Les gens mariés équilibrés n’aiment pas entrer en conflit ; malheureusement, la mésentente conjugale est courante. Schéma classique : l’un dit quelque chose qui irrite l’autre. Le ton monte, les esprits s’échauffent, et l’altercation éclate ; les répliques fusent, acerbes et rageuses. Ensuite, chacun s’enferme dans un silence glacial et buté. Enfin, la colère tombe et l’on échange des excuses. La paix est rétablie…jusqu’au prochain incident.
La scène de ménage prête à une infinité d’histoires drôles et de divertissements télévisés, mais la réalité n’a rien d’amusant. Un proverbe du Livre Saint dit d’ailleurs : « Une personne qui dit n’importe quoi blesse comme une épée. » C’est vrai : des paroles dures peuvent ouvrir des blessures affectives qui subsisteront longtemps après le retour au calme. La dispute peut aussi mener à la violence.
Bien sur, l’être humain étant imparfait, les orages dans le mariage sont inévitables. Cependant, ne croyez surtout pas que des disputes vives et répétitives soient normales.
Comme l’ont observé des spécialistes, des querelles fréquentes augmentent les risques de divorce. Il faut donc absolument que votre conjoint et vous appreniez à régler vos désaccords dans la paix. Pour ce faire, voici quelques conseils :
1- Evaluez la situation : S’il y a souvent des brouilles dans votre couple, essayez de définir ce qui les déclenche. En règle générale, que se passe-t-il quand vous ne tombez pas d’accord avec votre conjoint ? La discussion tourne-t-elle vite au vinaigre et se transforme-t-elle en feu roulant d’insultes et d’accusations ? Si oui, que faire ?
Tout d’abord, demandez-vous honnêtement en quoi vous contribuez vous-même au problème. Etes-vous susceptible ? Etes-vous batailleur ? Qu’en dirait votre conjoint si on l’interrogeait à ce sujet ? Cette dernière question mérite considération, car vous avez peut-être, l’un et l’autre, une idée différente de ce que signifie être batailleur. Supposons que votre conjoint soit plutôt réservé alors que vous êtes direct et impétueux quand vous vous exprimez. « Quand j’étais jeune, argumentez-vous, on se parlait tous comme ça chez moi. Ce n’est pas de la dispute ! » Pour vous, peut-être. Mais il se pourrait que votre conjoint trouve blessantes ou agressives des paroles que vous voulez seulement franches et détour. Le simple fait de savoir que vous que vous avez chacun votre façon de communiquer est utile pour prévenir les malentendus.
Comprenez bien aussi que se disputer ne veut pas toujours dire crier. Que cri et injure soient enlevés de chez vous. « Cri » se rapporte au volume de la voix, mais « injure », au contenu du message. Considérées ainsi, même des paroles murmurées relèvent de la dispute si elles sont irritantes ou rabaissantes.
2- Faites attention à la manière dont vous écouter : Ecoutez-vous bien votre conjoint ? L’écoutez-vous, tout simplement ? Ou au contraire l’interrompez-vous pour lui proposer des solutions toutes faites à des problèmes que vous n’avez pas cernés complètement ? « Quand quelqu’un répond sur une affaire avant de l’entendre, c’est sottise chez lui et humiliation ». Par conséquent, si un désaccord surgit entre vous et votre conjoint, éclaircissez les choses en vous écoutant vraiment l’un l’autre.
Au lieu de minimiser l’opinion de votre conjoint, essayez de manifester de la « sympathie », qui signifie fondamentalement « participation á la souffrance d’un autre ». Si votre conjoint est peiné, vous devriez partager son sentiment. Efforcez-vous de regarder la situation sous le même angle que lui.
3- Ecoute et perspicacité : « La perspicacité d’un homme retarde sa colère ». Il est tellement facile, dans l’ardeur de la discussion, de réagir impulsivement à chaque pique lancée par l’autre. Mais n’est-il pas vrai que cela ne sert qu’à envenimer la dispute ? De ce fait, lorsque vous écoutez votre conjoint, soyez résolu à ne pas vous arrêter aux mots, mais à entendre aussi les sentiments qui se cachent derrière. Une telle perspicacité vous aidera à dépasser votre contrariété pour aller au fond problème. Imaginons que votre femme vous dise : « Tu n`as jamais un moment pour moi ! » Vous pourriez, agacé, riposter en présentant froidement des faits. Ce qui donnerait : « Eh ! J’ai passé une journée entière avec toi le mois passé ! » Toutefois, si vous écoutez attentivement, vous discernerez qu’en réalité votre femme ne parle pas minutes et heures, mais qu’elle veut seulement être rassurée, vous dire qu’elle se sent délaissée.
Inversement, imaginons que votre mari s’étonne d’un achat que vous venez de faire. « Quoi ? Tu as dépensé tout ça ? » Vous demande-t-il, sidéré. Votre premier mouvement serait de vous défendre en énonçant des faits relatifs au budget du foyer, ou en comparant votre achat á une de ses récentes acquisitions. Cependant, la perspicacité vous permettra de comprendre que votre mari ne parle pas euros et centimes, mais qu’il est vexé parce que vous avez décidé sans lui de cette dépense importante.
Bien sûr, chaque ménage décide différemment du temps qu’il passe ensemble et du rôle de chacun en matière d’achats. Mais la leçon à retenir est que, lorsqu’un sujet devient brûlant, la perspicacité ralentit la colère et aide à percevoir les vrais problèmes. Au lieu de vous emportez, soyez « prompt à entendre, lent à parler, lent à la colère ».
Mais lorsque vous parlez, rappelez-vous que votre façon de vous adresser à votre conjoint est très importante. Quand la discussion est tendue, avez-vous des mots qui blessent ou des mots qui apaisent ? Vos paroles dressent-elles des barrières, ou facilitent-elles la réconciliation ? Comme on l’a dit, les répliques irritées ou impulsives ne font qu’exciter la dispute.
Si un désaccord dégénère en pugilat verbal, faites votre maximum pour ne pas dévier du sujet. Concentrez-vous sur la cause, pas sur la personne. Au lieu de chercher qui a raison, préoccupez-vous de ce qu’il faut faire. Attention que vos propos ne versent pas l’huile sur le feu. « Une parole qui cause de la douleur fait monter la colère ». Effectivement, vous gagnerez ou perdez la coopération de votre conjoint selon ce que vous direz et selon votre façon de le dire.
4- Visez à résoudre, pas à vaincre : Le but à viser quand on a un différend, c’est une solution plutôt qu’une victoire. Mais comment parvenir à une solution ? Le moyen le plus sur consiste à faire un réel effort pour ne pas rechercher seulement votre intérêt, mais aussi celui de votre conjoint. Laisser les sentiments prendre le dessus ne fait qu’aggraver la situation. En revanche, se laisser redresser par les conseils de la Parole de Dieu mène á la paix, aide á s’accorder et apporte la bénédiction de Dieu. Par conséquent, soyez de « ceux qui font la paix » en vous laissant guider par « la sagesse d’en haut » et en manifestant les qualités divines, et vous en récolterez les bienfaits. Il est fait que tous devraient apprendre à régler les désaccords dans la paix, même s’il faut pour cela renoncer à des préférences.
Evidemment, il vous arrivera de dire des choses que vous regretterez ensuite. Dans ce cas, présentez des excuses. Ne relâchez pas vos efforts. Avec le temps, vous et votre conjoint constaterez que vous arrivez bien mieux à régler vos désaccords.
NB. Cet article est destiné tant au mari qu’à la femme.
Byalou Alfa-Toga