Pour l’opinion nationale et internationale, le compatriote d’Alassane Dramane Ouattara, le Burkinabè nommé Amadé Ourémi est présenté comme le seigneur du Mont Péko, une zone montagneuse sis dans le département de Bangolo et qui baigne dans une immense forêt classée connue sous le nom de Parc National du Mont Péko. Amadé Ourémi est surtout décrit par la presse pro-Ouattara et la presse de la propagande fasciste française en Afrique comme celui qui aura vaincu par sa puissance militaire et son génie de la guerre, les soldats de l’Etat de Côte d’Ivoire et les groupes d’autodéfense nés des suites du début du génocide des Wè (populations autochtones de la zone concernée).
Aujourd’hui, la communication loufoque qui a cours après la pseudo-reddition d’Amadé Ourémi vise à présenter le mythomane Dramane Ouattara comme le sauveur des Wè, celui qui aura réussi à arrêter en 48 heures l’un des co-auteurs du génocide des Wè alors que Laurent GBAGBO n’a pu arriver à ce « résultat » du 19 septembre 2002 (date du lancement de la rébellion du MPCI) au 11 avril 2011 (date de la capture du Président GBAGBO par la France en vue d’installer comme président des Ivoiriens, le père de la rébellion du MPCI comme le soutient Koné Zakaria, chef de guerre et homme de confiance de Dramane Ouattara).
Pour permettre à l’opinion nationale et internationale de comprendre l’arnaque dans le « business » Amadé Ourémi et situer les responsabilités, nous joignons à la présente Chronique, la Carte technique de délimitation ainsi que du déploiement des forces françaises et de l’ONUCI dans la zone dite « Zone de Confiance » qui fut théoriquement démantelée le 16 avril 2007 lorsque le Président GBAGBO, qui venait de comprendre la grosse supercherie finit par nommer cette zone de recrutement et de formation de milices armées par la Licorne et l’ONUCI « Zone de la Mort ».
La « Zone de la Mort » pour emprunter l’expression au Président GBAGBO s’étire d’Ouest en Est sur environ 600 km. La largeur de cette zone varie de 25 km à 60 km en fonction des distances séparant les positions des rebelles de celles des Forces loyalistes. La superficie de ladite zone est estimée à environ 20 000 km² (soit 6 % du territoire ivoirien) et sa population qui oscillait autour de un million d’habitants (soit environ 6 % de la population du pays) au début de la crise va augmenter d’un peu plus de 100% grâce aux vagues massives de repeuplement burkinabè qui vont s’enchainer d’années en années.
Dans la partie Ouest de cette Zone de la Mort, on peut reconnaître au premier coup d’œil, que le tracé englobe Danta, Logoualé, Bangolo, avec un grand zoom sur le village de Bagohouo, la Base-arrière ouest d’Amadé Ourémi.
Lorsqu’on croise ce tracé de la « Zone de la Mort » avec la carte détaillée des régions de la Côte d’Ivoire, il est facile de voir que le Parc National du Mont Péko, occupé de 2002 à ce mois de mai 2013 par Amadé Ourémi est situé entre le Nord de Duékoué et la partie Est de Bangolo.
Or, toute la partie Nord du département de Duékoué et tout le Département de Bangolo jusqu’à Bonoufla sont totalement dans l’emprise de la Zone de Confiance sur laquelle la Licorne et l’ONUCI régnaient en maître absolu empêchant du coup, toute tentative des FDS-CI (Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire) de s’en rapprocher pour y conduire une quelconque opération militaire visant à déloger Amadé Ourémi et à protéger les populations civiles visées par tant de massacres comme ce fut le cas dans les villages de Guitrozon, Petit-Duekoué et Diapahi, dans la nuit du 31 mai au 1er Juin 2005 ayant enregistré 127 civils tués en une seule soirée.
Comme tous peuvent le constater à partir de ces données cartographiques disponibles, il est aisé de comprendre ce qui suit :
1. tout comme les rebelles du MPCI rebaptisés Forces Nouvelles, Amadé Ouérémi a été installé par la France et ONU dans le périmètre du Mont Péko pour traquer et exproprier les Guérés de Bangolo à l’ouest du Parc national et ceux de Duékoué dans le Sud du Parc ;
2. la pseudo-reddition d’Amadé Ourémi sous le patronage de la Licorne qui l’a remis aux bouviers FRCI sous le regard bien complice de l’ONUCI, participe d’une opération de propagande visant 4 objectifs :
Premièrement, imputer la responsabilité du génocide des Wè au seul Amadé Ourémi qui accepte comme un kamikaze de se sacrifier pour sauver les intérêts de ses frères Burkinabè qui ont repeuplé la zone et y exploitent les milliers d’hectares de terres des Guérés.
Deuxièmement, présenter le criminel Dramane Ouattara comme le nouveau justicier de l’Ouest celui qui aura réussi en un tour de baguette magique à neutraliser un chef de milice burkinabè que Laurent GBAGBO en 10 ans a été incapable de neutraliser.
Troisièmement, donner l’impression que le mythomane Dramane Ouattara et ses tueurs de civils regroupés au sein des FRCI qu’il a créées en changeant la dénomination de Forces Nouvelles, n’avaient aucun lien de commandement avec Amadé Ourémi qui serait alors un parasite qui aurait profité de la guerre pour s’installer et faire régner sa loi.
Quatrièmement, faire croire à l’opinion nationale et internationale que Dramane Ouattara est en train de traquer tous ceux qui ont tués les Ivoiriens à savoir les pro-GBAGBO, Laurent GBAGBO lui-même et les Amadé Ourémi et consorts ; étant bien entendu que lui Dramane Ouattara est un homme bon, gentil, civilisé et noir de peau mais blanc dans la tête.
3. jamais la France, encore moins ses alliés occidentaux n’inquièteront Dramane Ouattara et sa bande de tueurs, qui après tout, leur permettent de maintenir le contrôle géostratégique de la Côte d’Ivoire et partant, du pré-carré français d’Afrique de l’Ouest.
Cela dit, que nous reste-t-il à faire pour arracher la libération de la Côte d’Ivoire à la France et à ses alliés du Bloc occidental ?
Vous le savez tous.
Ce n’est ni en convainquant une certaine opinion, ni en battant le pavé en exil encore moins en pleurnichant ou organisant des élections politiques.
C’est uniquement en croisant le fer et en triomphant dans la douleur que nous y arriverons.
Nous avons fait notre choix, jusqu’à ce que l’histoire nous donne tort ou raison et qu’à l’heure du bilan, chacun de nous assume sa part de responsabilité.
En attendant, l’heure n’est point à la dissertation.
Nous le savons mieux que vous et toutes les mauvaises langues.
Que Dieu nous fortifie et nous guide !
A Très Bientôt.
Hassane Magued.