussi devenir des petits zouaves, des danseurs de cirque. Au Lynx nous n’avons cessé de marteler que Gilchrist était un commerçant et qu’il avait besoin d’un espace commercial pour faire les affaires. Eyadema l’y en empêchait. Maintenant que le fils Faure n’est rien d’autre que lui pourquoi s’en empêcherait-il? Nous sommes allés jusqu’à révéler les accointances très dangereuses avec l’homme d’affaires Togolais Locoh Donou et le clan des prébendiers du Togo. Nous avions démontré comment Pascal Bodjona a dû pousser sa togolo-franco-libanaise dans les mains de ces « malpropres » rien que pour s’assurer que désormais il pouvait compter sur Gilchrist pour des siècles et des siècles. Signe des temps, Gilchrist est le parrain de la femme de Pascal Bodjona. Bodjona est le plus proche de Faure et les intérêts de Faure et de Gilchrist se sont par endroit croisés jusqu’à devenir unis. Les conseillers financiers ont finalement lâché le morceau : « c’est encore mieux pour vous d’être amis que des ennemis ». Malheureusement au détriment d’un peuple meurtri ! Par articles interposés nous avions même révélé que depuis Paris et même avant la mort du dictateur l’économiste de l’université d’Oxford (Gilchrist) et celui de Paris- Dauphine (Faure) se traçaient un avenir sur le dos des Togolais. Deux économistes, l’un anglo-saxon et l’autre francophone, qui se mettent d’accord pour saigner un pays que les fonctionnaires de la Banque Mondiale disent être pourvu de richesses et mal géré, Dieu seul peut mesurer la force de frappe de ce mal.
Le problème de Gilchrist est son égo démesuré et tant qu’on aura pas le courage d’arrêter le fou dans sa folie, il ira jusqu’au bout de sa logique. Il va brader l’avenir de toute une jeunesse. Et il le sait et par refus de se faire vendre comme hier par des négriers dont on ne connaît l’origine, et dont les fils veulent reprendre le flambeau, les Togolais refusent au 21ieme siècle cette fois-ci d’être à nouveau des métayers de cette nouvelle race…
Camus Ali Lynx.info