Ce mercredi 14 Avril 2010, aux environs de 16h GMT, toutes les rues menant au siège de l’Union des Forces de Changement (UFC) ont été bouclées par les forces de l’ordre. Des centaines d’éléments de la Force Election Présidentielle FOSEP ont alors fait irruption dans le siège du parti arrêtant tous ceux qui s’y trouvaient, soit environ 70 personnes, militants, sympathisants et même responsables Plusieurs d’entre eux ont été passés à tabac dans l’enceinte du siège du parti avant d’être embarqués. Le Secrétaire Général de l’UFC, Jean-Pierre Fabre qui se rendait à son bureau a été prié de rebrousser chemin.
Au nombre des responsables de l’UFC arrêtés, on peut noter le Secrétaire National à l’Organisation, Robert Olympio, le Président de la jeunesse de Lomé Commune, Jean Eklou, le Secrétaire Administratif, Ralph Atoukouvi et bien d’autres encore.
Le matériel informatique, de sonorisation et tous les matériels installés pour la circonstance et aussi des chaises ont été pliés puis emportés dans les fourgonnettes des forces de l’ordre déployées en grand nombre
Toutes les voies d’accès au siège de l’UFC sont bouclées. « Soit vous rentrez chez vous ou on vous bastonne proprement » a lancé un gendarme à une dame du troisième âge assise à la devanture de sa maison. D’autres gendarmes paraissaient ivres.
Des professionnels de la communication qui se sont déplacés pour couvrir l’évènement ont été aussi arrêtés et leur matériel confisqué. Ceux d’entre eux qui se trouvaient quelques mètres plus loin ont été poursuivis avec des gourdins. « C’était quasiment impossible de prendre une photo » a confié un journaliste dont les jambes tremblaient encore sous l’effet de la fuite.
L’Union des Forces de Changement et du Front Républicain pour l’Alternance s’apprêtaient à observer une veillée de prières qui avait été dispersée le mercredi 24 Mars dernier à coups de grenades lacrymogènes, de grenades à fragmentation et de bombes assourdissantes. La répression du24 mars dernier avait fait une quarantaine de blessés et plus de trois cents chaises cassées. Tard dans la nuit, les agents de la FOSEP étaient rentrés dans les maisons avoisinantes pour passer à tabac les jeunes. Pour l’heure les riverains craignent le pire à la tombée de la nuit.
Brigitte Ameganvi