CPI: Ouattara a Encore Menti

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« Non coupable! » a plaidée le président Laurent Gbagbo à l’ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale–CPI–pour de supposés « crimes contre l’humanité » qu’il aurait commis suite à un enchaînement d’événements. L’attaque d’abord de son régime par des rebelles pro-Chirac-Sarkozy, nommés Ouattara-Soro, qui a ensuite abouti à une crise électorale. Et s’est soldée par une guerre financée et menée par la France avec le soutien de l’ONU et des miliciens de la CEDEAO.
Faux-frère

Ce « Non coupable! » suppose que les coupables des faits qui lui sont reprochés sont ailleurs. Panique et tango autour de Gbagbo! A cause de ce « Non Coupable, » Alassane Dramane Ouattara, le chef de bande du système des usurpateurs installé en Côte d’Ivoire est sorti de sa torpeur. Il explique. « Je n’ai pas de commentaire sur le fait que Laurent Gbagbo plaide non coupable. Laurent Gbagbo est un frère. »

Koudou, « frère » de Ouattara. Un frère que l’on déporte. Un frère dont on emprisonne la femme. Puis la condamne à 20 ans dans un procès politique. Un « frère » à qui on refuse le droit d’honorer de sa présence la mémoire de sa maman lors de ses obsèques. Qui est ce « frère » qui prend un malin plaisir à torturer l’autre. Il faut être Ouattara. Bougé dans la tête. Avoir un esprit oublieux pour affirmer une telle indécence. Habitué à mentir, il ne s’arrête pas là dans ses incongruités.
Pour justifier la déportation de son « frère, » il déclare, « La CPI a joué le rôle qu’il fallait parce qu’au début nous n’avions pas de justice opérationnelle. » Et, en même temps qu’il avoue que « la justice est la même pour tous, » et prétend attendre « la manifestation de la vérité » en ce qui concerne le cas de son « frère » Gbagbo, il réaffirme qu’il n’« enverra plus d’Ivoiriens » à La Haye car la Côte d’Ivoire a « désormais la capacité de juger tout le monde. »

Ouattara n’a pas changé

Ce discours de Ouattara tenu sur le sol de ses maîtres et face aux media de ses seigneurs après un entretien-conseil avec François Hollande–parce qu’il ne peut pas penser de lui-même–, n’a de valeur que la diversion. Sous le feu des critiques des panafricanistes, des chefs d’Etat Africains contre l’arrestation et le « bannissement » du président Gbagbo, ce même Ouattara avait annoncé à la cantonade, qu’il n’ »enverrait plus un seul Ivoirien à la CPI.  » Mais dès que ses employeurs ont haussé le ton et rougi les yeux, ce froussard a tremblé. Sans s’interroger ni sonder les faits, il a expédié en Mars 2014 Charles Blé Goudé devant cette juridiction après plusieurs mois de maltraitance et de torture à la DST.

Ouattara n’a pas changé. Mais les Ivoiriens et les panafricains ont changé. Ils doutent de la vérité de chaque mot qui vient de lui. Ils doutent des élites(?) du RDR. Ils doutent de ce que leur disent les politiques du système de rattrapage ethnique conçu et exécuté par Alassane Dramane. Ils doutent même des enseignements reçus du système éducatif des rattrapeurs ethniques. Et ils ont bien raison parce que Ouattara et sa bande de criminels galonnés et costumés disent un jour oui et le lendemain, sans vergogne non. Le système Ouattara est en définitive le symbole des représentations qui ne correspondent pas à la réalité.

Ainsi, cet usurpateur venu dans les tanks d’une armée multinationale ne fait pas ce qu’il dit. Il fait le contraire de ce qu’il déclare. En plus, comment croire que Ouattara ne puisse plus envoyer un Ivoirien à la CPI? Cet homme-lige n’a pas décidé de la déportation du président Gbagbo. Mais ses parrains Français. Car, il n’est qu’un exécutant. Il n’est donc pas étonnant que Ivoiriens et panafricains pensent différemment que Ouattara qui fait partie du système médiatico-politique de la francafrique.

Auto-condamnation

De toute évidence, cette réaction de Ouattara à qui il n’arrive presque jamais des crises d’intelligence, était indispensable. Elle confirme l’analyse de ceux qui admettent que ce dernier n’est pas un homme libre. Mais un homme de mission en mission. Ses propos apparaissent donc comme certains les ont qualifiés, de piège qui va se refermer sur son camp.
Les premières victimes de cette annonce tonitruante seront sans nul doute Soro et les chefs de guerre qui l’ont porté au pouvoir. Ces massacreurs du peuple Ivoiriens devraient apprêter leur baluchon. Les mandats d’arrêts contre Soro et Compaoré, sont des signes avant-coureurs qu’ils finiront en déportation comme Charles Taylor après service rendu aux impérialistes. Ouattara y compris. Car en s’alliant à la CPI, cet homme en faillite morale, s’est condamné. Malheureusement, ce mauvais politique n’analyse pas encore les contours de son engagement auprès de cette institution coloniale ni les conséquences des affaires qui l’entourent.
Histoire francafricaine

Le procès Gbagbo qui offre à découvrir des choses cachées pourrait précipiter sa chute. Parce que ce procès risque de se transformer en une procédure judiciaire contre la France. D’ailleurs, il a commencé à l’exposer. Il pourrait étaler ses crimes et sa magouille en Côte d’Ivoire et en Afrique, les réseaux occultes et mafieux de la françafrique. Pourtant la France criminelle n’aime pas scruter son histoire et n’admet pas que les autres jettent un coup d’œil critique sur son passé.

Malheureusement pour elle, parce qu’elle tenait absolument à sauver le soldat Ouattara, elle risque d’être rattrapée à la CPI par l’histoire Africaine.

Les révélations de la CPI vont la faire tomber sous le coup de ce qu’elle dénonce en Syrie par rapport aux frappes Russes contre les terroristes. La diplomatie Française pense que ce combat noble aurait conduit au naufrage des négociations de Genève. Ce qu’elle n’a pas dit quand elle a bloqué les négociations pour la recherche de la paix en Côte d’Ivoire. Critiquant l’action Russe en Syrie, la France criminelle a selon ses termes condamné « l’offensive brutale menée par le régime syrien, avec le soutien de la Russie, » et jugé que les « circonstances dramatiques » sur le terrain « privaient de sens » les discussions de Genève « auxquelles ni le régime de Bachar al-Assad ni ses soutiens ne souhaitent visiblement contribuer de bonne foi, torpillant ainsi les efforts de paix. » Bonne à donner des leçons aux autres, cette France belliqueuse a fait pire avec son armée en Côte d’Ivoire, en Lybie, et partout en Afrique francophone.

Offensive douce

Pour se sauver et sacrifier Ouattara, la France a entamé une offensive douce et souterraine. L’attitude des media et de certains dits experts Français de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique sont des pistes qui montrent que Ouattara et sa clique son sous surveillance politique et judiciaire. La CPI leur ouvrira sûrement ses portes. Ouattara n’enverra peut-être plus un Ivoirien à la CPI. Mais quelqu’un d’autre se chargera d’expédier Ouattara là-bas.

Dr Feumba Samen

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