Voilà ce que j’appelle de la « palabre oiseuse », et qui fait perdre du temps à Monseigneur Barrigah et aux diplomates occidentaux accrédités au Togo ! Les réformes constitutionnelles se font uniquement au Parlement togolais, ou, par référendum populaire ! Ni le Pape, ni OBAMA, ni François Hollande, ni Angela MERKEL etc. ne peuvent faire aboutir de telles discussions. Les locaux de l’Organisation pour la Charité et le Développement Intégral (OCIDI) ont encore résonné des discours vaseux sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles au Togo, discours qui ont été rabâchés 4 ou 5 fois, lors des discussions interminables des Cadres Permanents de Dialogues et de Concertation (CPDC) !…
Cela fait 5 ans que j’essaie de réveiller nos amis de l’Opposition, pour leur dire que ces réformes se feront aisément, si nous arrivons à avoir la majorité absolue à l’Assemblée Nationale ; et que pour se faire, il faut battre la campagne sur toute l’étendue du territoire, ville par ville, village par village, hameau par hameau… Dans les villes, il faut faire du porte à porte, et du « bouche à oreille », pour expliquer aux électeurs et aux électrices, le bien-fondé de ces réformes et du contenu du programme politique des partis de l’Opposition unifiée et soudée dans l’union sacrée !
Que ce soit le FRAC, ou le CRACK, que ce soit l‘Arc-en Ciel ou la METEORITE, c’est la seule démarche qui vaille la peine d’être entreprise ! C’est ce que Me AGBOYIBO et Edem KODJO ont fait pour gagner les élections législatives en 1994, élections organisées par le Ministère de l’Intérieur de l’époque !
La nouvelle palabre aurait porté également sur « l’amélioration du cadre électoral : la CENI et ses démembrements, le découpage électoral, le contentieux électoral, la gestion du scrutin, le couplage des législatives et des locales, le financement public des partis politiques et de la campagne électorale… ».
Sur ce 2è aspect des discussions, il y a possibilité d’entente entre le pouvoir et l’opposition, parce que ce sont des points qui ne touchent pas à la Loi Fondamentale, mais au code électoral et même, par « gentlemen agreement », un terrain d’entente est possible. ..
Par contre, « une CENI paritaire entre la coalition gouvernementale et l’opposition est un NON SENS grossier !… Tout simplement, parce que des partis d’opposition peuvent faire partie d’une coalition gouvernementale, qui peut naître aujourd’hui et éclater 24 heures après ! Mme ADJAMAGBO et Me APEVON, je vous convie, vous qui êtes juristes, à vous pencher sur ce qui se passe en ISRAEL ces derniers temps : Mme TZIPI LIVNI, l’ancienne patron de KADIMA, a accepté une coalition avec son adversaire, Benjamin NETANYAHU, alors que son nouveau parti n’a que six (6) députés sur les 120 que compte la KNESET, et Mme LIVNI va être Ministre des Affaires Etrangères d’ISRAEL ! On ne peut pas faire une parité sur la base mouvante d’une coalition, et c’est aussi simple à comprendre ! La parité ne peut s’opérer qu’entre le Pouvoir et l’Opposition, dans la composition de notre CENI ! Donc, le Parti au pouvoir, l’UNIR, et les Partis de l’Opposition (UFC, ANC, CAR, CDPA, ADDI etc.) Si vous poussez l’UFC dans les bras de UNIR, les deux partis ont actuellement plus des 4/5 des 81 élus au Parlement, et ils peuvent modifier, à leur gré, notre CONSTITUTION, et à leur avantage ! C’est une bêtise à ne pas faire !
Que pèse la coalition ARC-en –CIEL ? Pris individuellement, seul le CAR peut avoir 4 ou 5 députés aux prochaines législatives. La CDPA aura zéro député, le PDP, zéro ou 1 député, le MCD, zéro député, l’UDS zéro député ! Au FRAC, seul l’ANC peut, en étant optimiste, avoir 15 ou 18 députés, si les responsables de ce Parti abandonnent le mirage de DEKON, et se décident à aller parler aux populations de l’hinterland, au lieu de passer tout leur temps à aller divaguer à la plage de Lomé !
Dr David IHOU