Burkina Faso : Une « Révolution » sans ambition !

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Alors où vont les « Ouagalais » avec leur révolution sans ambition. Quel genre de « Révolution » croient-ils avoir perpétré ? Quel renouveau cette action populaire a-t-elle introduit à Ouaga ?

A OUAGA, les choses sont simples. On voit les choses simplement. Et on les faits tout aussi simplement. En commençant par la fin, pour aller au début.

Il est vrai que l’un des plus dangereux criminels au service de la France dans l’histoire en cours de l’Afrique a été poussé dehors. Sur ce coup, OUAGA a semblé avoir appris la bonne leçon : on ne négocie avec un dictateur que pour lui offrir un couloir humanitaire pour rejoindre l’aéroport ou une frontière.

Mais à quelle étape cette « Révolution », dont le goût se révèlera tout à fait amer dans un avenir tout proche, se situe-t-elle ?

Il semble que le peuple burkinabè recherche la démocratie en jetant dehors le sanguinaire Blaise Compaoré. Sur le principe, la motivation de cette action populaire est en elle-même un échec. Tant que les Africains ne comprendront pas que le mot «démocratie » est la pire des escroqueries morales inventées par l’Occident, pour manipuler, diviser, exploiter les convoitises et trucider l’Afrique, tout mouvement populaire ne conduira qu’à une impasse sociopolitique, une fragilisation économique et une destruction pure et simple des valeurs sociologiques et économiques sur lesquelles l’Afrique forte devrait reposer. La Tunisie avec son printemps qui a viré à une indigence sociale désormais impitoyable des Tunisiens, la Libye avec sa soi-disant révolution qui a viré à la destruction pure et simple de la Nation la plus prospère d’Afrique, ne sont là, que quelques échantillons des effets dévastateurs de cet opium du peuple qu’est la « démocratie » des Occidentaux.

Sur un autre plan, l’effort de la jeunesse burkinabè tombe dans un sac percé, dès lors que cette jeunesse s’adresse dans un premier temps à un vieillard, fut-il un homme de bonne moralité et Officier supérieur en retraite des forces armées burkinabè. C’est tout simple. On ne fait pas de révolution avec un vieillard qui lui-même n’a plus d’avenir. Il ne lui reste que des souvenirs. Que peut-il apporter à une jeunesse qui aspire à des réformes profondes qui nécessitent du temps, de la conviction et des hommes de conviction pour réaliser son idéal ? Un père de Révolution commence jeune et finit vieux. Le cas du Président Rawlings du Ghana en est une illustration parfaite. Alors j’insiste. Un père de Révolution ne commence pas vieux pour finir dans une symphonie inachevée, dans la tombe ou sur un lit de malade en soins palliatifs, après quelques mois d’usure du pouvoir.

Le comble, c’est le vol, rendu possible, de la « Révolution » du peuple par le sanguinaire sortant Blaise Compaoré. Il réussit à placer à la tête du pays, un officier supérieur qu’il a façonné et trempé dans tous les sales coups jonchés de meurtres, de recèle de biens volés à d’autres pays, de soutiens logistiques à rebellions, de complicité active de génocide et notamment de complicité active dans le pillage de l’Afrique par l’Occident avec à sa tête la France malhonnête, roublarde, pillarde et escroc.

Alors où vont les « Ouagalais » avec leur révolution sans ambition. Quel genre de « Révolution » croient-ils avoir perpétré ? Quel renouveau cette action populaire a-t-elle introduit à Ouaga ?

On pourrait le dire comme ci-après. C’est pourtant très simple. C’est un mouvement populaire qui se veut une révolution. Mais il n’a pas de chef incarnant les mêmes valeurs que le peuple qui s’est offert en sacrifice. Il n’a que des opportunistes, des anciens complices frustrés du tueur de Thomas Sankara, lesquels ne rêvent que d’une chose : revoir les bons morceaux dans leurs gueules et soumettre de nouveau ce peuple qui est désormais capable de prendre des risques dans l’espoir de trouver mieux.

Nous voici donc au point de départ. On a débarrassé le plancher sans aucun nettoyage avant même de penser à qui allait occuper et entretenir la maison. Par manque de vigilance, le truand qui s’en va lâche le morceau d’une main et le récupère de l’autre. Pendant ce temps, une « Vieille chose » attend dans les couloirs sombres du pouvoir pour que le peuple opère une rectification et lui donne ce pouvoir qui ne le servira à rien, une fois entre ses mains. Et dans tout ça, une guerre de partage du gâteau surgira et alors ce sera le chaos.

On comprend à cet égard, pourquoi l’imposture d’Abidjan dont les deux poumons et l’âme sont gérés par Ouaga a choisi de déployer les mercenaires burkinabè à Abidjan dans les points stratégiques de la ville avec armes lourdes aux points, comme le rapportent nos sources. Ouaga a mal commencé et Ouaga va mal finir.

Et pourtant, quand bine même Ouaga n’aura été qu’un faux départ, un projet à rectifier, sous d’autres cieux en Afrique et notamment à Abidjan, un modèle de nettoyage parfait reste à réaliser… Et nous y devons travailler maintenant plus que jamais avec une détermination qui forcera le respect de nos descendants.

A Très Bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente

 

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