« Petit frère, je rentre définitivement au pays ». Il sait que ; c’est leur tour de « manger» avec Me Agboyibor à la primature. Ce matin d’hiver c’était bien une voix connue qui me réveilla de mon sommeil. « Camus, je rentre pour toujours ». Je lui posai la question, avec Madame ? Non, en attendant ils resteront à Munich. Une interview pour le compte de Togoforum où je travaillais le second jour et je reverrai par voie de presse celui qui a fait rêver toute une génération pour sa soif de la Liberté dans les locaux de la primature, où trônait le maître de céans Me Yaovi Agboyibor, son mentor de toujours. L’idylle n’aura pas duré un an. Les Ouatchi prennent d’assaut la primature. Jean-Kissi (aujourd’hui député) revient aussi au bercail après une vie d’exilé politique en Allemagne. Dans le cercle restreint du CAR, il est plus représentatif que, l’enfant de Tandjouaré. C’est aussi ça le Togo. Le clanisme à chaque petit mètre carré de la république. Les temps tournent au vinaigre et Denis Nayone surnommé par Me Agboyibor en personne « le fétiche du CAR » quitte le parti pour créer son propre bébé à lui : l’Union Populaire pour la République (UPR). Les législatives feront de lui un nain politique ! C’est connu. En politique, le plus dure est de rester au sommet !
Denis Nayone : Une vie de misère en échange de la signification de son parti UPR
Nos « étranges » messieurs depuis cinquante ans au pouvoir n’attendaient pas belle occasion. Ils savent que le preux ne tiendra pas avec la misère qui vient dans une chevauchée fantastique et dont les séquelles se lisent déjà sur le visage. Une fois englouti, et en errance, ils abattent leurs premières cartes. UNIR entre temps remplace le RPT. Le premier qui signifie Union pour la République est un peu ce qu’avait pensé Denis Nayone pour créer Union Populaire pour la République. Les bisbilles « politiques » finiront par faire plier l’enfant de Tandjouaré à qui ; il est promis monts et vallées, promotion et tutti quanti… La fin de ce mélodrame à la Shakespeare est époustouflante. Aux élections présidentielles de 2015, c’est le Grand Nayone qui est Coordinateur de UNIR pour la présidentielle de 2015 dans la préfecture de Tandjouaré. Fin de partie et fin d’un mythe ! D’ailleurs, un ministre de Faure Gnassingbé a qui je demandais naïvement en 2013 pourquoi il laissait un monument comme Nayone Denis errer dans les rues de Lomé me répondra en ces termes : « Nous allons trouver une bonne solution pour lui ». La bonne solution aura été une vieille Mercedes-Benz, don d’un cousin connu pour être un fanatique d’UNIR pour démarrer en trombe et une vie de chien comme bonus ? Quand à Dénis Nayonne, la lutte s’est murée en un populisme qui se le dispute à la misère. Dans une interview avec le site de la propagande www.republicoftogo.com, il montre la voie : « Je dirai que depuis l’avènement du président Faure à la magistrature suprême, les choses au Togo vont de mieux en mieux. Et cela est du ressort d’esprit d’ouverture et d’unification du chef de l’Etat. Ce qui a permis le lancement de ce que nous appelons la politique des grands travaux qui commence d’abord par la réconciliation nationale. Parce que nous venons de très loin. Ceux qui naissent aujourd’hui ne peuvent pas s’imaginer ce qu’était le Togo il y a de cela quelques années. Mais les gens savent que c’est l’arrivée de Faure qui a permis d’abord la réconciliation nationale, la réhabilitation des infrastructures et le développement de tout le pays ». Qui a dit que ; les grands hommes n’étaient pas capables du pire et de dire les choses les plus abominables ?
Quant à Mme Nayone, qui lui donnait un second enfant juste, quelques mois avant les « envolées incertaines » de son mari, elle a préféré rester à Munich dans l’Etat de la Bavière auprès de ses deux enfants pour suivre de loin comment son mari pouvait se faire petit, si petit dans ses souliers. Vous avez dit UNIR entendez, Union pour la République ? Faure Gnassingbé et les godillots à sa botte vous montrent comment son parti peut désUnir les familles, les foyers, et…..
Camus Ali Lynx.info
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