A cause des «Blancs» de Ouattara Soro a menacé de démissionner

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L’entourage du Chef de l’Etat fortement composé de Français à tous les postes stratégiques irrite le premier ministre Guillaume Soro. Qui des deux sortira vainqueur de ce duel? Le temps nous le dira.
Si l’on en croit les confidences de La Lettre du Continent, feuille confidentielle spécialisée sur l’Afrique basée à Paris, les relations entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro ne sont pas un long fleuve tranquille. «D’ordinaire flegmatique, le Premier ministre Guillaume Soro a piqué une grosse colère le 7 août, allant jusqu’à menacer le chef de l’Etat de démissionner. En cause, l’emprise des Français nommés à la présidence, chargés de gérer des domaines aussi stratégiques que le budget et les projets d’infrastructures», écrit La Lettre du Continent.

Qui révèle que l’homme qui irrite le plus Soro est Philippe Serey-Eiffel, ingénieur des Ponts et Chaussées qui jouerait le rôle d’un vice-président omniprésent. Soro serait allé jusqu’à écrire une note à ses conseillers les sommant de désobéir à ses injonctions. Ambiance. Eiffel n’est pas le seul. Claude Réglat, ancien patron des Forces françaises au Gabon, règne sur le domaine sécuritaire, et gère notamment le dossier délicat de l’insertion des hommes des Forces nouvelles au sein de la nouvelle armée. Tandis que la Direction du renseignement militaire (DRM) française gère directement les écoutes téléphoniques d’un régime accusé de très graves violations des droits de l’homme… «Concernant les réformes de l’administration et de la justice, Nicolas Sarkozy recherche actuellement la personnalité idoine pour remplir le job», écrit La Lettre du Continent. On croit rêver… Jusqu’où la recolonisation de la Côte d’Ivoire va-t-elle aller ?

Soro pense-t-il que les «sorciers blancs» de Ouattara sont là pour préparer un éventuel conflit ouvert avec lui, voire pour le liquider politiquement après avoir, par l’art du renseignement, bien pénétré le système dont il verrouille une partie pour demeurer indispensable aux yeux de Ouattara? Sans doute. Moins sérieusement, on remarquera tout de même que le chef de l’Etat se méfie définitivement des Ivoiriens. Alors qu’on raconte que son premier cercle sécuritaire est composé de «coopérants» burkinabé, La Lettre du Continent nous apprend que l’alimentation d’Alassane Ouattara – le sujet est très sensible pour les chefs – sera l’affaire d’un Français du nom d’Olivier Payet, patron du restaurant de l’hôtel Tiama, que Dominique Ouattara voudrait recruter. Car c’est elle qui gère directement les recrutements. Alors que l’on nous avait assurés, en avril dernier, qu’elle «ne se mêlerait pas de tout» comme la trop politique Simone Gbagbo, mais qu’elle s’occuperait tranquillement de sa Fondation. Les promesses, on le sait, n’engagent que ceux qui y croient…

 Benjamin Silué

Le Nouveau Courrier

 

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