Du coup d’éclat de mars au coup d’Etat… d’octobre, ce que mijote Ouattara (pour) contre la Côte d’Ivoire [Par Ndam Njoya Nzoméné]

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…des signes avant-coureurs, à l’exemple de ceux repérés dernièrement par l’observateur Chris Yapi, tendent à donner raison à ceux qui n’ont jusqu’ici considéré l’engagement du président Ouattara à faire “la différence” qu’avec beaucoup de scepticisme.

Il le répétait tant et souvent que beaucoup en déduisaient qu’il n’en était pas personnellement convaincu.  Jusqu’à ce fameux jeudi 12 mars 2020 où le président “démocratiquement parachuté pare les bombes de l’aviation française et les assauts des chars franco-Onuciens passa effectivement le flambeau à Amadou Gon Coulibaly. Celui-ci allait succomber trois mois francs et 28 jours plus tard (8 juillet 2020), sous la charge de ce gré à gré successoral à la sauce Ouattara, trop lourde pour son cœur.

Un brusque départ pour l’au-delà de l’homme descendu titubant de l’avion quelques jours plus tôt que les langues venimeuses et esprits superstitieux ont vite fait de lier au fait que l’attaque suivi de l’arrêt  cardiorespiratoire qui l’emportèrent était survenu alors qu’il avait un aparté avec son parrain de président, d’une part, et d’autre part, par le fait que son état réel ne justifiait son prompt retour en Côte d’Ivoire, si oui, la volonté d’en finir avec lui pour donner au président ADO le prétexte d’une volte-face qui n’aurait pas pu se justifier autrement  que par  la renonciation ou le décès du dauphin.

A partir de cet instant, il redevenait de plus en plus clair pour quasiment tout le monde (détracteurs et partisans confondus) que l’équation d’une élection présidentielle 2020 sans la candidature d’Alassane Ouattara relevait d’une impossibilité catégorique. Pour ses détracteurs en particulier, le chef d’orchestre de la guerre civile extrêmement meurtrière  –et de loin la plus longue en Afrique-  pour cause d’accession au pouvoir,  ne pouvait pas résister aux effets  du virus du troisième mandat, voire de la terrible pandémie continentale de la tentation du pouvoir à vie, si courants dans les milieux des chefs d’Etat d’Afrique  ex-française.  Ce n’était pas là une attitude digne d’un potentat françafricain.   

Sans que cette désespérante “certitude” soit confirmée, des signes avant-coureurs, à l’exemple de ceux repérés dernièrement  par l’observateur Chris Yapi, tendent  à donner raison à ceux qui n’ont jusqu’ici considéré l’engagement du président Ouattara à faire “la différence” qu’avec  beaucoup de scepticisme.

Le président ADO et les “ComZones”

Ce sera bien sûr à la grande honte de ceux qui ont célébré “la petite révolution Ouattara”, en prenant pour illustration, le propos historique tenu à Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody-Abidjan le 12 mars dernier par l’actuel locataire du palais du plateau, lors de la réunion du conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) élargi aux coordonnateurs régionaux associés et structures spécialisées, dont extrait  « …tous les soirs on m’amène deux valises de documents, des notes, des signatures. Quand je finis de dîner, je travaille jusqu’à 23 heure et je me réveille à 4 heure 30 minutes, je travaille jusqu’à 7 heure et à 10 heure, je suis au bureau, ayez pitié de moi ? laissez-moi partir (rire) pour consacrer du temps à moi-même, a mes enfants à mes petits-enfants, je suis sûr que vous me comprenez »#

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