A quelle destination, Kadaring Kokou Kada, l’homme à la barbe de taliban en chaleur conduit-il l’Institut National de Formation et de Perfectionnement Professionnels (INFPP) ? N’y-a t-il personne au Togo pour lui signifier que ça suffit et lui montrer la porte de sortie?
De 1989 date de son arrivée à la tête de cet institut de formation et de perfectionnement à ce jour, l’homme n’a fait que s’illustrer négativement confondant l’INFPP à ses bars ou son hôtel à trois niveaux en phase de finition. Surfacturations, sorties hasardeuses de fonds en complicité avec l’ancienne caissière admise aujourd’hui à la retraite, détournements, affectations abusives d’agents sur ses chantiers et ceux de ses proches, Kadaring Kokou Kada n’a de cesse de fonctionner en mode mauvaise gestion. Comme tous les directeurs d’entreprises publiques au Togo n’ont que le même mot de passe, celui de piller, saigner à blanc pour après tout courir chez le cousin ou l’ami à la banque et revenir combler le trou en attendant d’être dégagé un de ces quatre matins. L’ami Même quand ils sont incompétents ou incapables, ils s’y engouffrent juste pour s’en mettre plein les poches et assurer abondamment leur derrière. A croire qu’après eux, c’est le déluge. Pauvre du TOGO ! Passons pour vite rejoindre Kadaring Kokou Kada dans ses bureaux à l’étage de l’INFPP.
Avec Kadaring, une facture douce de travaux de peinture par exemple de 600.000 F CFA peut devenir salée au point de monter à 6.000.000 soit dix fois son coût normal. La différence soit 5.400.000 F CFA est ainsi empochée tranquillement par l’homme qui excelle dans les malversations. Cette surfacturation de 5.400.000 F CFA, les inspecteurs ont pu la mettre à jour à travers les pièces comptables fournies par le peintre interpellé dans l’affaire. Ce dernier était en colère après son audition et ne l’a pas caché dans la cour de l’INFPP ce jour. Ce n’est qu’une très petite portion immergée de l’immense iceberg sur lequel surfe à toute aise Kadaring. Il est sûr de ses solides protections que rien ne peut lui arrivé du moins pour l’heure où ses soutiens sont aux affaires.
Kadaring Kokou Kada est trop convaincu du climat ambiant de l’impunité dans le pays que, lorsqu’il passe un week-end dans son village à Tchitchao, il déguise cela en mission et perçoit à cet effet des frais de mission. Des malversations que les inspecteurs ont pu aussi déceler. Interpelée, la nouvelle caissière a pu présenter des preuves convaincantes avec des sorties de fonds et leurs dates précises. Très prévoyante, elle a pris soin de garder des copies comme preuves. Pris une fois encore, le tout puissant directeur Kadaring Kokou Kada ne nie pas les faits. Une fois encore, cette affaire est classée sans suite car les inspecteurs y ont fermé les yeux préférant empocher des subsides.
Pour exécuter ses chantiers à Lomé et Kara et plus précisément chez lui à Tchitchao, Kadaring Kada fait réquisitionner les agents de l’INFPP. Pour la petite histoire, l’homme possède cinq villas dont un hôtel à trois étages en finition en face de son domicile sis à Tokoin-Forever à environ 150 m du siège de la Cour des comptes. Des cousins, agents de l’INFPP sont régulièrement sur deux chantiers à Tokoin-Forever et à Cacavéli abandonnant leurs postes dans les ateliers. Ceux-ci ne réapparaissent à l’INFPP que pour percevoir leurs salaires. Sont-ils recrutés pour travailler chez Kadaring ? Et l’argent que ce dernier vole à l’INFPP, qu’en fait-il s’il n’est en mesure de payer de sa poche ses travaux privés ? Bonne gestion que celle-là !
Pendant le temps où Kadaring Kokou Kada se sert abondamment s’enrichissant au passage, les agents de l’institut dont il a la charge broient du noir et sont priés de fermer les yeux, de boucher les oreilles pour ne rien voir et rien entendre. Qui pour l’arrêter dans sa dérive suicidaire? Le pouvoir de Faure déjà lui aussi trempé jusqu’au cou dans la corruption semble être faible, trop faible pour un Kadaring qui a vingt cinq d’expertise en pillage des deniers publics.
Bienvenu dans la république des nuls !
Pâ Tamba/ Taffa Biassi Lynx.info