Etude comparée entre le régime de Vichy et celui d’Allassane Dramane Ouattara en Côte-d’Ivoire

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Par Dr. Serge-Nicolas Nzi (Chercheur en Communication)

De Vichy à Abidjan ou l’étrange aveuglement des collabos
I – les français qui s’opposaient hier frontalement à la guerre d’Algérie de 1958 à 1962, n’étaient pas contre leurs pays et son gouvernement. Ils voulaient tous que la France qui a connu elle-même l’occupation allemande soit juste et digne en refusant le colonialisme et les combats d’arrière garde qui vont diviser le pays et faire couler inutilement le sang sur les deux rives de la méditerranée.

Nous sommes de ceux qui depuis des années, attirent l’attention des élites politiques ivoiriennes sur ce qui est leurs responsabilités devant l’abaissement de la Côte d’Ivoire. Ils sont nombreux à croire que nous sommes leurs opposants, il n’en est rien. Ils ne sont pas habitués à la manifestation des esprits libres, ils n’ont que leurs courtisans et leur soumission à la collaboration comme but de vie en oubliant qu’ils sont bien installés en première classe dans le train de la forfaiture.

De l’hôtel du parc de Vichy en France, au Forum Golf hôtel d’Abidjan en Côte d’Ivoire, l’histoire humiliante de pays divisés et occupés par les ennemis de la démocratie, se confirme toujours par l’étrange aveuglement du gouvernement antinational de la collaboration et de l’abaissement de la nation. Le constat aujourd’hui est clair pour beaucoup d’entre nous. Tous les pays africains ayant des dirigeants politiques coptés par la France ne parviendront à aucun développement dans les cinquante prochaines années.

C’est cela qui nous conduit à l’analyse comparée d’un autre aveuglement pas si lointain.

À Vichy l’Allemagne était l’occupant. Dans le cas qui nous concerne, la Côte d’Ivoire en réalité vit depuis avril 2011 une situation d’occupation par la France. Pour rendre cette occupation est moins voyante, on y a mis en place un régime de sous traitance et de collaboration afin de gouverner ce pays au profit de la France. Allassane Dramane Ouattara est ici dans le rôle du Maréchal Philippe Pétain. L’homme de l’amnistie du 22 juin 1940.

Allassane Ouattara a-t-il envoyé les partisans de Laurent Gbagbo, dans les camps concentrationnaires du nord de la Côte d’Ivoire, par plaisir, par nécessité ou sur injonction de la puissante occupante la France ? La politique du rattrapage ethnique, qui est une exclusion d’Etat, ne choque-t-elle pas la conscience des juristes comme Ahoussou Kouadio Jeannot, Gnénéma Mamadou Coulibaly ? Qu’est ce qui peut expliquer le zèle d’un Hamed Bakayoko ou le mutisme d’un Daniel Kablan Duncan, dans un pays coupé en deux ou la gouvernance est en faveur des ressortissants du nord contre le reste des ivoiriens ?

Souvenez-vous qu’à Vichy, il avait exactement la même nature de personnes, qui croyaient passionnément qu’ils étaient dans le juste. Ils cherchaient à ménager les allemands, ils acceptèrent la honte, le reniement de l’indépendance nationale, ils ont accepté de participer au mal en multipliant les victimes d’une répression de guerre intérieure contre leurs propres concitoyens.

Nous pouvons citer quelques uns de ces sinistres individus qui habitent pour l’éternité dans les flammes de l’enfer de honte qu’ils ont contribué à bâtir dans leur propre pays : Philippe Pétain, son bras droit Pierre Laval, le garde des seaux ministre de la justice Raphaël Alibert, le ministre de l’intérieur Adrien Marquet. Sans oublier le plus zélé des hauts fonctionnaires de Vichy, le fameux commissaire Général aux questions juives, Xavier Vallat. L’homme qui était chargé d’appliquer la politique discriminatoire du régime de la honte nationale.

C’est sous ce régime que les camps de concentration se sont multipliés dans la France occupée. Compiègne, Royallieu, Choisel, Doulieu, Drancy, Mérignac, le Vélodrome d’Hiver. On nomme camp de concentration un lieu fermé de grande taille, choisi pour y regrouper une population ou des personnes considérées comme des ennemis. Généralement dans des mauvaises conditions. Cela peut-être des opposants politiques, des groupes ethniques ou religieux, des civils, cela peut se faire sans aucune procédure judiciaire ou d’un jugement individuel. En France ce fut le cas des juifs, des tziganes, des communistes, des francs-maçons etc.

En Côte d’ivoire, les camps de Bouna, de Boundiali, de Korhogo, de Katiola, de Séguéla ou d’Odienné, furent les lieux d’internement les partisans de Laurent Gbagbo, des camps de concentration. Certains pensionnaires en sont sortis malades et durablement affaiblis. Notre frère, Basile Mahan Gahié en est mort peu de temps après sa sortie, des séquelles de toutes les maltraitances vécus dans l’abominable camp de Boundiali où il ne manquait que les fours crématoires pour achever la méchanceté criminelle du régime du rattrapage ethnique.

II – Les mesures de Vichy et ceux de Ouattara contre les autres ivoiriens

Tous les régimes criminels commencent toujours par l’exclusion comme base de départ. Envers Pacha, l’avait fait dans le génocide arménien de 1915, Adolphe Hitler, avec les Juifs, dans l’Allemagne nazie, Philippe Pétain dans la France occupée, Joseph Désiré Mobutu dans de Congo de l’après Lumumba et Allassane Dramane Ouattara en a tiré les leçons pour la Côte d’Ivoire de l’après Gbagbo.

Un gouvernement ne peut pas renier une partie de sa propre population sans se renier lui-même.

Il s’agit ici d’une exigence dictée par la raison et le bon sens qui nous commandent tous de ne jamais piétiner l’intelligence qui est le socle des sociétés humaines. L’exclusion est toujours porteuse d’animosités, de haine, de préjugés, d’amertumes, de révoltes, de répressions, de massacres, de résignations, de détérioration de la cohésion nationale et de décomposition de l’Etat de droit comme aspiration légitime du citoyen. L’exclusion est le plus violent des défis pour les âmes frères.

Ivoiriens du nord contre le reste de la Côte d’Ivoire. Français de souche contre ceux des origines diverses. Les congolais de souche contre les banyamulenges, centrafricains du nord contre le reste du pays, malinkés contre peuls en Guinée. Kabyés et nord du Togo contre le reste du pays. Aryens contre les juifs, les gitans, le tziganes, les communistes et les francs maçons et quoi encore. Bref il n’y a aucun pays au monde capable de s’en sortir par cette voie obscure et lugubre qu’est l’exclusion de l’autre.

Allassane Ouattara prétend incarner le pouvoir légal de la Côte d’Ivoire, comment des centaines d’ivoiriens non originaire du nord de la Côte d’Ivoire ont-ils pu être jetés en prison pendant de longs mois ou longues années, sans voir un juge ni affronter un procès par un régime dirigé par un ancien haut fonctionnaire du FMI ? Le pouvoir ivoirien réclamera t-il un jour tous les biens de l’état de Côte d’Ivoire, transférés au Burkina-Faso ?

Nous sommes de plein pied dans l’histoire malheureuse d’un homme qui voulait épouser une nation sans connaître les fondements et les exigences d’un tel mariage. Actuellement il pense avoir pacifié le pays, d’avoir créé la confiance auprès des bailleurs de fonds il s’en félicite et sabre le champagne devant ses journalistes de régime convoqués pour l’occasion, ils n’évoqueront jamais les spoliations des ivoiriens et le sort de nos compatriotes persécutés, en souffrance et en maltraitance dans les geôles du régime parce qu’ayant une autre vision de la vie commune.

En Juin 1940 la débâcle de l’armée française avait emporté ce qui restait de la république. En Côte d’Ivoire la défection des officiers supérieurs corrompus avait précipité la chute des refondateurs et de la république. Le maréchal Philippe Pétain, n’avait pas pris le pouvoir les parlementaires français le lui avait abandonné dans l’angoisse. La honte et la résignation furent le fardeau des parlementaires indignes. En Côte d’Ivoire, la hiérarchie militaire en échange de quelques postes d’ambassadeurs dans des républiques forestières et arachidières avait déposé les armes comme des soldats vaincus avant la bataille.

Comme en juin 1940 la défaite des FANCI, était aussi la défaite de la république et celle la refondation patriotique éburnéenne. Pour les FRCI la victoire méritait une célébration avec la tête des vaincus comme trophée. En France à la libération, c’était : Pétain, Laval, Weygand, Vallat et consort en Côte d’Ivoire, c’était Affi Nguessan Pascal, Simone Gbagbo, Michel Gbagbo, Aboudramane Sangaré, Philippe Dacoury Tablet, Laurent Akoun, Aké Ngbo, Lida Kouassi Moïse, Christine Adjobi, Geneviève Bro-Grebé. Béchio Jean-Jaques, Basile Mahan Gahié, Kuyo Tea Narcisse etc.

La victoire des uns et la défaites des autres devenaient des fruits empoisonnés de la république. Alors que la France était coupée en deux, avec plus d’un million de réfugiés, des infrastructures détruites des milliers de morts, des difficultés d’approvisionnement et plusieurs milliers des prisonniers dans un pays totalement désarticulé le gouvernement de Vichy prenait la décision d’exclure les juifs de la vie sociale du pays. Et cela pour plaire à l’occupant allemand.

Les architectes juifs, les médecins juifs, les officiers, les professeurs, magistrats, les ingénieurs juifs n’avaient plus le droit du jour au lendemain d’exercer leur métier et ne pouvait plus travailler. Les commerçants et industriels juifs devaient vendre leurs entreprises à bas prix dans le cadre de l’aryanisation de l’Etat français.

En Côte d’Ivoire, ils sont nombreux les partisans de Gbagbo qui furent radiés de la fonction publique ivoirienne. Leur maison furent pillées, leur femme violée, leurs entreprises ne reçoivent plus des marchés d’état dans le cadre du rattrapage ethnique, ils furent déportés dans des camps de maltraitance avec toutes les privations et négligences en cas de maladie.

Toutes les humiliations furent utilisées contre eux au nom du rattrapage ethno tribal des vainqueurs de la crise postélectorale ivoirienne. Toutes ces mesures furent prises quand la Côte d’ivoire était plongée dans l’insécurité, des cadavres dans les rues, des millions de réfugiés et d’exilés, dans un pays ou le chaos était le quotidien des ivoiriens.

Philippe Pétain, s’était réfugié en Allemagne en septembre 1944 à la faveur du débarquement des alliés. Il se constitue prisonnier aux autorités françaises du poste frontière franco-suisse de Vallorbe le 26 avril 1945 pour répondre de ses actes. Il sera amené au fort Montrouge ou il sera interné jusqu’à son procès devant la haute cour de justice française en juillet 1945. Il y est condamné à mort, peine commuée à la prison à vie par le général de Gaulle qui préside le gouvernement provisoire de l’après guerre.

En Côte d’ivoire la coalition des forces françaises d’occupation et rebelles capturent Laurent Gbagbo dans la résidence présidentielle le 11 avril 2011, devant les caméras de télévisions françaises, convoquées pour l’occasion. Battu et humilié avec ses proches compagnons, sa femme violée et violentée, le visage tuméfié de Laurent Gbagbo en sous vêtements, sa femme, les cheveux arrachés, hagarde et hébétée dans un décor de fin du monde ou le champagne coulait à flot pour célébrer la victoire du rattrapage ethnique et surtout du retour de la côte d’ivoire sous l’occupation française.

III – La Kommandantur à l’ivoirienne

La kommandantur, est le siège du commandement militaire allemand dans les pays occupés par les allemands. Ce fut le cas de la France pendant la seconde guerre mondiale La zone occupée était divisée en plusieurs régions militaires sous l’autorité d’un officier allemand commandant de la région militaire.

La zone occupée par la rébellion politico-militaire d’Allassane Dramane Ouattara avait également divisé la Côte d’Ivoire en dix zones militaires placées sous le commandement des sous-officiers illettrés de la rébellion promus à des grades supérieurs aujourd’hui. La zone 1 de Séguéla pour Siaka Ouattara dit Wattao, la zone 2 de Katiola à Hervé Touré dit Vetcho. La zone 3 à chérif Ousmane dit papa guépard à Bouaké capitale de la rébellion, la zone 4 de Bouna à Mourou Ouattara, la zone 5 de Mankono à Zoumana Ouattara, la zone 6 de Man à Losséni Fofana dit Los, la zone 7 de Touba dans le pays Mahou à Aboudramane Traoré, la Zone 8 d’Odienné à Ousmane Coulibaly, la zone 9 de Boundiali à Koné Gaoussou et enfin la zone 10 de Korhogo à Fofié Kouakou Martin.

Les Comzones ivoiriens sont en réalité une exacte copie de la Kommandantur allemande pendant l’occupation de la France entre juin 1940 et Aout 1944. Nous prions nos contradicteurs de vérifier cette comparaison et ils comprendront que la seule différence réside dans le fait que les Oberfeldkommandantur étaient des officiers Allemands ayant une solide formation, aguerris aux combats, conscients de la grandeur et du rayonnement de leur pays. Ils étaient grands pour la plupart et blonds aux yeux bleus.

Tandis que le régime du rattrapage ethnique de Dramane Ouattara qui est le vichy ivoirien, nous offre un chef d’état major de 1,55 m de haut, des analphabètes, des racketeurs patentés, des caporaux-cuisiniers ou jardiniers, sinon le spectacle minable de l’illettrisme porté au firmament de la gloire dans une république moribonde issue d’un régime autoritaire ou le pouvoir qui a fait de Kandia Camara, une ministre de l’éducation nationale ainsi que de Tuho Fozié et autres Koné Massemba des préfets à Bondoukou et à Guiglo, exactement comme Joseph Darnand dans le gouvernement de Vichy du 14 juin au 19 aout 1944. Nous parlons ici de faits simplement vérifiables par nos contradicteurs avec la bonne foi que nous avons toujours trouvée auprès d’eux.

IV – De la milice française aux dozos et zozos de Dramane Ouattara

La milice française était l’équivalent des dozos et des zozos actuels en Côte d’ivoire, c’était une organisation paramilitaire créée par un décret du maréchal Pétain lui-même, le 30 janvier 1943. La milice était une organisation profondément antirépublicaine, anti communiste, antisémite, antinationaliste, autoritaire et fasciste. Les miliciens étaient les supplétifs de gestapo de la police de la gendarmerie et surtout du maintien de l’ordre dans la France de Vichy.

Les exécutions sommaires, d’êtres humains, Par leurs brutalités, leur tortures et leur goût du sang humain, ils sont les l’équivalents des dozos et des zozos actuels, qui méprisent les ivoiriens qui ne sont pas du nord de la Côte d’ivoire. Ils occupent les domiciles des pro-Gbagbo en fuites ou en exil. Ils rançonnent les autres ivoiriens. Nous renvoyons nos contradicteurs aux égorgements filmés qui sont sur les réseaux sociaux dont les coupables bien que connus n’ont jamais été inquiétés par la justice du régime de Dramane Ouattara.

Alors que dans la république la police et la gendarmerie ne portent pas des armes car la Côte d’ivoire est le seule pays au monde à avoir désarmé ses propres forces de sécurité. Mais les dozos et les zozos gardent leurs armes et se pavanent devant les forces de l’ordre désarmées. Le ministre de l’intérieur comme à Vichy avait présidé un congrès de dozo dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères d’Abidjan. Nous demandons à nos contradicteurs d’élever la voix pour entendre l’enregistrement en notre possession du discours du ministre de l’intérieur de la Côte d’Ivoire devant les Dozos en conclave avec lui.

Les dozos sont les chasseurs traditionnels du nord de la côte d’ivoire transformés en soldats pour le compte de la coalition franco rebelles ivoiriens afin de porter Allassane Ouattara au pouvoir pour une sous-traitance de gestion de la Côte d’ivoire au bénéfice de la France. Les zozos se sont les ressortissants du nord de la Côte d’Ivoire qui ne sont ni Dozos, ni FRCI et qui perquisitionnent les domiciles, braqueurs aujourd’hui, coupeurs de routes demain, cambrioleurs de banques, occupants de plantations agricoles et qui ne sont jamais arrêtés par la police désarmée du régime de Dramane Ouattara.

La milice française sous l’occupation allemande avait fait beaucoup de mal à son pays en conduisant le pays occupé par les allemands au bord d’une guerre entre français. Dans la situation de la Côte d’ivoire, ou sont les butins de tous ces cambriolages ? Pourquoi a t-on désarmée la police et la gendarmerie ivoirienne ? Comment maintenir l’ordre et la libre circulation des biens et des personnes quand la sécurité est nulle dans un pays qui réclame des investisseurs ? Toute la confusion et l’incohérence du gouvernement de rattrapage dirigé par un Akan de service et à dominance nordiste se trouvent dans cette série d’interrogations.

V – Le rattrapage ethnique est l’équivalent de l’aryanisation pendant l’occupation allemande de la France entre 1940 et 1944.

L’aryanisation est l’expropriation des juifs de leurs biens pendant la période nazie en Allemagne et dans les pays occupés. Leur spoliation et la dépossession nécessaire à leur ruine fut inscrite dans le cahier des charges du commissariat général aux questions juives que dirigeait des mains de maître le sinistre Xavier Vallat.

Ainsi de nombreux ivoiriens ont perdu leurs biens, maisons, commerces, hôtels, plantations, meubles et véhicules. Les bénéficiaires de ces dépossessions sont les ressortissants du nord la région tribale du président de la république, qui soit dit en passant se dit musulman pieux. Bizarrement ceux qui ont perdu leur bien sont en majorité des chrétiens. Les flammes de l’exclusion ethnique sont sous nos yeux.

Le régime de Dramane Ouattara a fait le choix de confier aux ressortissants du nord la plupart des ministères régaliens, la quasi-totalité des directions des entreprises publiques, ainsi que la plupart des services d’état. Le régime de Vichy dans sa collaboration avec l’Allemagne avait fait exactement la même chose. Nous renvoyons nos contradicteurs aux nominations vichystes de juillet 1940 qu’ils pourront comparer avec ceux de juillet 2011 en Côte d’Ivoire.

Nous disons ici avec sincérité que dans le cadre de nos pays fragile d’Afrique cette idée de l’état ethno tribal reste une aberration découlant de l’aveuglement des élites politiques africaines. Soyons sérieux, dans un pays multiethniques et pluriel, vouloir exclure les autres pour asseoir l’hégémonie d’un groupe sur tous les autres c’est courir le risque d’implosion de l’Etat.

Les hutus ne traitaient-ils pas les Tutsis de cafards ou de cancrelats ? Dans le cas de la Côte d’Ivoire les rebelles de la coalition militaire qui avait pris les armes contre le régime de Laurent Gbagbo, disent ouvertement qu’ils l’ont fait pour qu’Allassane Dramane Ouattara, qui est l’un des leurs, devienne le président de la République de Côte d’Ivoire.

D’autre part, Dramane Ouattara, qui est candidat à sa propre succession en 2015, a fait adopter aujourd’hui par le parlement ivoirien, une loi de bradage de la nationalité ivoirienne. À des soi-disant apatrides nés en Côte d’Ivoire environ deux millions de personnes. Et cela sans aucune demande de naturalisation de leur part.

Cette nationalisation à la pelle est-une exigence de son ancien pays le Burkina-Faso, ou une urgence nationale ivoirienne ? Avancer masqué sur des questions aussi graves, c’est porter en terre les semences du prochain conflit, qui mettra la paix hors de portée des ivoiriens.

La France à donnée sa nationalité à des Hongrois, des Polonais, des Italiens, des Magrébins et à de nombreux ressortissants de l’Afrique subsaharienne. Mais cela dans une demande précise et une procédure qui respecte les conditions d’obtention de la nationalité française. Et non pas par une loi dans le but dissimulé de constituer un électorat pour le parti au pouvoir. C’est une démarche malhonnête, irrespectueuse et indigne de la Côte d’Ivoire.

La Côte d’ivoire plus que n’importe quel autre pays porte dans son corps social le virus pervers du tribalisme et risque dans le futur de payer au prix fort l’aveuglement et la versatilité de sa classe politique. Observons ici les effets pervers de cette politique qui conduira ce pays vers la tombe :

– Lorsque l’adhésion à un parti politique se fait sur des bases ethno tribales, religieuses ou régionalistes.
– Lorsqu’on dénie toute compétence aux compatriotes des autres ethnies parce qu’ils ne sont pas originaire du bon groupe ethnique du nord de la Côte d’Ivoire.

– Lorsque tous ceux qui sont Bété, Dida, ou Gueré perdent les emplois de direction qu’ils occupaient dans la fonction publique à cause de leur appartenance ethnique ou régionale.

– Lorsqu’on prête à l’auteur d’un article des intentions qu’il n’a pas, ou des propos qui ne sont pas les siens parce qu’il est simplement originaire d’une autre tribu.

– Lorsque toutes les nominations à la tête des entreprises d’Etat ou des grands ministères de souveraineté ont pour seules critères l’origine régionale ou tribale des l’heureux bénéficiaires.

– Le tribalisme pousse toujours les petits politiciens à manipuler l’opinion de leur pays et surtout la jeunesse par des politiques de courte vue.
– Il a rendu l’ivoirien méfiant et intolérant au point ou la Côte d’ivoire est devenu un pays ou un simple accrochage entre deux véhicules dans la circulation peut devenir une affaire d’Etat si l’un des conducteurs est bété et l’autre sénoufo ou Koyaga.

– Le tribalisme est nuisible à un pays qui veut construire un avenir commun pour tous car, il crée artificiellement un sentiment de supériorité d’un groupe ethno tribal sur le reste du pays.
– Il conduit au non respect des droits humains, à la mauvaise gouvernance.

– Il conduit à la peur de la différence, à la soif du pouvoir qui pousse à tuer pour exister. – Le tribalisme est nuisible à l’intégration nationale, puisse que son pilier principal est l’exclusion et la négation des l’autres.

– Il favorise la corruption, le népotisme la gabegie et le clientélisme. Il est responsable du manque de démocratie de base. Il Conduit à un sentiment d’injustice, de frustration et de haine dans le corps social de la nation qu’on veut bâtir. Le tribalisme conduit toujours à des dictatures criminelles, sanglantes et sanguinaires.

– Telles sont les armes de la décomposition, de destructions massives et de décadence nationale qui sont aujourd’hui dans les mains d’Allassane Dramane Ouattara et de sa tribu dans le présent de la Côte d’Ivoire.

En un mot le tribalisme dans ses formes et ses procédés, détruit la cohésion sociale, la paix civil, la solidarité nationale, l’identité nationale qui sont les ferments d’une société qui aspire à un développement harmonieux ainsi Qu’au progrès social et démocratique.

VI – L’Ambassadeur de France et nos malheureux pays africain

Le 3 aout 1940, par un courrier spécial, Adolph Hitler, demanda à l’ambassadeur d’Allemagne à Paris, Otto Abetz, de faire en sorte que la France occupée reste un pays faible. Et que tout soit mis en œuvre pour susciter et entretenir des divisions internes. Otto Abetz, va donc travailler à maintenir les divisions entre les partis collaborationnistes pour empêcher que l’un d’eux finisse par constituer un mouvement national fort capable de rendre à la France son honneur et sa dignité perdues.

Les ambassades de France aujourd’hui à Bamako, à Yaoundé, à Libreville, à Lomé, à Kinshasa ou à Abidjan, se comportent de la même manière. Elles sont des sièges de proconsul et travaillent avec le parti au pouvoir pour mieux affaiblir nos oppositions africaines en quête du changement démocratique. En maintenant ces divisions, la France les épuisent tous afin de favoriser l’émergence de la division et de la médiocrité au détriment d’une solide conscience nationale capable de balayer les suppôts du néocolonialisme français et les élites corrompus copter comme à vichy pour servir la cause de la collaboration servile et aveugle au détriment du bien être de nos malheureux pays africains.

De ce point de vue les ambassades françaises sont les lieux de promotion de notre mal être, car elles empêchent la mis en place d’un gouvernement nationaliste capable forger un état nation au service de notre bien être collectif. Quand François Hollande, le président français dont la vie privé nous est étalée par son ex-compagne, vient ä Abidjan pour demander au FPI de participer aux élections, c’est justement pour affaiblir le camp des nationalistes ivoiriens et renforcer ainsi le camp de la collaboration. C’est une manœuvre qui a fait la preuve de son efficacité à Vichy pendant l’occupation allemande.

VII – Dramane Ouattara rejoint Philippe Pétain dans la récolte de la désolation

C’est en tenue de deuil qu’Allassane Dramane Ouattara est arrivé à la tête de la Côte d’Ivoire, en Avril 2011, les rue d’Abidjan étaient jonchées de cadavres, le pays étaient recouvert d’un manteau de sang, le sang des innocents. Pendant la campagne électorale, il avait promis aux ivoiriens la naissance avec lui d’une Côte d’ivoire juste, libre égalitaire et vivable pour tous.

Pendant cette même campagne, il nous avait promis la fin de l’ivoirité, les ivoiriens furent les premiers surpris par le rattrapage ethnique, par les nominations ethniques, civiles et militaires, par l’exclusion, la chasse à l’homme, le mépris de tous ceux qui ne sont pas du nord, la quantité énorme des prisonniers politiques. Jamais dans la vie politique de la Côte d’Ivoire un régime n’a emprisonné autant d’ivoiriens que sous celui de Dramane Ouattara.

La rencontre du président français, François Hollande avec Ouattara à Abidjan, le 17 juillet 2014, ressemble curieusement à la rencontre d’Adolph Hitler et du maréchal Philippe Pétain à Montoir le 24 octobre 1940. Il s’agit de jeter les bases de la collaboration, dans laquelle Dramane Ouattara met la Côte d’ Ivoire et ses ressources au service de la France.

Collaboration qui implique l’octroi de nombreux contrats aux entreprises françaises, association de capitaux mixtes, cartels franco-ivoiriens, pillage français sans compensation, spoliation des autres concurrents européens et asiatiques dans l’attribution des marchés publics. Alignement de la Côte d’ivoire sur les choix économiques, politiques et diplomatiques de la France en échange d’une présence militaire française pour soutenir le régime ethno tribal d’Allassane Dramane Ouattara.

À Vichy la défaite de 1940 avait liquéfié l’armée française, la France dans la honte du désastre s’en remettait pour son salut à un vieillard qui symbolisait la grandeur du passé, il incarnait la France et tout ce que ce vieux maréchal proclamait était bon pour la France, comme Allassane Ouattara sa parole et sa personne étaient sacrées. C’est justement là que se trouve toujours le fruit empoisonné qui emporta la république pour installer la collaboration au centre de la vie nationale.

Ce fut les premières mesures d’exclusion. Dans la France qui n’avait pas fini d’enterrer ses morts, Le 12 juillet 1940, il était interdit à celui qui n’était pas né français d’appartenir à un cabinet ministériel le 17 juillet 1940, tout emploi dans l’administration de l’état, des départements, des communes et les établissements publics fut interdit à quiconque ne possédait pas la nationalité française à titre originaire.

Les officiers, les avocats, les architectes, les médecins, les ingénieurs, les professeurs, les magistrats de confession juive sont privés du droit d’exercer leur métier. Le 22 juillet 1940, par une loi rétroactive le gouvernement de Vichy décida qu’il serait procédé à la révision des naturalisations. Des millions de gens nés en France devenaient ainsi du jour au lendemain des parias.

Allassane Ouattara en fera de même mais dans l’autre sens, les officiers, les professeurs d’université, les chefs des services publics, des magistrats et de nombreux enseignants pro Gbagbo furent radiés de la fonction publique ivoirienne. Les leaders du mouvement syndical étudiant furent radiés de l’université. Des milliers d’ivoiriens sont en exil de nombreux autres sont dans des centres de tortures ou emprisonnés depuis des années sans jugement. L’atteinte à la sûreté de l’état est devenue sous le régime Dramane Ouattara, l’argument tout trouvé pour arrêter, torturer et emprisonner n’importe quel ivoirien non originaire du nord de la Côte d’Ivoire.

VIII – Postulat de conclusion générale

La nature des hommes qui animent un gouvernement, détermine toujours le destin des peuples. Philippe Pétain ne pouvait que noyer son pays par le choix stupide de la collaboration. Regardez ceux qui étaient autour de lui. Les gens comme Pierre Laval, Darlan, Alibert, Xavier Vallat, Réné Belin, René Bousquet, Maurice Papon et autres ne pouvaient qu’accompagner Philippe Pétain dans un drame national sans plus. L’intelligence avait déserté leur malheureux cerveau.

Cela est valable pour tous les pays africains de la collaboration aveugle avec la France de la honte et de l’exploitation. De Mobutu, à Amadou Ahidjo en passant par la Compagnie des Bongo père et fils ainsi si que les Eyadema père et fils. Allassane Ouattara est dans le même schéma si non la même logique. Celle de l’estime de soit, de la certitude d’avoir raison sur tout. Que ceux qui ne sont pas avec lui sont des jaloux, qui sont contre lui parce qu’il est du Nord, ils sont contre son groupe ethnique assiégé et le musulman pieux qu’il dit être.

En regardant autour de lui, nous apercevons comme à Vichy, les hommes qui vont l’accompagner dans le désastre personnel et national qui sera le sien. Observez bien la nature de ceux qui sont derrière lui. Soro Guillaume, il a offert l’immobilisme du parlement à Dramane Ouattara, comme à Vichy il n’y a plus de contre pouvoir à Abidjan. Le petit gros attend avec impatience son heure, il veut lui aussi gouverner la Côte d’Ivoire qui est devenue à ces yeux une sorte de fille de joie dénudée prête à s’offrir à tous les aventuriers de passage.

Le premier ministre, Daniel Kablan Duncan, muet comme une carpe, il doit ce qu’il est à Dramane Ouattara, il n’a jamais élevé la voix contre l’ivoirité et le rattrapage ethno tribal, il est l’équivalent de Pierre Laval à Vichy, c’est-à-dire insensible aux souffrances des ivoiriens. Les camps de déportation, les prisonniers politiques, l’occupation des domiciles, des plantations, les dozos, les emprisonnements arbitraires et sans jugements. N’existent pas car il n’a jamais entendu parler il est loin de tout cela. Il remportera la coupe du monde de l’innocence dans la collaboration.

Lui aussi veut diriger ce pays sans propriétaire qu’est la Côte d’Ivoire, il est le ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, est en embuscade et observe Soro Guillaume, il a la main mise sur les services de renseignements du pays, de la fameuse DST devenue une copie de la GESTAPO, il dégainera le premier dans le face à face tragique et sanglant qui les opposera demain. Franc-maçon. Il est l’équivalent de Xavier Vallat à Vichy. Il fait partie des gens sans état d’âme capables d’être de marbre devant les souffrances et les persécutions que subissent des autres ivoiriens. Il dit que les opposants sont jaloux de lui et de sa réussite. Celle du ministre de l’intérieur de la collaboration. Il n’a pas encore signé l’arrêté ministériel qui oblige les ivoiriens qui ne sont pas du nord de porter l’étoile rouge sur leur poitrine, pour le devancer nous avons préparé la notre pour aller plus loin dans l’humiliation qui sera notre compagnon dans la prochaine crise postélectorale dont les prémices sont déjà devant nous.

Soyons sérieux à Vichy n’y avait-il personne pour dire à Pétain que la voie qu’il a choisi était suicidaire pour la France ? Tout ceux qui étaient hier autour de Mobutu et qui avaient encouragé la chasse à l’homme contre les lumumbistes condamnés à vivre la tête basse dans leur propre pays n’ont-il pas de responsabilités devant l’immense désastre zaïrois ?

Le silence devant le crime à ses implications de responsabilités devant le crime commis. Tous ceux qui étaient autour d’Amadou Ahidjo et qui ont gardé le silence devant les massacres du pays bamiléké ainsi que tous ceux qui comme Daniel Kablan Duncan sont aujourd’hui muets devant les exactions des dozos et des FRCI, ne sont-ils pas coupables des immenses forfaitures que ces régimes ont infligé à leur peuple ? Devant le tribunal de l’histoire, ils diront comme à Nuremberg : « on n’était pas au courant, on exécutait les ordres. On ne savait rien. « Les voilà sortis tout droit du ventre immonde de la lâcheté et de la trahison devenus leur seconde nature.

Leur visage de collabos et de criminel, émergera des ténèbres pour que la malédiction qui était sur leur chemin de naissance se réalise, comme le disait si bien Notre frère l’écrivain malien, feu Massan Makan Diabaté : « partout ou tu vois le lâche, attends-toi à voir son double, et qui est son double ? La trahison. »

Vichy dans ce sens était une trahison et ce que nous voyons aujourd’hui à Abidjan où aucune réconciliation n’est possible, n’est rien d’autre qu’une forfaiture par la victoire de l’exclusion et une trahison de l’idée nationale ivoirienne.

Tel est le message comparatif dont nous sommes porteurs pour vous et vers vous.
Merci de votre aimable attention.
Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Tel. 0041792465353
Lugano (Suisse)
Mail : nicolasnzi@bluewin.ch

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