Ban Ki-Moon : Ouattara a une armée indisciplinée

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«Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, ndlr), qui ont pris en charge le rétablissement de la sécurité, demeurent un mélange non homogène et sont affectées par des problèmes de discipline, de commandement et de structure » .C’est le verdict de BAN Ki-moon dans une lettre datée du 10 juin dernier, adressée au Président du Conseil de sécurité de l’ONU à propos de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire. Pour lui, en plus du problème que constitue les FRCI d’Alassane Ouattara « le risque élevé d’une résurgence d’un conflit armé ainsi que d’attaques contre les populations civiles, y compris à l’arme lourde, persiste ». Notamment à Abidjan et à l’ouest de la Côte d’ivoire.
Qui menace cette situation sécuritaire jugée d’« extrêmement précaire » ? Selon le secrétaire général de l’ONU, candidat à sa propre succession, ce sont les groupes d’auto-défense proche du président Laurent Gbagbo, les mercenaires et les ex-forces de défense et de sécurité «mis en déroute à Abidjan et qui essaient de se regrouper dans les fiefs de M. Gbagbo à l’ouest». A ceux-là, il ajoute, les Jeunes Patriotes « qui ont toujours accès à des armes »; les éléments du « commando invisible » d’IB (assassiné par les hommes de Ouattara alors qu’il était totalement désarmé, ndlr) « qui ont pris le maquis à la suite de la mort de leur leader »; ainsi que les nombreux soldats de l’ex-Garde républicaine «qui se sont mêlés à la population avec leurs armes ».

Selon le rapport de Ban-ki moon qui à étonnamment encore la phobie du président Laurent Gbagbo et de ses proches, les armes lourdes détenues par les soldats de l’ex-garde républicaine n’ont pas encore été retrouvées. Le secrétaire général de l’ONU est persuadé que si rien n’est fait le président Laurent Gbagbo menace la sécurité de la Côte d’Ivoire et du Libéria. « Les mouvements transfrontaliers de mercenaires, de milices et d’armes sont devenus une menace directe à la sécurité de la Côte d’Ivoire et du Libéria, et ont accru le risque d’une répercussion de la violence au Libéria ».

C’est pourquoi, il a demandé au conseil de sécurité la prorogation de la présence des trois MI-24 en Côte d’Ivoire pour dissuader «les éléments négatifs». Ainsi que pour surveiller les zones environnantes où d’éventuels incidents transfrontaliers et autres activités de milices et de mercenaires dans l’ouest peuvent se produire. En réalité, les MI-24 qui avaient été transférés à titre temporaire de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) à l’ONUCI jusqu’au 30 juin prochain. Un programme à même été élaboré pour surveiller la frontière ivoiro-libérienne à raison de « trois opérations de reconnaissance aux frontières par semaine durant le mois de juin, plan qui sera revisité pour chaque mois à venir ».

Source La Voie 

 

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