CPI. La libération du Président GBAGBO entre les mains de la France

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A l’approche de l’audience à huis clos de la Cour Pénale Internationale (CPI comprendre plutôt Coalition Politique Internationale) devant décider du sort du Président ivoirien déporté en Europe, comme au temps de la traite négrière, il urge de situer la responsabilité de la France dans cette tragédie que continuent de vivre les ivoiriens.

Il est nécessaire de rappeler que, dès l’élection du Président Gbagbo en Octobre 2000, les autorités françaises avaient déjà pris leur distance vis-à-vis du pouvoir d’Abidjan ; Gbagbo n’étant pas dans leur vision néo-colonialiste. Même ses camarades socialistes français, par l’entremise de François Hollande, alors, premier secrétaire du Parti Socialiste, avait taxé

Le Président Gbagbo d’infréquentable.

Dès lors, les médias de l’Hexagone se sont mis en branle, comme une meute de loups, pour vilipender ce digne fils d’Afrique et le présenter comme un dictateur, afin de justifier, dans l’opinion ivoirienne et internationale leurs répétitifs coups de force. Ainsi donc, très peu de temps après son élection, Gbagbo a commencé à subir des plans de déstabilisation de son régime par plusieurs tentatives de coups d’état dont celle du 19 septembre 2002, muée en une rébellion entretenue par la France jusqu’en 2011. Alors que la France et sa rébellion ne prônaient que la solution des armes, Gbagbo va choisir la voie de la négociation à travers plusieurs accords dont le dernier fut celui de Ouagadougou qui devait conduire à des élections transparentes, après un processus de désarmement complet et effectif des rebelles, sous l’arbitrage de l’ONU. Comme pour confirmer leur soutien à ces criminels, les représentants de cette organisation fantoche que le Général De Gaulle a eu raison de qualifier de machin, vont pousser le Président Gbagbo de s’engager dans un traquenard électoral dont le vainqueur était déjà désigné par la soi-disant communauté internationale.

Le scrutin, volontairement biaisé, va être émaillé d’exactions, de viols sur les populations pro Gbagbo et surtout de fraudes massives élaborées par les impérialistes occidentaux avec l’entrée en action des forces armées de la coalition luciférienne France-ONU-mercenaires de la sous-région ouest africaine. Ainsi, la guerre de la France se transformera, pour les ivoiriens, en cauchemar, le 11 Avril 2011, lorsque l’armée française, prétextant une résolution de l’ONU proposée par la France de Sarkozy, s’est arrogée le droit d’utiliser des bombes et des missiles pour massacrer les populations ivoiriennes. Face à l’attaque barbare de ces forces hétéroclites coalisées, le Président Gbagbo n’a eu recours qu’à la légitime défense pour protéger les populations et défendre les institutions. Est-il anormal pour un Président de contrer une rébellion et tous ceux qui envahissent son pays? Toutefois, la supériorité des forces coalisées combinée à l’instinct barbare et la férocité manifeste de celles-ci, ont amené le Président ivoirien, qui avait déjà appelé au paisible recomptage des voix pour préserver la vie des populations, à donner l’ordre à la vaillante armée ivoirienne d’arrêter les combats.

Malgré tout, la France de Sarkozy par des bombardements des sites officiels commettra de nombreux massacres sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Pour se dédouaner de ses actes meurtriers, Sarkozy n’a trouvé comme stratagème que de faire de la victime le coupable, pour couvrir les crimes de l’armée française. Malgré les bombardements de cette armée d’occupation sur la résidence présidentielle pour assassiner le Président Gbagbo, ce dernier sortira miraculeusement vivant des décombres de sa résidence officielle où des milliers de jeunes aux mains nues formant un bouclier humain furent horriblement massacrés. Il ne restera alors qu’à Sarkozy de déporter manu militari le Président légal et légitime Gbagbo à la Haye, comme au temps colonial, montrant ainsi que cette soi-disant Cour Pénale Internationale n’est qu’un instrument d’asservissement des pays sous-développés dirigés par de vrais patriotes. La CPI n’est-elle pas sous l’autorité de l’ONU qui, elle-même, est au service des cinq grandes puissances de ce monde dont la France? Ce n’est donc pas le droit qui a conduit Gbagbo à la CPI mais plutôt Sarkozy et les multinationales françaises et internationales à cause de l’aura de celui-ci auprès des populations ivoiriennes et même africaines, car en vérité, Gbagbo a gagné les élections sans tuer qui que ce soit. S’il s’agissait de dire le droit, il ne serait jamais venu à l’esprit des Présidents français Chirac et Sarkozy de créer une rébellion et de l’entretenir pendant dix longues années jusqu’à renverser un Président légalement réélu et investi par le Conseil Constitutionnel, la seule institution habilitée pour donner en dernier ressort et sans aucun recours, les résultats des élections. De plus, Gbagbo aurait été déjà libéré pour vice de procédure ou à cause des traitements inhumains et sauvages à lui infligés par les rebelles du duo infernal Ouattara-Soro à Korhogo, en Côte d’Ivoire. A la vérité Gbagbo est à la Haye comme otage de la France dans le dessein de l’écarter définitivement du pouvoir afin de jouir allègrement des richesses ivoiriensnes.

C’est pourquoi, il appartient maintenant au Président français Hollande, qui dit être venu mettre fin à la Françafrique, de poser un acte fort en libérant Gbagbo des mains du geôlier national Ouattara et du régisseur international Sarkozy, aujourd’hui ex-Président français. C’est ce signal fort qu’attendent les africains pour percevoir qu’il y a effectivement une rupture de vision politique entre lui et Sarkozy; sinon jusqu’à ce jour, le Président Hollande a travaillé étroitement dans les sillons de son prédécesseur, le bourreau des africains. Hollande est le mieux placé pour demander, dans l’intérêt de la France ; à l’homme imposé par Sarkozy aux ivoiriens que sa politique de discrimination ethnique, de musèlement de l’opposition, de tortures, d’emprisonnements et assassinats des opposants ne peut permettre aux entreprises de l’Hexagone de prospérer en Côte d’Ivoire. Le Président Hollande qui tance ouvertement certains Présidents africains devrait montrer la même rigueur de culture démocratique à l’égard du copain de Sarkozy. Il appartient même à l’actuel Président français de chercher au plus vite à faire comparaître Ouattara, Soro et leurs chefs rebelles devant les institutions judiciaires internationales pour qu’ils répondent de leurs crimes.

Car ce sont eux et leurs parrains français, les vrais et seuls criminels de la crise ivoirienne. Hollande est aujourd’hui bien informé pour dire qui, de Ouattara ou de Gbagbo, est infréquentable. Lui, le socialiste, devrait le prouver dans son implication pour la libération d’un innocent : le Président Gbagbo. A l’évidence et au regard de la situation dramatique que continuent de vivre les ivoiriens depuis que la soi-disant Communauté Internationale a offert, dans le sang de plusieurs milliers d’ivoiriens, le pouvoir à celui qui se dit indéboulonnable et qui, aujourd’hui, est déboulonné dans son organisme, il apparaît clairement que l’innocent Gbagbo est indispensable à la dignité des africains, à la réconciliation en CI, au bien-être des ivoiriens et même des français. C’est la France insatiable qui, pour ses intérêts égoïstes, et dans le dessein macabre d’assassiner le Président Gbagbo, a largué des bombes et missiles sur la Résidence Officielle du Président ivoirien, N’ayant pas réussi à lui ôter la vie, les soldats français ont dû l’enlever des décombres de sa Résidence Officielle, avant de le remettre aux forces hétéroclites rebelles-mercenaires-dozos du couple Ouattara-Soro.

C’est elle qui, par la bouche de son Président Sarkozy a demandé à son homme de main de déporter le Président ivoirien à la Haye. C’est encore à elle de faire revenir le Président Gbagbo de ce pénitencier réservé aux dirigeants patriotes des pays du Tiers-Monde. Vivement, qu’à l’issue de ce huis clos, une nouvelle clameur, semblable à celle ayant fait suite à l’avènement de Hollande à la tête de l’état français, s’élève dans bon nombre de capitales du monde pour saluer la libération du Président Laurent Gbagbo, le digne fils d’Afrique, injustement détenu à la Haye parce que simplement trop populaire aux yeux de ces voraces impérialistes occidentaux. Si, par extraordinaire, Gbagbo, contre qui aucune preuve n’a pu être présentée depuis 3 longues années par les Procureurs de la CPI, n’est pas libéré, cette cour aura confirmé qu’elle est bel et bien un instrument politique d’embrigadement des pays pauvres par les puissances occidentales.

NANWOULET G. Simone

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