Notre pays, le Togo doit entamer son mouvement de reconstruction et de modernisation fondé sur le roc de nos valeurs négro-africaines revisitées. Pour cela, nous n’avons pas besoin d’une réforme de la monarchie despotique héréditaire de type colonial qui le régente depuis plus de 50 ans maintenant. Nous avons impérieusement besoin de déraciner ce système qui plonge ses racines véritables dans les deux périodes les plus sombres de l’histoire de notre continent: L’Esclavage (razzias négrières transatlantiques) et la Colonisation. On ne réforme pas la servitude. On la détruit. Pour que la Liberté naisse et grandisse, les chaînes doivent tomber et disparaître sans aucun protocole.
Pour que ce soulèvement populaire soit une réussite, nous avons besoin de nous mobiliser massivement, de nous organiser sérieusement autour d’un leadership qui conjugue vision, planification stratégique et courage à toute épreuve. Nous avons besoin de faire preuve d’une gestion intelligente de nos énergies dans cette phase historique afin de les canaliser pour asséner le coup mortel au système au moment opportun.
La jeunesse togolaise doit se constituer en un avant-garde révolutionnaire et s’organiser ici et maintenant dans le but d’assumer cette responsabilité historique à laquelle elle n’échappera pas. Il n’y a pas de Liberté sans LIBERATION et il n’y pas de libération sans LIBERATEURS. Là où une Opposition institutionnelle titubante, hésitante et en panne sèche d’inventivité voudra se limiter à réclamer une réforme du système colonial, la jeunesse togolaise formée , informée et disciplinée doit prendre ses responsabilités et aller à la racine du Mal. Le sang libérateur qui doit couler pour que le territoire africain du Togo entame sa renaissance a commencé à couler. Avant d’atteindre le but, du sang coulera encore car on n’abat pas une tyrannie coloniale par les lamentations, les larmes, les prières et des mots d’indignation incessante. L’action libératrice est la clé: l’unique clé qui ouvre les portes d’un avenir différent et meilleur, surtout pour les générations futures, car souvent les libérateurs, s’il en reste après de durs combats, ne vivent pas assez longtemps pour moissonner les graines qu’ils ont pris la peine de semer. Seuls les destins exceptionnels moissonnent ce qu’ils ont semé durant la lutte. Mais les martyrs de la révolution vivent toujours puisqu’ils inscrivent à jamais leur nom dans le grand livre des héros immortels qui ont été jusqu’à donner leur vie afin que vive le pays de leurs ancêtres et de leurs descendants. Ils prendront le nom des avenues, des rues, des écoles, des aéroports, des places, des écoles, des universités, des marchés, des hôpitaux, des gares…à construire. Ils vivront ainsi éternellement.
Un césarisme dynastique de type colonial n’appelle pas la réforme. La tyrannie appelle la révolution qui doit nous conduire à la mise en place d’une Constituante mandatée pour rédiger une nouvelle Constitution pour le Togo nouveau en tenant compte exclusivement de notre histoire en tant qu’africains, de notre vision du monde et de nos valeurs africaines. Mais cette révolution ne peut être laissée au hasard des circonstances. Pour que le soulèvement populaire contre Cesar aboutisse, il faut qu’elle soit préparée et conduite, avec une jeunesse consciente de son devoir devant l’histoire et qui se soit débarrassé de la peur, des demi-mesures et de l’euphorie euphorisante.
Komla Kpogli, S-G du MOLTRA
02 octobre 2017
Komla Kpogli
Secrétaire Général
MOLTRA
Mouvement pour la Libération Totale et la Reconstruction de l’Afrique
(Anciennement Jeunesse Unie Pour la Démocratie en Afrique)
Web. http://lajuda.blogspot.com
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