Appel aux « Wê ». Allez recuperer vos terres volées par les Burkinabè

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« Depuis la crise post-électorale qui a vu les massacres des populations wê, massacres qualifiés de génocide par des organismes et ONG nationaux et internationaux, la population wê n’a plus eu de quiétude jusqu’à maintenant. Nous en voulons pour preuves les nombreux assassinats qui se déroulent presque quotidiennement dans cette région et principalement le massacre des wê du camp de refugier de Nahibly. Ces différentes atrocités ont causées l’exil massif des wê dans des pays limitrophes, notamment au Liberia, en Guinée et au Ghana, et aussi dans le sud et l’Est de la Côte d’Ivoire notre cher pays. Nous y vivons très souvent dans des conditions exécrables, sans aide et assistance véritables.

Il est à noter que ce qui nous ai reproché, est que nous ayons massivement voté pour le président Laurent GBAGBO lors des élections présidentielles de 2010 et que notre région est réputée être sa base électorale. Ce qui devait donc être une action démocratique, est devenue un acte mortel pour nous.

C’est dans cette situation délétère que nous étions, lorsqu’en Avril 2011, monsieur Dramane Ouattara prend le pouvoir après une guerre sanglante et douloureuse pour tous les Ivoiriens, et principalement pour nous wê. Mais malgré cette douleur, nous ne voulions pas avoir de rancœur, nous espérions seulement regagner nos terres, tenter d’oublier et vivre tranquillement en participant au retour de la quiétude dans notre pays et dans notre région avec les autres frères Ivoiriens et les étrangers que nous avons accueilli à bras ouvert, peuple hospitalier que nous sommes, que nenni. Nous avons été pourchassés de nos maisons, de nos terres, nos biens arrachés, nos plantations de café cacao confisquées, nos femmes et nos filles violées et éventrées, nos enfants égorgés par les frci, les dozo et des ressortissants burkinabés et maliens qui sont devenus par la force des armes maitres de notre région et de nos propriétés.

Encore une fois, malgré tous ces faits graves et révoltants, nous avons gardés notre sang froid, en peuple pacifique, nous avons surmonté notre douleur ne demandant qu’une chose, rentrer chez nous et récupérer ce qui nous ai dû, le peu qui reste. Mais là encore nous nous sommes heurtés à un mur hermétiquement fermé, nous avons au contraire fait face à des menaces de tous genres et même à des violences atroces.

Malgré les interpellations des ong locaux et internationaux, malgré plusieurs rapports empreints de preuves irréfutables, la justice tant nationale qu’internationale bat de l’aile, les atrocités continuent et nos terres sont occupées de la manière la plus odieuse qui soit, notre région est repeuplée par des étrangers burkinabés qui y sont quotidiennement déversés en masse au vu et au su de tout le monde, et la chaîne de télévision internationale Française France 24 en a fait un reportage assez éloquent et révélateur. Pendant ce temps nous continuons de mourir assassinés par les frci ou Burkinabés, ou encore tués par la faim.

Nous avons frappés à toutes les portes, mais elles ont jusque là restées closes, nous crions, mais notre voix est étouffée par les cris de joie de ceux qui se partagent les dépouillent de nos parents, par ceux qui festoient avec les fruits de nos durs labeurs, nous avons de nombreuses et abondantes larmes aux yeux pour attirer les regards et interpeller, mais ils les prennent pour se laver les mains après avoir fini de se restaurer de nos repas, de se gaver de nos richesses. Nous sommes donc désemparés, nous sommes dans le désarroi.

Alors nous avons décidés de retourner sur nos terres, de reprendre ce qui nous ai dû, de récupérer les fruits de nos durs labeurs, de reconquérir notre droit de vivre en paix et en sécurité. Nous avons donc crée le Mouvement Ivoirien des Wê pour le Retour à l’Ouest (MIWRO) et nous avons lancé une offensive sur les positions des frci, de leurs supplétifs dozo et des miliciens armés Burkinabés et Maliens qui occupent illégalement nos terres et pillent nos richesses.

Notre action n’est pas une tentative de coup d’état, encore moins une rébellion, notre seul objectif est de récupérer nos terres et nos maisons et de vivre dans la paix et la tranquillité avec nos familles et nos parents.

Nous lançons donc un appel solennel à tous les wê et à nos frères Dan (dont plusieurs nous soutiennent déjà) qui ne l’ont pas encore fait, à rejoindre le mouvement et à bouter hors de nos terres ces envahisseurs d’une autre époque révolue.

Nous n’arrêterons notre action que lorsque ces criminels auront quitté notre sol, nous sommes déterminés à finir la mission que nous nous sommes assignée sans état d’âme. Que les gouvernants ou la communauté internationale rappel les envahisseurs à l’ordre et qu’ils débarrassent le plancher, sinon nous nous sommes engagés à le faire et nous ne faillirons pas.

A bon entendeur salut…Que Gnonsoa nous aide. »

Le général GUEI Flavien

Commandant en chef du MIWRO

 

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