Agbeyomé Kodjo : Dans le viseur de ceux qui ont la licence de tuer au Togo

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AgbeyoméTout part de petits bruits et  connait sa fin par une mort fatale et tragique. Alors qu’il était à Varsovie, feu Atsutsé Agbobli dans un long entretien télephonique me répétait à chaque phrase comment il fallait avoir un oeil ouvert quand on dort au Togo. Il ne faisait qu’avertir que tout togolais trimbale dans son quotidien le destin de Sylvanus  Olympio, de Tavio Amorin, du journaliste Linus Folly… Au Togo, tuer est pratiquement devenu une histoire banale à raconter que, ceux qui ont la licence de faire gicler le sang, le répète sans même plus se faire de soucis. Hier Agbobli et Gaston Vidada, des crimes jamais élucidés. Aujourd’hui des menaces sur Agbéyomé Kodjo comme ce que le journaliste Camus Ali a connu avec des coups de fils, des menaces monstres et des courriels  d’injures toute la journée du 10 aôut 2011. Son seul tort : avoir  écrit au CICR afin que l’organisation braque ses yeux dans le goulag togolais de Faure. Et comme si cela ne suffisait pas, on prédit de  tuer comme si le sang était désormais l’eau de vie au Togo. Mais en attendant qu’on nous tue tous, pour que les Gnassingbé, eux seuls  vivent, pour que le RPT renaisse de ses cendres, permettez-nous de dire les dernières vérités  tout de même ! Lire l’alerte que Agbeyomé a donné sur des menaces qui planent contre lui.

…..Ces individus, sur leurs motos, un sac en bandoulière, écrit Agbéyomé Kodjo, me prennent en filature dès que je quitte mon domicile, et me suivent tout le long de mon parcours durant, jusqu’à mon retour chez moi. J’ai réussi à obtenir les numéros des plates minéralogiques de leurs engins ».

Afin de lever toute équivoque autour de cette question et de permettre aux forces de l’ordre et de sécurité de s’acquitter avec diligence de leur mission, le président de l’OBUTS n’a pas hésité à communiquer à son interlocuteur, les numéros d’immatriculation des engins en question. « Il s’agit, relève-t-il, des numéros RT 8660 AW, RT 1243 AP, RT 0753 AX, RT 4149 AR, RT 0060 AS, RT 4047 AS ».

Pour finir, l’ancien Premier ministre fustige l’absence de personnel de sécurité autour de lui, comme le prévoient les lois de la République pour les hauts fonctionnaires d’Etat comme lui. En effet, Agbéyomé Kodjo a été privé de gardes du corps lorsqu’il avait déclaré en mars 2010 son intention de postuler à la magistrature suprême de son pays. Selon des sources proches de lui, les agents qui assuraient sa garde à l’époque des faits, sont aujourd’hui envoyés dans des contrées reculées du Togo en guise de punition. Que leur reproche-t-on ? Difficile de le savoir. « Comme vous le savez, souligne Agbéyomé Kodjo, je suis arbitrairement privé de personnel de sécurité, en violation des dispositions réglementaires en vigueur dans notre pays. Tous ceux qui ont assumé des fonctions éminentes dans le pays comme moi, disposent des agents de sécurité et d’une escorte. Il s’agit de ma sécurité physique, je tiens à vous en rendre compte, et prendrai à témoin les chancelleries et les organisations de défense des droits de l’homme et des libertés ».
A l’OBUTS, on regrette que jusqu’ici il n’y ait encore aucune réaction de la part des autorités togolaises pour situer l’opinion sur cette affaire. « Il n’est pas surprenant que le ministre nous dise du jour au lendemain qu’il n’a jamais reçu de correspondance de notre président. On se connaît dans ce pays ! », a laissé entendre un militant de l’OBUTS

Camus Ali Lynx.info

 

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