Bacongo nommé conseiller spécial en charge de la réforme constitutionnelle
Selon nos informations, Alassane Ouattara a informé le conseil des ministres du mercredi 17 février de ce qu’il a nommé auprès de lui, l’ex-ministre de la Fonction publique, en qualité de conseiller spécial en charge de la réforme constitutionnelle. A cet effet, indique la même information, le député de Koumassi sera chargé de la question de la Réforme constitutionnelle, et plus généralement de certaines questions d’ordre juridique et politique. Un bureau devrait être aménagé pour le nouveau conseiller au sein même du palais.
Quand on sait qu’avant son éviction du gouvernement, l’ex-ministre avait, dans une contribution, soutenu sans ambages l’idée d’une réforme constitutionnelle excluant la limitation des mandats présidentiels. « Il convient d’abroger la limitation de la durée du mandat présidentiel et de revenir à l’ancienne rédaction de la disposition traitant cette question telle que résultant de la constitution de 1960 », écrivait-il dans sa contribution le mercredi 6 janvier 2016. Plus loin, il ajoutait : «Premièrement en l’absence de cadres politiques charismatiques, compétents, crédibles et intègres, pouvant assurer la relève, le peuple peut se trouver comme contraint d’élire un président de la république par défaut, dont la gestion peut le conduire à un désastre, sur tous les plans».
A partir de là, il n’y a plus d’illusion à se faire. Ceux qui écrivaient et croyaient que Bacongo a été viré pour avoir dévoilé un secret de Ouattara en sont pour leur frais. Ouattara a bel et bien aimé ce texte. La mission confiée à Bacongo est désormais connue : proposer l’ossature de la future constitution à soumettre au référendum. C’est clair, le député de Koumassi a désormais un chantier pour mettre en évidence ses idées préconçues. La limitation des mandats est plus que jamais menacée et l’opinion est avertie.
Par Sylvie Kouamé| Connectionivoirienne.net
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