Ce pourrait être un retournement spectaculaire avec le procès Kpatcha Gnassingbé et co-accusés si le Togo n’avait pas une justice embastillée, aux ordres et qui a depuis fait ses limites quand il s’agit de dire et de lire le droit. Alors que le député et co-accusés criaient à qui veut les entendre qu’ils avaient bien été torturés, certains montrant les séquelles sur leurs corps, le juge Abalo Péchélibia qui officiait a cru bon de regarder ailleurs et d’aller vite à la condamnation. C’est vingt ans pour Kpatcha et certains co-accusés alors que le député bénéficie encore de toute son immunité. Nous sommes au Togo et que valent les béquilles judiciaires que nous-mêmes, nous nous sommes données pour sauver le faible, hisser la démocratie?
C’est à la recherche de cette vérité que le Lynx c’est retourné vers Me Christian Charrière-Bournazel, avocat du député prisonnier. Dans sa lettre qu’il a fait parvenir à la rédaction du Lynx, l’avocat nous renvoies à la lecture de la lettre ouverte qu’il avait adressé au juge Abalo Pétchélibia peu après la condamnation de son client. Dans la foulée, il dit aussi ne pas se faire trop d’illusions sur l’issue d’une procédure qui constituerait à l’annulation pure et simple du procès. C’est le Togo dans toute sa laideur.
Ce qui est possible sous d’autres cieux, est pratiquement impossible au Togo. Ce qui paraît relever du bon sens, est au Togo vu comme une provocation contre le pouvoir, une conspiration pour chasser Faure du pouvoir. Quand on sait que le contribuable européen a mis plein dans les poches du pouvoir de Lomé pour la reforme et la refonte totale de la justice , on se demande d’abord, qu’on t-il fait encore avec l’argent et ensuite quel monde Faure et apparatchiks veulent pour le Togo de demain ?
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Camus Ali Lynx.info