Le Mouvement de Solidarité des Peuples pour le droit au Logement (MSPDROL) a organisé une conférence de presse ce jeudi, 12 janvier 2017 à Ouagadougou, pour marquer sa solidarité avec ses « camarades » de Bamako au Mali, qui protestent contre le sommet Afrique-France.
Les 13 et 14 janvier 2017, le 27e sommet Afrique-France se tient à Bamako (au Mali), avec la participation d’une cinquantaine de Chefs d’Etat et de responsables d’institutions internationales. La Convergence Globale des Luttes de la Terre et de l’Eau Ouest Africain (CGLTOA) dont le MSPDROL est un membre fondateur, s’est déplacée à Bamako pour protester contre ce sommet. Au Burkina, le MSPDROL, en soutien de leurs « camarades » de Bamako, a organisé une conférence de presse pour faire connaître son désaccord avec ce sommet. Pour le mouvement, ce sommet se passe dans une Afrique appauvrie tous les jours, où la majorité du peuple croupit dans une misère crescendo et où la plupart des jeunes n’arrivent pas à vivre.
L’objectif visé est de mobiliser la population et mener un plaidoyer auprès des décideurs pour une législation foncière, semencière et migratoire et plus largement autour des ressources naturelles et des politiques agricoles et publiques respectueuses des droits des Peuples et non pour les élites et les investisseurs privés. En effet, le MSPROL dit non aux lois foncières inadaptées aux aspirations du peuple, non au coton BT de Monsanto, non aux bradages des ressources naturelles, non à une monnaie complètement dépendante de la France, non aux agro-business men et au diktat sur la libre circulation des personnes.
Pour le président du MSPDROL, Seydou Traoré, cette rencontre est « un sommet de l’impérialisme ». Il reproche aussi à ce sommet, d’être un instrument de l’impérialisme français sur les Etats africains. Également pour lui, l’Afrique peut avoir une monnaie unique, pourvu que les Peuples prennent conscience et continuent la lutte.
Youmali KOANAR
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