Alors que nous sommes à la veille de l’an premier de la forfaiture électorale du 04 mars 2010 qui a vu le sacre de la contre vérité des urnes au Togo avec la proclamation arbitraire de la victoire de Faure GNASSINGBE par la Cour Constitutionnelle, tous les indicateurs socio-économiques sont quasiment au rouge et l’impasse politique plus grave que jamais. A la Résistance citoyenne togolaise – lutte pour la vérité des urnes et des comptes publics – ignorée de la Communauté internationale, se superpose actuellement sur le continent africain la révolution arabe avec la montée du prix du baril de pétrole qui semble sérieusement préoccupée la Communauté internationale en raison de la crise libyenne.
Ainsi au nom des droits humains, des moyens militaires sont déployés par les pays occidentaux en Libye tandis qu’au Togo, Faure GNASSINGBE viole allègrement les mêmes droits humains sans que cela n’émeuve ! Quant au sort de la diaspora togolaise prise au piège dans la crise humanitaire libyenne, Faure GNASSINGBE et son Gouvernement sont loin d’en faire une priorité d’Etat contrairement aux autres Nations qui s’activent pour évacuer leurs ressortissants.
Au lieu de créer au plan intérieur les véritables conditions à même de favoriser la tenue d’un dialogue national franc et sincère devant énucléer la triple crise éthique, identitaire et managériale à laquelle est gravement confronté le Togo avec l’adoption consensuelle d’une feuille de route précise pour un plan de relance stratégique du pays ; Faure GNASSINGBE et son Gouvernement persistent dans le mépris de l’agonie du Peuple togolais.
Le dialogue inclusif annoncé par Faure GNASSINGBE lors de son message de fin d’année à la Nation cherche désespérément ses marques. Rejeté au lendemain du holdup up électoral du 04 mars 2010, ce dialogue censé ramener la paix, la cohésion sociale en vue de l’instauration d’une société de confiance et de prospérité partagée, est loin d’être le partage des tenants de l’immobilisme emmurés dans un autisme politique effarant. C’est ainsi qu’en maintenant le flou sur l’agenda dudit dialogue, le Pouvoir RPT/AGO s’est mis à nu à travers son jeu sémantique de dialogue inclusif et permanent, dévoilant implicitement les velléités qui l’animent. En témoignent les dernières déclarations de Esso Solitoki, Secrétaire Général du RPT, la nouvelle montée en puissance des milices du RPT de même que les manœuvres en cours qui procèdent de la classique stratégie dictatoriale de diversion et de terreur politiques.
OBUTS met en garde le Chef de l’Etat face à ses atermoiements à apporter de véritables réponses à la grande désespérance des populations à l’agonie et au bord de l’explosion sociale.
OBUTS rappelle au Chef de l’Etat que la situation sociopolitique prévalant dans notre pays est le prodrome de toute révolution comme c’est le cas actuellement en Afrique du nord. A défaut de prendre la mesure de l’indicible détresse sociale des populations, Faure GNASSINGBE en persistant dans son entêtement à privilégier la Nomenklatura, sera comptable des fâcheuses conséquences qui découleraient de son refus d’organiser dans les meilleurs délais un véritable dialogue national inclusif pour sortir le Togo de l’ornière.
OBUTS demande à toutes les filles et à tous les fils du Togo tout entier de rester mobilisés, et surtout les jeunes dont l’avenir ne cesse de se conjuguer au passé, de se tenir prêts pour contraindre le Pouvoir RPT/AGO à regarder dans la direction de la Résistance citoyenne togolaise enclenchée depuis un an : le respect des droits humains et constitutionnels, la vérité des urnes, la vérité des comptes publics et la prospérité partagée.
OBUTS prend à témoin la Communauté internationale de la mauvaise foi caractérisée de Faure GNASSINGBE comme l’illustre le communiqué de presse du Gouvernement togolais en date du 28 février 2011 signé du Ministre de l’Administration Territoriale, Pascal BODJONA. Elle l’invite à prendre résolument le parti de la liberté des peuples et du respect des droits humains au Togo comme elle s’évertue de le faire actuellement dans le monde arabe.
OBUTS rappelle au Chef de l’Etat que l’évacuation des ressortissants togolais en Libye est un impératif auquel son Gouvernement ne doit déroger vu les graves atteintes dont sont victimes actuellement les immigrés de race noire.
OBUTS rassure le Peuple togolais et sa diaspora que le moment est venu pour des actions fortes et déterminées en vue de l’avènement d’une société de confiance, démocratique et de prospérité partagée au Togo.
Quand le peuple se lève humblement sous la bannière de Dieu, plus rien ne lui résiste !
Le Président National,
Agbéyomé KODJO