C’est vrai M. Tiburce Koffi, c’est la dialectique de la vie qui explique que l’on change au gré ”des tsunami politiques”. C’est la non-linéarité de la vie qui fait qu’aujourd’hui votre ami Venance Konan, grand défenseur de l’Ivoirité, se retrouve aujourd’hui Directeur de Fraternité-Matin. C’est cette même non-linearité qui fait que Me Houssou Jeannot, concepteur du mandat d’arrêt international contre Alassane Ouattara (en 1996, sous la présidence d’Henri Konan Bédié) est aujourd’hui son Ministre de la Justice.
« Mais diantre, pourquoi ne me donnez-vous pas la Direction du Palais de la Culture? Moi, Tiburce Koffi, dramaturge, écrivain politique, metteur en scène etc… » (pourrait-on lire en filigrane!).
Tirbuce Koffi veut aussi sa part de gâteau. Dans toute l’interview on remarque à chaque phrase ou paragraphe, « mon ami Venance et moi » ou « moi et mon ami Venance ». (Comme) pour dire à Alassane Ouattara : « Tu as nommé mon ami, et moi [alors]? ».
Il l’a bien dit dans l’interview, il a combattu ADO par réflexe idéologique et par positionnement. Etant donné qu’il a perdu le réflexe idéologique (vu qu’à mon humble avis, ADO n’a pas changé d’idéologie, il reste toujours libéral et non socialiste), il lui reste le positionnement. Le jour de son anniversaire (il a 56 ans) était le jour de la chute « du plus nul » . Et oui, c’était vraiment “chic”, un jour de sang, un anniversaire à gout de sang de Désiré Tagro et autres anonymes (RHDP, LMP , inconnus) (…).
Tiburce Koffi, ancien Directeur de la Bibliothèque Nationale, Conseiller Technique [sous l’ère Gbagbo]est très heureux de son combat parce que son pire ennemi (et son ami d’hier) est en prison. C’est ce qui parachève sa « mission politique ». Il va donc se consacrer à ses guitare à qui il a fait « beaucoup d’infidélités » (…)
[Toutes ces choses dites], la comparaison entre la gouvernance de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara, ne doit pas simplement se faire sur le fait que l’Université ait été fermée pour éradiquer la FESCI, sur le nettoyage à longueur de journée de la “place Mel Théodore” [de Cocody-Indénié], ou sur la salubrité [en général]de la ville d’Abidjan. Cette comparaison entre le « plus nul » et celui « qui ne peut pas échouer » devrait se faire avec les chiffres qui parlent d’eux-mêmes!
Celui « qui ne peut pas gérer mal » devrait dépasser ces chiffres qui ont propulsé M. Charles Diby Koffi, Ministre de l’Economie et des Finances, sous les projecteurs du monde de la Finance internationale, [pendant qu’il détenait le même portefeuille]sous « plus nul ». [Ces chiffres, les voici :]
1) Croissance du PIB : de -2,3% à +3,8% avec un atterrissage en 2010 estimé à + de 4%
2) Recette fiscale : de 1035,4 milliards à 1 795 milliards soit une progression de 73,42%
3) Déficit des finances publiques : 1,5% du PIB
4) Volume de la dette intérieure : 132 milliards
5) Paiement de la dette intérieure : 237 milliards
6) Dette extérieure : 16% du PIB.
[Alors, cher Tiburce Koffi], si votre mentor [ne fait pas]mieux que ces chiffres, alors il n’y aura aucune raison de dire que Laurent Gbagbo était « le plus nul » (sans oublier que ces chiffres ont été obtenus pendant la période où le pays était coupé en deux, et ont été certifié par la dernière mission du Fonds Monétaire International en Côte d’Ivoire). [Attendons donc pour voir…]
Fraternellement, grand frère.
Lopez Goly