Côte d’Ivoire : l’ONUCI ne perd rien pour attendre !

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Les grandes douleurs sont muettes dit-on. Mais les vraies douleurs ne sont pas muettes. Elles rendent fou. Quand elles sont plus que grandes. C’est le cas notamment de la folle douleur de Noé. Elle a fait perdre la tête a plus d’un. Y compris à l’agence de mercenaires dénommée ONUCI.

Nous ne voulons pas parler du bilan de la balade de santé de Noé. Dans tous les cas, nous vous avions annoncé que des petits réglages allaient sûrement se faire. Regardons donc les réglages se faire. En attendant, venons-en à l’analyse de la sortie sauvage du chef de l’ONUCI après la visite de courtoisie de Noé qui a laissé des dizaines de FRCI la gueule pleine de sang.

Il semblerait que ce descendant de négrier, sommé par les réseaux fascistes qui l’emploient en Côte d’Ivoire, aurait montré ses muscles flasques pour menacer en ces termes : « C’est avec fermeté que l’ONUCI va défendre la démocratie dans le pays et le gouvernement démocratiquement élu et au même moment travailler à la paix positive, la réconciliation, la démobilisation et la création d’emplois ».

Face un tel cynisme qui cache mal la peur de ce fonctionnaire international d’une malhonnêteté morale qui frise la mythomanie, il nous plaît de faire les remarques suivantes :

Premièrement : un gouvernement dit démocratiquement élu est protégé par les institutions démocratiques qu’il incarne. Il ne confie pas son sort à des mercenaires étrangers, surtout dans un pays comme la Côte d’Ivoire où les forces armées et de police comptent dans leurs effectifs, de très hauts cadres et des unités de combat en nombre et en qualité très largement au-dessus de la moyenne internationalement admise.

Alors, quand l’ONU s’engage à protéger avec « fermeté » un gouvernement dans un Etat supposé démocratique et donc souverain alors qu’aucune puissance étrangère ne menace ce soi-disant gouvernement, cela sonne comme l’aveu d’une vile imposture pour maintenir au pouvoir un usurpateur dont les jours sont comptés.

Deuxièmement : l’ONUCI avec sa prétendue puissance, dispose d’une base militaire très renforcée en matériels et en effectifs dans la ville d’Aboisso à la sortie de la ville sur l’axe menant d’Aboisso à Ayamé, la ville natale du Commandant K.B. de la Marine Nationale version FDS. Les éléments de cette base de l’ONUCI pouvaient rejoindre le théâtre des opérations de Noé qui était sis à environ 30 minutes de route en voiture. Lorsque les guerriers ont commencé leur visite de courtoisie, ils ont dégagé les zozos FRCI de la zone frontalière et occupée la moitié de la ville pour donner le temps aux plus jeunes de convoyer les armes lourdes et munitions cachées sur place, que ces zozos se préparaient à utiliser contre les civils de l’ethnie Agni majoritairement favorable au Président GBAGBO. Après le déménagement complet, ils sont restés dans la ville jusqu’à 11 heures GMT pour donner de leurs nouvelles à quiconque oserait les leur demander. Après 8 heures d’attente sans interlocuteurs digne de ce nom, ils ont rejoint leur base. Où était donc cette ONUCI capable de réagir avec fermeté pour protéger un régime vomi par le peuple ?

Troisièmement : sur quoi l’ONUCI compte-t-elle pour raconter sa vie aux dignes Ivoiriens qui écrivent pas à pas, avec sérieux et rigueur, les nouvelles pages de la Côte d’Ivoire nouvelle, souveraine et digne ? Sur les soldats étrangers arrivés en Côte d’Ivoire avec des culottes perforées et raccommodées, qui aujourd’hui mangent à leur faim, dorment dans des endroits décents, s’habillent avec des habits neufs et font des projets pour construire des maisons dans leurs pays d’origine avec l’argent obtenu en Côte d’Ivoire ?

Eh bien, nous disons à l’ONUCI qu’elle ne perd rien pour attendre. Pour l’instant, les Guerriers sont préoccupés à faire les derniers réglages. Lorsqu’ils auront fini, l’ONUCI sera priée de venir protéger avec fermeté « son gouvernement démocratiquement élu » qui fait en moyenne 30 civils tués par semaine depuis quelques mois maintenant.

L’avenir proche a ceci de beau qu’il finit toujours par devenir le présent. Alors, personne ne perd rien pour attendre cet avenir si proche et déjà présent.

Et alors, qui vivra verra !

A Très bientôt.

Hassane Magued

 

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