Conséquences: de sombres nuages s’amoncellent dans notre paysage socio-politique, un profond et réel sentiment de justice sélective exacerbe la haine entre ivoiriens, des inconnus, probablement – comme plusieurs d’entre nous, déçus par les promesses non-tenues par Ouattara, continuent leurs attaques contre les FRCI, symboles de la conquête sanglante du pouvoir, la réconciliation n’est qu’un vain mot, le pays est au bord de l’explosion… Non, cela n’a rien d’ahurissant, c’est cela même, la Côte d’Ivoire « made by Ouattara ».
En effet, ce n’est pas tant ce pouvoir impopulaire issu des bombes françaises qui inquiète, car tout pouvoir, sachons-le, est comme une fleur qui se flétrit et se fane, pour finalement disparaitre, à tout jamais. Mais son abus. L’abus du pouvoir, la pratique de la dictature – à court et à long terme – avec ses conséquences désastreuses pour les générations à venir, voilà le cauchemar des ivoiriens.
Ainsi, monsieur Ouattara est en train de semer – si cela n’est déjà – ce qui constituera demain, l’une des plus graves crises socio-politique que la Côte d’Ivoire ait jamais connue, après la crise post-électorale. N’en déplaise à ceux qui comme l’autruche, préfèrent enfouir leurs crânes dans la terre, se refusant à accepter le triste et véritable déroulement de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Nous en sommes tous des témoins vivants afin que personne ne se laisse endormir par ces chanteurs de berceuse.
« Les ivoiriens se réconcilient », « La réconciliation est en marche », clament-ils néanmoins, ces autruches, ces oiseaux de mauvaise augure.
Et pourtant, le monde entier s’en rend bien compte. Sur les plateaux de télévision, les débats son houleux, le ton est virulent, la violence et la rancœur ne sont pas loin. Il faut se l’avouer, la réconciliation est un rêve, quasi inaccessible en Côte d’Ivoire, sous l’ère Ouattara.
L’abus du pouvoir débouchant – entre autres – sur une justice sélective, est un fléau institué par Ouattara. Un mal qui ronge la Côte d’Ivoire de l’intérieur, lentement, mais surement.
Interpellés sur les raisons d’une telle défaillance, nos frères, les ouattaristes, ces gens plus militants que citoyens ivoiriens, préfèrent la fuite en avant : « Qu’on laisse la justice faire son travail ».
Pendant ce temps, Laurent Gbagbo est incarcéré à la Haye, ses partisans sont enfermés, torturés, pourchassés, contraints à l’exil… Pendant ce temps, le tapis rouge est déroulé aux seigneurs de guerre ouattaristes, pendant ce temps…, « Qu’on laisse la justice faire son travail ». Le refrain est constant, voire révoltant.
Vingt mois que Duékoué pleure son peuple « génocidé » et que Nahibly est hanté par les cris effroyables de ses refugiés enterrés dans des fosses communes. Vingt mois qu’on attend cette fameuse justice.
Mais alors, de quelle justice peut-il bien s’agir ? De celle qui, en plus d’être sélective, surprend par sa vitesse à double sens ?
Vitesse de la lumière pour Dogbo Blé, Akoun Laurent…, vitesse d’escargot pour les partisans de Ouattara, coupables de plus de mille morts en une seule journée.
Assurément, nous avons encore devant nous, de beaux jours à attendre. Attendre encore des jours que cette justice fasse son travail. Peut-être…, lorsque les poulets auront poussé des dents.
Marc Micael . La Riposte