Là, elle aperçoit un commando fort de trois membres, tous armés de kalachnikovs et vêtus de pantalons treillis et de tee-shirts. Totalement morte de peur, vu qu’elle n’aperçoit pas les deux membres de sa garde, dame M.C secoue ses enfants qu’elle réveille. Et avec ses mômes, eux aussi apeurés, elle se barricade dans sa chambre. Ils sont blottis les uns dans les bras des autres et disent des prières. Car en pareille circonstance, seul Dieu peut tirer d’affaire. C’est à ce moment encore, qu’une violente rafale à l’arme automatique, vient bousiller la grille de protection de la porte. Porte qui est ensuite défoncée par les assaillants qui pénètrent aisément dans la maison où ils débusquent la maîtresse des lieux et ses enfants. Et celui qui semble être le chef de ce commando, lance avec mépris à dame M.C : « Nous avons tué tes Frci là ! ». Puis, les quidams qui, fort heureusement, épargnent la vie à la petite famille, s’emparent de bijoux dont certains en or, de téléphones-portables et d’une importante somme d’argent. Et ils décampent. C’est donc après le départ des quidams qui au passage, emportent les kalachnikovs des deux éléments des Frci, que dame M.C et ses enfants sortent de la chambre. Et une fois dans la cour, ils découvrent le corps sans vie et en sang, de l’un des gardes. A savoir, Diabaté Sania. Le second, Ouattara Doh dit Bakary, grièvement atteint par balles également, très mal en point, gît dans une mare de sang. A la vue du sang et du corps sans vie, l’infortunée mère de famille et ses gosses quittent la maison et vont se réfugier chez des voisins. Les éléments du commissariat de police du 30ème arrondissement informés, débarquent sur les lieux avec un important contingent d’éléments des Frci. Le constat effectué, le soldat Ouattara Doh blessé, est évacué à l’Hôpital militaire d’Abidjan ( Hma). Hélas, il y succombe à ses graves blessures. Son corps est alors transféré à la morgue du même hôpital.
Par Kikié Abou Nazaire
Soir Info