Excellence Monsieur Laurent Gbagbo : Le temps de la Repentance est arrivé !

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KoulibalyVôtre Excellence, je ne sais pas dans quel état de santé cette correspondance officielle de la Révolution Permanente va vous trouver. Mais vous connaissant, je reste tout même convaincu que malgré les tortures que l’on vous inflige, vous restez solidement à la barre comme vous aimez à la dire.

Hier, avant de me coucher, je me suis demandé si vous avez pu avaler quelque chose. Parce que vos nouvelles qui nous parviennent sont toujours aussi alarmantes les unes que les autres. Mais le Peuple de Côte d’Ivoire qui vous a fait, prie continuellement pour vous. Il a foi que même dans la vallée de l’ombre de la mort, vous ne craignez rien, car Dieu est avec vous.

Comme vous le devinerez sans aucun doute, l’heure de votre libération n’est plus loin. Et c’est pour cette raison qu’avant votre retour glorieux à Abidjan, j’ai décidé de vous parler en toute honnêteté comme un fils bien éduqué parle à un père. Sans faux-fuyant ni malice. Vous le voyez en filigrane de mes propos, je suis de ceux qui vous regardent dans les yeux et vous disent la vérité, parce que mes engagements sont toujours sincères et je n’ai point besoin de faire la courbette dans l’hypocrisie pour gagner mon pain ; je suis ainsi parce que Dieu m’a tout donné pour vivre dans la dignité. Alors permettez-moi de vous parler de repentance, au moment où la Révolution Permanente prépare activement votre retour dans la vie active.

Pour l’homme de culture que vous êtes, le mot repentance a tout un sens. Il implique une humiliation volontaire et personnelle. Il implique un engagement devant Dieu. Il induit la vérité envers soi, envers son prochain et envers Dieu. La repentance que je vous demande n’est point une action introduite en procès contre vous, mais elle vise à vous accompagner dans la voie de l’élévation que Dieu est en train de vous tracer.

Dans l’histoire de la foi chrétienne, le Roi David, un serviteur de Dieu, pourtant bien aimé de Lui, a eu plusieurs fois à se repentir dans l’humiliation, de ses fautes. Parce qu’en tant qu’être humain, nous en commettons beaucoup, et tous les jours. Dieu Lui-même le dit si bien : Car tous ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu.

La repentance que je vous demande n’est pas non plus une justification de vos actes devant d’autres pécheurs que nous sommes. Mais elle vise à provoquer l’édification de vos frères et sœurs ivoiriens, puis de vos amis dont le nombre croît chaque jour, dans la dynamique du combat panafricaniste que nous menons.

Excellence Monsieur le Président de la République, beaucoup de choses sont dites de vous. Des bons comme des mauvais témoignages. Et ces mauvais témoignages rendus grossièrement, ont aidé à cristalliser la haine provoquée contre vous par Monsieur Dramane OUATTARA, la France et leurs alliés de race noire comme blanche.

Alors, Vôtre Excellence, permettez-moi de vous suggérer de vous incliner devant Dieu, pour réclamer sa clémence à votre égard, à cause de l’aide que vous avez accordée à cet étranger, en vous alliant à lui pour former le Front Républicain dont les résultats sont présentés comme étant le boycott actif de 1995 et le coup d’Etat contre BEDIE Konan en 1999. Je vous demande de demander pardon à Dieu pour cet acte parce que vous avez collaboré avec un étranger, qui a bénéficié de votre légitimité citoyenne, pour se bâtir une « légitimité » d’imposture dont les résultats sont amèrement vécus par tous les Ivoiriens aujourd’hui.

Après cette étape basique, je vous prie, Excellence Monsieur le Président, de demander pardon à Dieu, pour vos faiblesses en tant que homme. Aujourd’hui, certains de vos farouches ennemis, parfois sortis du FPI (Front Populaire Ivoirien), vous accusent à tort ou à raison, d’avoir commis l’adultère avec leurs femmes ou leurs filles. Je ne cherche pas à savoir si cela est vrai. Mais Dieu nous enseigne de ne point être la cause de la chute d’autrui. Si par vos élans amuseurs ou par vos comportements, ou même par pure faiblesse, vous êtes tombé comme le Roi David, je vous prie de vous humilier sincèrement devant Dieu. Il vous accordera son pardon.

Ceux qui vous haïssent vertement justifient pour partie, leur haine en soutenant que vous auriez entretenu un escadron de la mort qui aurait tué des personnes du camp de l’imposteur. J’ai déjà répondu à ceux-là en disant que OUATTARA est un criminel qui fait le ménage lui-même dans sa boucherie. De Kass en passant par Ibrahim Coulibaly, ceux qui en doutaient ont compris que si tu n’es pas dans la même vision que OUATTARA, quels que soient vos liens, il te fera assassiner. Mais il est bon, que je soulève ce grief et vous demande de demander la clémence de Dieu pour ceux qui vous accusent, mais aussi pour vous, qui aviez été involontairement, la cause du péché d’autres personnes.
Je ne connais pas votre vie familiale. Mais dans toute vie familiale, il y a des hauts et des bas. Vu l’attachement de vos enfants à votre personne ; leur capacité à braver la mort à vos côtés, filles comme garçons, je reste convaincu que vous n’êtes pas un mauvais père. Mais il y a votre femme Simone. Je vous prie de demander à Dieu de vous pardonner tous les torts que vous lui auriez causés par vos faiblesses d’homme ou du fait de vos lourdes charges de Chef politique et de Chef d’Etat.

Votre Excellence, j’en arrive enfin à cette histoire qui vous vaut la haine d’une partie du peuple Baoulé. Ceux-là vous reprochent d’avoir humilié Houphouët Boigny, tout simplement parce que vous rêviez d’occuper son poste. Vous avez toujours rigolé de ce grief en disant que c’était un jeu politique. Mais vous voyez aujourd’hui, jusqu’où l’ancienne génération qui a voué un culte à Houphouët est prête à aller, afin de vous faire laver cet affront que vous refuseriez de confesser. Je vous dis que l’heure est à la repentance dans la solitude, mais aussi, elle devra se poursuivre au grand jour avec vos frères ivoiriens. Demandez pardon à Dieu pour les erreurs de jugements et de jeunesse que vous avez pu commettre avec Houphouët, en partant de vos actes de défiance au symbole qu’il constituait pour aboutir à l’affaire Kragbé Gnagbé. Avec la Rébellion de Dramane OUATTARA, vous devez comprendre aujourd’hui les raisons profondes des choix qu’Houpouët a été obligé de faire avec votre frère du Guébié.

Puis enfin la Côte d’Ivoire. Son peuple vous a fait confiance. Il vous a demandé de présider à sa destinée. Mais votre paternalisme et votre simplicité auraient pris le dessus. Vous auriez été trop attentiste devant des actes posés par certains de vos camarades de lutte qui ont vite fait de verser dans les péchés d’orgueil et de ne pas fixer une limite entre ce qui était à eux et ce qui était à l’Etat. La folie des grandeurs qui a caractérisé certains, a été pour beaucoup dans les opportunités que les ennemis de la Côte d’Ivoire se sont offertes, en vue d’organiser la razzia de ce pays. Même au sein de la Majorité Présidentielle, certains pensent que vous avez joué avec le pouvoir d’Etat parce que vous vous êtes amusé avec Dramane OUATTARA et consorts. Je sais, vous étiez de bonne foi. Vous croyiez que vous aviez affaire à un homme qui peut avoir un peu d’égard pour les lois. Vous avez pensez qu’il y a des limites qu’il n’aurait pas osé franchir. Aujourd’hui, vous-même, vos proches, vos camarades et plusieurs cadres de la Côte d’Ivoire découvrent l’individu en grandeur nature criminelle. Priez pour vous-même, pour la Côte d’Ivoire qui paie le lourd tribut de vos erreurs de jugement et aussi pour Dramane OUATTARA. Cette prière sera comme des braises ardentes dans sa vie. C’est Dieu lui-même qui le dit ainsi. Priez pour vos ennemis.

Pour terminer, je vous prie Excellence Monsieur le Président de prêter une attention particulière à cette dernière recommandation dont je vous saurais gré de m’en accorder l’opportunité. Le Dieu d’Abraham que je vous demande de prier est un Dieu Jaloux. Il a en aversion, la souillure du corps, mais aussi celle de l’esprit. Il ne tolère pas qu’une autre divinité partage sa Gloire et Ses Victoires. J’ai appris que vous auriez un cheval blanc à Mama, comme celui de feu le Général Guéi. Ce cheval blanc serait d’origine burkinabée et aurait des attaches spirituelles. Je suis convaincu qu’il est sorti de votre vie depuis votre conversion. Mais pour les liens spirituels, je n’en sais rien. Si ces liens n’ont pas encore été brisés, il faut le faire de là où vous êtes, dès aujourd’hui. Puis au-delà de ce cheval supposé ou réel, il faut vous détourner de toutes les voies spirituelles qui constitueraient un obstacle à l’action de Dieu pour la restauration de la Côte d’Ivoire.

Excellence Monsieur le Président, j’ai été un peu long avec vous. Mais le moment est d’une importance cruciale pour votre peuple, le peuple de Côte d’Ivoire. Alors, je m’en serais voulu, si j’avais été lapidaire sur la question de la repentance qui doit intervenir comme la voix du Chef qui s’élève vers Dieu pour demander sa clémence afin qu’Il apporte la Libération.

Quant à l’imposteur que la France a intronisé dans le sang des Ivoiriens, je voudrais, Excellence, vous donner quelques nouvelles fraîches de lui. Depuis quelques temps, ses militants ne l’appellent plus ni ADO Solutions ni ADO Pissanci. Ils ont compris qu’il ne vous arrive pas à la cheville et qu’il n’est qu’un menteur sans foi ni loi. Ils l’appellent désormais ADO Babiè. De notre côté, du côté de la Révolution Permanente, nous nous occupons de lui. Et de la plus belle des manières. Notre ambition pour cet imposteur sera réalisée dans quelques jours seulement. C’est pourquoi il m’est apparu bon, d’avoir l’assurance que vous avez scellé une Alliance nouvelle avec Dieu pour la libération du peuple souverain de Côte d’Ivoire qui subit le joug de l’imposture colonialiste.

Nous, Patriotes de Côte d’Ivoire et d’Afrique, vous aimons tous, Excellence. Nous prions pour vous. Et dans la vallée de l’ombre de la mort, ne craignez point, car Dieu est avec vous. Soyez béni et je vous prie de recevoir nos salutations combattantes.
 
A très bientôt.
                                      
Hassane Magued

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