La rencontre des forces démocratiques tenue à Paris les 9 et 10 février 2010 ; à l’initiative de Maître François Boko ; avait pour objectif d’accorder toutes les principales forces de l’opposition sur la définition d’une stratégie politique crédible commune, devant conduire à la désignation consensuelle d’un candidat unique de l’opposition pour la présidentielle du 28 février prochain.
Cette initiative, autant que les parties prenantes de cette assise, (UFC, CAR, CDPA, OBUTS, SURSAUT TOGO), qui ont été jusqu’ici copieusement moquées, voire vilipendées, notamment de la part des journaux en ligne inféodés au pouvoir, méritent d’être saluées, même si leur résultat n’est pas totalement à la hauteur de nos propres espérances, et surtout de l’espoir que nous avons fait naître chez nos compatriotes, et que nous avons pu mesurer, au cours de la précampagne que nous venons de mener ces six derniers mois.
Nous nous réjouissons nonobstant les difficultés d’avoir pu jeter de sérieuses bases de cette candidature unique, dont les contours seront finalisés solennellement dans les heures à venir à Lomé. Nous veillerons à ce que le contrat de confiance que nous avons conclu le 04 février passé avec le peuple togolais ne soit pas trahi.
Le programme politique cohérent et réaliste que nous avons construit et présenté aux togolais, n’a cessé jusqu’ici de sous-tendre notre démarche, y compris dans le cadre de la recherche d’un consensus, et nous considérons qu’il doit, au moins pour partie, être pris en compte dans le cadre d’une alliance politique.
Comme nous n’avons cessé de le répéter, le Togo doit faire face à une crise triple : éthique, identitaire et managériale. Sa résolution exige une démarche cohérente et saine en vue de la refondation morale, politique et socio-économique de notre pays. Dans cette optique, OBUTS ne peut s’associer à quelque initiative n’intégrant pas ce tryptique.
Les propositions qui ont été faites à OBUTS, sont loin de prendre suffisamment en compte toutes les préoccupations de notre peuple. En l’état, lesdites propositions ne sont pas de nature à permettre à OBUTS d’influer de façon efficace et efficiente pour la part qui lui revient, sur la nouvelle politique dont notre pays a besoin.
Nous réaffirmons ici, qu’en nous rendant à cette rencontre, notre volonté de créer les conditions d’une candidature unique autour du parti le mieux implanté, demeure sincère si tant est que son Président National la soutienne.
Fort du souci de la clarté du débat politique, nous souhaiterons que le Président National de l’Union des Forces du Changement (UFC), M. Gilchrist Olympio, maître d’œuvre incontestable de la popularité de cette formation politique puisse se prononcer. En conséquence, nous considérons qu’une déclaration de M. Gilchrist Olympio, s’avère indispensable pour rassurer la base électorale de l’ensemble des forces démocratiques, ce qui nous confortera dans notre démarche, conférant ainsi à la campagne à mener toute sa symbolique et sa force.
OBUTS interpelle donc expressément le Président National de l’UFC, M. Gilchrist Olympio afin qu’il mette du sien dans les heures à venir, pour que nous parvenions à un accord solide et équitable pour toutes les forces démocratiques, avant l’ouverture de la campagne électorale prévue pour le 12 février prochain.
Soucieuse d’aider la génération présente et à venir, pour construire un avenir apaisé et harmonieux, OBUTS prend à témoin le peuple togolais et sa diaspora de sa volonté sincère, pour rendre effectif l’espoir de Paris en vue d’une candidature unique véritablement consensuelle.
OBUTS rassure le peuple togolais et sa diaspora de son engagement résolu à lui rendre sa victoire au lendemain du 28 février prochain, et appelle toutes les filles et tous les fils du Togo à une mobilisation sans précédent pour faire échec à la duplicité et au déni de justice sociale d’où qu’elle vienne.
Fait à Paris, le 10 février 2010
Le Président National
Agbéyomé KODJO.