AGBEMADOKPONOU Komi Daguerre
Président du Comité de Crise des Réfugiés
Togolais de 2005 au Bénin
Tél : 00229/97 26 50 80/ 97 26 50 53
Cotonou, le 12 Février 2010
Objet : Note d’Information
Madame/Monsieur
Nous réfugiés Togolais de 2005 au Bénin, voudrions très respectueusement par la présente tenir à vous informer de la situation que nous vivons durant ces cinq dernières années dans ce pays voisin du Togo.
A cet effet nous voudrions bien vous proposer lecture de notre « SOS aux Organisations Humanitaires et des Droits de l’Homme pour assistance aux refugiés Togolais de 2005 au Bénin’’ dont voici ci-joint copie.
Pour un bref rappel des faits, d’il y à cinq ans, nous ne comprenons pas pourquoi l’acte d’accomplir un devoir citoyen : le vote soit synonyme de troubles, de morts, de deuils voir de massacres. Nous faisons l’amère expérience de ce triste phénomène ces vingt dernières années. Comme un séisme, l’épisode de 2005 donne un bilan officiel de 150 tués, 800 de sources indépendantes.
Lors de cette lecture nous vous proposons une minute de silence en hommage aux compatriotes tombés pour que vive la démocratie. Paix à leur âme.
Nous vous souhaitons bonne lecture et sommes disposés à recevoir vos suggestions et conseils pour un Togo libre et démocratique.
Dans l’espoir d’une suite favorable à notre requête, veuillez croire Madame/Monsieur, à l’assurance de notre haute considération. /.
CRI DETRESSE DE QUELQUES 5000 REFUGIES TOGOLAIS DE 2005 AU BENIN
154 tués, 600 blessés et des dégâts matériels chiffrés à près de 4 milliards de FCFA״ (….)Rapport de la Commission Nationale Spéciale d’Enquête Indépendante (CNSEI) présidée par Me Joseph KOFFIGOH Premier ministre de la transition celle-là même recommandée par Faure pour faire la lumière sur les actes des violences survenus avant pendant et après l’élection présidentielle du 24 Avril 2005.
LE REGARD journal indépendant togolais N° 467 du 15 novembre 2005
500 tués״ des dégâts matériels importants rapport d’Amnesty international 2005sur le Togo intitulé ״Je veux savoir pourquoi on a tué mon fils״ pour situer les responsabilités des violences d’avant pendant et après le scrutin du 24 Avril et conduire devant les tribunaux les auteurs et commanditaires de ce crime de sang.
274 tués״ a relevé la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme avec nom, prénom, circonstances et lieu de la mort bien précis. Ce chiffre est rendu public après trois visites de ses experts (FIDH) au Togo Bénin et au Ghana pour enquêter sur les violences survenues au Togo avant pendant et après la présidentielle du 24 Avril 2005.
105 tués״ estime une association proche du pouvoir. (AFP).
Entre 400 et 500 morts״ selon un rapport de l’ONU (Organisation des Nations Unies) sur ces violences d’avant pendant et après la présidentielle du 24 Avril. (AFP) FORUM de la semaine N° 201 du 30 octobre 2006.
811 tués״ selon l’opposition togolaise. (AFP).
43.500 réfugiés togolais au Ghana et au Bénin selon le HCR. 26.000 au Bénin avance la même source.C’était là quelques extraits de rapports.
Quant on revoit les chiffres de différents rapports il est de toute évidence qu’une répression aveugle a meublé les violences lors de la présidentielle de 2005 au Togo.
Voici encore quelques extraits de rapports.
Dans un article : Nouveau rapports de la FIDH sur le Togo la Fédération redoute une loi d’amnistie qui encouragerait l’impunité. (LE REGARD N° 468 du 22 Novembre 2005).
Mme A.A, âgée de 30 ans, vivait dans le quartier de Forever à Lomé. Elle a été le témoin direct du décès de sa mère : «Le 27 Février 2005 après la manifestation je revenait à mon domicile dans le quartier de Forever, les Bérets rouges sont arrivés à plusieurs, certains portaient même des casques anti-émeute et se sont dirigés vers mon domicile en tirant de gaz lacrymogènes. Ma mère a absorbé ces gaz et a perdu connaissance. Je précise que ma mère s’appelait Azianba Kpodjina et est décédée à l’hôpital de CHU de tokoin. Elle était âgée de 55-56 ans. Nous avons procédé à ces obsèques le 05 Avril 2005 ».
Monsieur P.J., du quartier d’Adoboukomé à Lomé témoigne de violence des forces de l’ordre : «Nous avons organisé une marche avant les élection pour réclamer nos cartes d’électeur. Nous allions vers la mairie avec les membres de la coalition de l’opposition les militaires ont bloqué la route pour mettre fin à notre marche. Ils nous ont alors dispersés avec les grenades lacrymogènes. Nous avons résisté et ils ont arrêté quelques –uns dont moi-même. Ils nous ont alors sauvagement torturés (…) le jour des élections le 24 Avril j’étais vigile dans le bureau de vote 1018 EPC de St Augustin d’Amoutivé Au moment du dépouillement les prêtres sont venus nous informer qu’ils y avait des coups de fusils et des morts à Baguida. Les prêtres ont eu peur et ont fermé les portails de l’Eglise catholique St Augustin. Tout de suite après, nous avons vu des militaires armés sur deux jeeps de l’armée forcer le portail. D’autres militaires les ont rejoints dans la cours et ils ont commencé à frapper tous ceux qui étaient dans le bureau de dépouillement. Ils ont tué plusieurs personnes ce jour- là. J’ai même perdu un neveu de 3 ans ce jour-là qui a été tué par une grenade lacrymogène et par fusil ».
Mme A.C. du quartier Forever à Lomé, est mère d’un jeune enfant d’un an et demi. Elle indique à la mission que «Mon mari était un des responsables de la sécurité du parti de l’UFC. En 2000, mon mari assurait la sécurité de Gilchrist. Pendant ses déplacements, je me trouvais à mon domicile avec mon enfant d’un an et demi. A plusieurs reprises, j’ai eu la visite des forces de l’ordre. J’ai donc fui ma maison pour aller chez ma mère à Kodjoviakopé. Nous avons été doigtés par un membre du RPT. (…) le 21 Avril 2005, je me trouvais à mon domicile, entendant un bruit de voiture, je me suis cachée dans les toilettes. Je précise qu’il étais 21 H 30 et que mon enfant ainsi q’une femme enceinte de 5 mois, se trouvaient à mon domicile. Les personnes se sont introduites dans la pièce où couchait mon enfant et l’ont battu à mort. La femme enceinte est également décédée de ses blessures. Après l’enterrement de mon enfant le 22 Avril, j’ai quitté le Togo pour me rendre au Bénin ».
L’observateur américain note quant à lui des votes d’enfants de moins de 18 ans, des bulletins de vote pré- votés, des enlèvements d’urnes par des militaires avant le dépouillement des délégués des candidats RPT actifs dans les bureaux de vote. Il relate que des partisans de l’opposition ont apporté 15 urnes à l’ambassade des Etats-Unis pour les soustraire à l’armée qui aurait tentés de les enlever.
Fin de l’extrait des rapports de la FIDH.
Devant ces évènements troublants quand (CACIT) Collectif des Association Contre l’Impunité au Togo de Me Zeus AJAVON s’organise pour faire parler la justice en procédant par le dépôt des plaintes des victimes de ces violences, la réaction de la justice Togolaise est surprenante : «lorsqu’on a une affaire aussi sensible, comme celle de violence faite par l’Etat, le juge fixe une caution exorbitante pour décourager le plaignant. Il y à des cas où le juge avait fixe une caution de 2 millions de francs CFA ».
LE REGARD journal indépendant N° 527 du 23 janvier 2007.
Touts les courants socio- politiques appellent à la fin de l’impunité.
Un manifeste contre l’impunité a été rendu public en 2001 signé par plusieurs organisations des Droits de l’Homme et des partis politiques. «Le chemin de l’apaisement passe nécessairement par la fin de l’impunité… ».Prof Léopold GNININVI «Ce que les togolais attendent c’est que les auteurs et commanditaires soient traduits devant les tribunaux… ». M. Dahuku Péré : LE REGARD N° 476.
Quand les autorités togolaise crient sur tous les toits réconciliation : C’est de cette manière qu’elles veulent la rendre possible en posant tous les obstacles pour empêcher la justice togolaise de s’exprimer.
Voilà un Etat où toutes les tares s’accumulent. Un déni de justice vient s’ajouter à celui de démocratie. Bref on a affaire à un Etat de non Droit. C’est grave pour l’humanité.
Voilà pourquoi au Togo tous les efforts des organisations des Droits de l’Homme pour rétablir la justice et permettre la réconciliation sont systématiquement annihilés.
«On est heureux, avait laissé entendre M. Philippe Hensmans, le chef de la délégation d’Amnesty international, de constater q’il y a eu des améliorations. Mais malheureusement il faut dire que si rien n’est fait, on risque de se retrouver devant les mêmes genres d’évènements qu’on a connu en 2005 ». Allusion faite à l’impunité dans le pays et qui encourage la répétition des actes répréhensibles ; LE REGARD N° 499 du 18 juillet 2006.
Etes-vous étonné de voir, un pays qui fonctionne comme le Togo de produire des centaines de tués et des milliers de réfugies à chaque élection ? Les rapports d’enquête de différentes organisation sont accablants et illustratifs en la matière.
Persécutés, craignant pour leur vie pour avoir été témoins oculaires de la perte de celle de leurs parents, proches, camarades battus à mort ou atteints de balles réelles de militaires, ils étaient 43.500 togolais réfugies au Bénin et au Ghana voisins en 2005 suite à l’élection présidentielle qui a vu Faure marcher sur des cadavres pour arriver au pouvoir succédant ainsi à son père qui y était mouru le 5 février 2005 après 38 ans de règne.
Croyant que la messe ait été déjà dite pour avoir choisir le Bénin comme refuge, nous comprendrons plus tard que les deux Etats Togo et Bénin ont scellé un pact pour nous rendre la vie aussi difficile qu’il soit. En témoigne un article à la une du journal indépendant LIBERTE N° 62 du 01/03/2006 :
Rapport sur la situation des réfugies togolais au Bénin.
– Une trentaine de morts enterrés sans sépulture
– Infiltration d’espions venus de Lomé
– Visite des serpents et des animaux sauvages dans les tentes sur le site.
Vous trouvez le texte de ce rapport sur son site www.etiame.com, c’est l’actualité en ligne.
Ce rapport a parlé ; de comment les autorités du HCR et du Bénin d’alors ont savamment orchestré un plan de trouble avec celle du Togo, ce plan nous le rappelons, bien cuisiné par la milice active du RPT parti de Faure, dont le cadre d’exécution ou de consommation est le camp des réfugiés d’Agamé au Bénin plan qui a pour objectif d’obtenir sa fermeture pure et simple et faire évacuer de force les réfugiés qui y vivent.
Nous vous souhaitons beaucoup de courage, vous qui aurez voulu lire ce rapport pour verser moins de larmes. On était encore au mercredi 15 Février 2006 au Bénin à peine un an du début des massacres au Togo.
26.000 en 2005 au camp et urbains réunis, ces réfugiés sont aujourd’hui à peine 5000 au total pour ces deux endroits.
Comment se présente la situation à ce jour pour ces réfugiés ?
Elle n’a pas bougé d’un iota malgré les efforts des autorités actuelles du HCR. Le seul papier dont nous disposons porte à l’en-tête ATTESTATION PROVISOIRE : il mentionne nom et prénoms du titulaire, pays d’origine, date de naissance et signale à la suite que le détenteur a introduit une demande de reconnaissance du statut du réfugié auprès des autorités ; laquelle est en cour d’examen ;
ce papier est renouvelé tous les 6 mois lequel renouvellement est suspendu quand la demande est à l’étude au Comité d’Eligibilité.
La durée pour l’étude de dossier varie d’un an à deux. Et pendant ce temps toi le réfugié tu n’as plus droit à l’assistance sur toutes ses formes.
Parce que tout est coordonné au point que l’assistance n’ait fourni que sur présentation de ce papier en cours de validité.
Quand tu te trouves dépasser par les problèmes et, te présentes à la (CNR) Commission Nationale Chargée des Réfugiés où tu peux obtenir le renouvellement, on te dit tout simplement : nous citons ״ toi-même tu connais la règle, plus de renouvellement d’Attestation, plus d’assistance quand ton dossier est à l’étude même si tu meurs״ fin de citation.
Les autorités procèdent ainsi pour te poser tous les ennuis et forcer les réfugiés à partir.
L’assistance étant coupée sur toutes ses formes (santé, éducation, nutrition, logement, etc.…)
Décision rendue par le Comité de Recours : il te demande (au réfugié) de rentrer au Togo en servant la formule standard que voici nous citons״ Qu’il ressort des informations actuelles sur le pays (Togo) que la situation socio- politique intérieure a très positivement évoluée, que si les évènements rapportés par ce requérant peuvent qualifiés d’évènements troublant gravement l’ordre publie, cette situation n’à plus cours actuellement (…)״ fin de citation.
Suite à cela voici l’interrogation qui trouble nous les réfugiés.
Pourquoi les autorités béninoises ont voulu attendre pendant 3 ou 4 ans avant de prendre cette décision, statuant par cette formule pour demander aux réfugiés de rentrer au pays ?
Le plus troublant pour nous est ceci : ״Ce 08 novembre 2005, une délégation spéciale composée du commissaire SOHOU représentant du gouvernement béninois, de RAFIK Sayidi le Représentant Régional de l’UNHCR et d’autres personnalités est venue nous présenter l’échantillon d’une carte de résidence alors que RAFIK Sayidi nous a affirmé que 10.000 cartes de réfugiés ont été imprimées. Ceci a occasionné une vive réaction dans le camp du fait que nous n’avions pas quitté par plaisir pour mériter une carte de résidence, surtout que nous sommes ici depuis plus de 6 mois. M.SOHOU soutenait ce jour-là que«Faure à raison » et qu’on va nous rapatrier tous au Togo. Fin de citation : journal ind.togolais LIBERTE N° 62 du 01/03/2006.
Le comble a été atteint le 27 janvier 2006 lorsque 4 envoyés du ministère béninois de l’intérieur ( Mesdames DAMATA Claire et SOGBOSSI, Mr HOUNTONDJI et autres), chargés de dire aux réfugiés qu’ils ne doivent pas participer aux opérations électorales en cours sur toutes ses formes( respect de la convention de Genève oblige), ont finalement mis les pieds dans le plat, livrant ainsi toute leur arrière pensée : «D’ailleurs, on se demande même si vous êtes des réfugiés », lance avec mépris à notre égard, l’une des deux dames. Cette phrase résume en elle-même l’état d’esprit de ces messieurs et dames du gouvernement béninois et du HCR à propos des pauvres togolais psychologiquement très fragilisés״ fin de citation ; même journal LIBERTE N° 62.
Et voilà que se sont ces messieurs et dames qui sont allés jeter toutes ces diatribes aux réfugiés togolais à Agamé qui siègent aujourd’hui aux Comités d’Eligibilité et de Recours, étudient les dossiers des réfugiés togolais de 2005 au Bénin.
Mme Claire GUEDEGBE da MATHA Présidente du Comité d’Eligibilité.
Mr HOUNTONDJI Eugène et Mme SOGBOSSI Colette née ADE respectivement Président et Vice-présidente du Comité de Recours.
Quelle est la neutralité de ces Comités ?
Quand on observes un peu le tableau depuis 2005 on doit savoir que le sort des réfugiés togolais de 20005 au Bénin était déjà scellé. C’est grave et triste !
Pour Mr SOHOU qui donne raison à Mr Faure il doit comprendre que des citoyens béninois ont été aussi tués à Lomé en 2005 dans les bavures militaires. Nous lui demandons avant de donner raison à Mr Faure de relire un peu les rapports d’enquête. C’est dommage que des citoyens togolais et béninois puissent être tués impunément pour la sauvegarde des intérêts
Faure-SOHOU. Si non comment comprendre qu’un responsable d’Etat de ce rang puisse tenir ces propos ?
Dans les administrations du HCR, CARITAS et de la CNR on note des disfonctionnements assez graves.
1°) HCR pour son rôle de protection on se demande quel système d’organisation en terme d’assistance et de secours d’urgence a-t-il mis sur pied ? Les demandes d’audience pour rencontrer la Représentante sont déchargées par le service de sécurité au portail. Et avec les multiples rappels, même trois, le réfugié n’est pas en mesure de rencontrer la Représentante.
Aux dernières nouvelles, de sources proches du HCR on te dit : ces courriers ne parviennent jamais à la Représentante. Quel paradoxe ! Et s’il s’agit d’un cas d’extrême urgence, trois mois durant, tu meurs, et on vient constater les dégâts. (…)
2°) Nombreuses sont les organisations caritatives, qui ont eu à nous assister au cours de nos quatre dernières années de chemin de croix au Bénin. Toutes nos gratitudes. La spontanéité et le qualité des services de CARITAS Bénin nous ont le plus satisfaits. Toutes nos reconnaissances à CARITAS. Par contre, dans l’ordre pertinent des dispositions, elle doit pouvoir s’imposer, s’afficher, humanitairement pour éviter le piège du pouvoir qui agit, lui, par intérêt politique.
Et pour preuve ils sont des centaines d’enfants écoliers et étudiants togolais réfugiés de 2005 à ne plus reprendre le chemin de l’école cette année faute d’assistance. Les enfants, rappelons le, son ceux à qui appartient l’avenir. Parce que les injonctions de la CNR cette structure gouvernementale de ne pas assister les réfugiés dont l’attestation n’est pas renouvelée, sont formelles et sans appel. Et silence vous exécutez.
Avez-vous imaginé les conséquences d’une telle décision ? De faim ils meurent ; sans école ignorants, ces enfants demeurent. Des décisions qui portent atteinte gravement à l’humanité.
La VOIX DES SANS VOIX, CARITAS, doit être.
3°) CNR là, les faits sont graves et très têtus. Sur un simple geste d’humeur on peut ordonner le rejet de ton dossier. ״C’est toi qui a écrit ça sur moi״ Si cette observation venait d’un employé de la CNR à l’endroit d’un réfugié ; il faut savoir que ton dossier doit ampâtir.
Là quand tu t’y rends pour le suivi de dossier on te pose la question : nous citons״ tu as écrit au ministre de l’intérieur pour la demande de statut de réfugié ? ״fin de citation. Quand tu réponds oui ! L’employé reprend : ״Ah ! Ça va être difficile pour toi, il ne fallait pas écrire״ Des attitudes qui nous mettent dans la confusion totale. On se demande si nous devons être tous des analphabètes pour être nantis à la CNR. A quel jeu joue la CNR ? Ces pratiques sont à l’origine d’un profond malaise et nous font craindre le pire à l’avenir.
Vous comprenez comment Mr SOHOU et les siens ont fignolé tout à la CNR dont il est président pour rendre la vie dure aux réfugiés togolais de 2005.
Sur ce constat, notre vie est en danger au Bénin. Pour preuve des cas de porté- disparus ont été rapportés aux HCR et à le CNR mais ils n’en ont pas réagi.
Face à l’histoire et à la conscience universelle Mr SOHOU et les siens doivent savoir que le respect de la dignité humaine doit être au centre de toute action sur terre.
Retournons au Togo pour voir comment se présente-t-il après 2005 en terme du respect des Droits de l’Homme ?
Quand déjà les réactions des organisations des Droits de l’Homme font redouter la reprise des actes de violence à l’avenir pour le fait que les autorités togolaises aient choisi l’impunité comme mode de gouvernement, la période d’après 2005 venait de renforcer leurs inquiétudes.
Après la signature de l’APG (Accord Politique Global) le 20 Août 2006 12 em du genre rappelons le, dans les crises à répétition au Togo depuis 1990 ceci suivi de celui du 03 Avril 2007 entre les gouvernements togolais et béninois d’une part et le HCR d’autre part, relatif au rapatriement volontaire des réfugiés togolais de 2005; le 15 Mai 2005 une délégation officielle dirigée par la ministre Mme AÏdam des Droits de l’Homme nous rencontrait à Cotonou en présence des délégations du gouvernement béninois et du HCR.
Dans une déclaration datée du 15 Mai, remise aux délégations présentes nous évoquions des préalables que voici :
-L’organisation crédible et démocratique des législatives à venir.
-La mise en oeuvre des reformes constitutionnelles et institutionnelles recommandées par -l’APG.
L’ouverture des procédures judiciaires contre les auteurs et commanditaires des crimes de sang lors des évènements du 2005 et dont les noms sont mentionnés dans les différents rapports.
Qu’en a-t-il été concrètement ?
1° a) Les plaintes déposées par les victimes des violences de 2005 sont rejetées par la justice togolaise pour le versement d’une caution de deux million de francs CFA. Constat que l’impunité règne en maîtresse.
2° b) Le 15 Août 2008 le kidnaping suivi d’assassinat du compatriote Atsutsè Kokouvi AGBOBLI dans des circonstances non encore élucidées :
Journal FORUM de la semaine N° 381 du 21 Août 2008.
3° c) Tentative d’assassinat à laquelle avait échappe de justesse en plein centre de Lomé le coordinateur Général de MO5 Mouvement Patriote du 05 Octobre, Mr Eloi KOUSSAWO le 25 Août 2008 : FORUM de la semaine N° 385 du 4 Septembre 2008.
4° d) Le mercredi 16 Avril 2008, la mort en taule dans le camp militaire d’Adidogomé à Lomé du Sous Officier Ahouloum dans des conditions déplorables en violation flagrante de tous les instruments nationaux et internationaux de la protection des Droits humains.
Journal ind. togolais LIBERTE N° 344 du lundi 21 Avril 2008.
5° e) dans la nuit du 12 au 13 Avril 2009 l’assaut contre le domicile du député Kpatcha Gnassingbé, sur l’ordre des autorités (…) on note des tués et des arrestations extrajudiciaires.
Pour l’opinion togolaise ce feuilleton politico- familial à rebondissements fait craindre le pire. Ce conflit divise les togolais et plus grave l’Armée ; déclare un Officié Supérieur qui conclut en ces termes : nous citons«Si les togolais savent jusqu’à quel point l’Armée togolaise est aujourd’hui divisée, ils auraient très peur ; car il ne serait pas exagéré de dire que le pays est au bord de la guerre civile» fin de citation, FORUM de la semaine N° 505 du jeudi 30 Juillet 2009.
6° f) Togo Etat de terreur dont le feu Eyadéma est le bâtisseur durant ses 38 ans de règne, se renforce davantage dans la culture de la violence et spécialement en période électorale avec pour seul objectif pérenniser le pouvoir RPT au Togo en le ״ dynastisant ״
Pour l’échéance de 2010 Mr Faure a déjà donné le coup d’envoi à la répression pour mâter les intrépides militants dans le sang et faire fuir les résistants : Lisez plutôt.
Dans un article intitulé :
Présidentielle de 2010 et violences : Des promesses pour mettre les corps habillés en ordre de répression:découvrons le contenu
«…Les plus fatalistes ont même déjà fait leurs valises et n’entendent que le jour J pour aller se mettre à l’abri dans des pays voisins. Sans pour autant vouloir être alarmiste, il faut avouer qu’au sommet même de l’Etat, on pave le terrain à la récidive. Et le maître d’œuvre n’est autre que le chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Au nom de sa soif de conservation du pouvoir, il est dans une dynamique de clin d’œil électoral permanent qui le voit multiplier les gestes de bienfaisance …
Des prêts sont accordés aux femmes sous conditions qu’elles doivent voter Faure en 2010. Dans cette dynamique, les corps habillés ne sont pas épargnés. Des promesses leur sont faites pour les motiver à n’avoir d’yeux que pour Faure Gnassingbé. Et c’est ici qu’il faut craindre le pire en 2010. Selon les indiscrétions, il serait promis aux corps habillés une villa chacun s’ils aident Faure Gnassingbé à gagner en 2010(…) On se rappelle en fin d’année dernière, Faure Gnassingbé avait entrepris une tournée à travers les différentes casernes du pays. L’ors de l’étape du camp d’Adididomé, le Chef de l’Etat aurait demandé en substance aux hommes en arme : ״ C’est-ce que je peux compter sur vous pour 2010 ? ״(…)
Les corps habillés utiliseraient ainsi tous les moyens pour favoriser la réélection de Faure Gnassingbé. C’est ici qu’il faut redouter des évènements semblables à ceux de 2005. On se rappelle, tout juste après la proclamation des résultats tronqués le 26 Avril, les jeunes Togolais sont descendus les rues pour crier haro au hold-up.
Ces manifestants n’ont eu qu’à creuser des tranchées sur les rues et brûler des pneus pour exprimer leur désaccord. Mes ils ont été chargés à balles réelles par des militaires envoyés à leurs trousses. Le bilan est assez illustratif. Entre cinq cents (500) et mille (1000) morts, cinq mille (5000) blessés et plus de soixante mille (60.000) autres envoyés sur les chemins de l’exil. Tout cela juste pour imposer Faure Gnassingbé et lui offrir le fauteuil sur un plateau d’or »…Journal indépendant Togolais FORUM de la semaine N°511 du lundi 10 Août 2009.
Ainsi la machine répressive du RPT est à nouveau mise en marche pour 2010.
Est-ce vrai qu’en âme et conscience les autorités Béninoise ignorent tout ça ? C’est à ces martyrs de la démocratie et de la liberté (5000 réfugiés Togolais de 2005) que Mr SOHOU président de la CNR promet le pire en décident les rapatrier de force au Togo
pour les livrer à leur bourreaux. C’est triste ! Face à ces faits fragrants les organisation humanitaires et des droits de l’homme doivent réagir : REAGIR positivement avant qu’il ne soit trop tard.
Voilà présenté un bref survol de l’actualité socio- politique du Togo que les autorités béninoises et les membres du Comité de Recours de la CNR jugent ״ très positivement évoluée״ Bluff !
Aux autorités béninoises et membres du Comité de Recours voici pour vous, notre question.
Ces évènements précités ne sont-ils pas pour vous, ceux de nature à troubler l’ordre public ?
Vous dites également qu’ils n’ont plus cours actuellement au Togo ; nous vous prions de revoir un peu les dates de ces évènements : 2007, 2008, 2009.
Voilà pourquoi nous disons sans ambages que votre affirmation selon laquelle la situation socio- politique intérieure a très positivement évoluée relève de la pure propagande et de cette manière vous encouragez ce régime ethnico- familial d’aller toujours au pire. Vous devez éviter de prendre cette lourde responsabilité devant l’histoire.
Pourquoi au regard de ses évènements vous tenez à tout prix à nous mettre à la porte ?
Aujourd’hui toutes les conditions semblent être réunies par les autorités pour renvoyer de force les quelques 5000 réfugiés togolais vivant encore sur le territoire béninois. Parce que vous êtes arrivées à supprimer toute assistance qui nous est due. Sans logement, nous mourons de faim de maladies et nos enfants ne peuvent plus aller à l’école.
Ainsi bien définie la philosophie des autorités béninoises : forcer les à rentrer ou à y rester pour mourir.
Quelques interrogations.
Pourquoi ce soutien mordicus des autorités légitimes du Bénin a celles de faites du Togo ?
Pourquoi l’Etat béninois qui se réclame de celui de Droit va-t-il soutenir mordicus celui du Togo de déni de démocratie et qui, aux pires des cas, ״se dynastise״
Pourquoi le régime de Mr BONI qui a le satisfecit de bonne gouvernance et de démocratie de la Communauté International va continuer de soutenir un régime de dynastie totalitaire ?
Aux autorités du Bénin actuel, nous n’allons pas oublier, pour terminer cet appel, à vous poser la question que voici :
Au nom de la démocratie, au nom de la constitution du Bénin combien de״ tués״ ont enregistrés les présidentielles de 1991-1996-2001-2006 organisées au Bénin ? Nous voulons savoir !
Un grand défenseur des Droits de l’Homme au Togo, syndicaliste de surcroît dit : nous citons, ״les hommes ne seront pas condamnés pour avoir consciencieusement cru au mensonge, mais pour avoir négligé les occasions de chercher la vérité et de la répandre quelque soit le prix à payer״ fin de citation.
Votre décision de nous forcer à rentrer au Togo vous fait prêter malheureusement d’autres intentions. Vous ne le méritez pas.
Entre Etat, Intérêt et Humanitaire, nous vous invitons de bien faire le choix pour qu’en fin le Bénin Havre de démocratie soit aussi Havre humanitaire.
Aux organisation humanitaire et des Droits de l’Homme : HCR, AI, FIDH, RADHO, LDH Bénin, la Société Civile Bénin, LTDH, ATDPDH, DHDCMC, etc… Nos félicitations parce que le chemin à faire est encore long en Afrique et parsemé d’embûches car les intérêts des Etats ne sont pas forcement ceux des humanitaires que nous sommes.
Nous vous prions à travers ce cri d’alarme d’intervenir auprès des autorités béninoises pour les prier à revenir sur leur décision.
Aux autorités béninoises, toute la communauté des réfugiés togolais de 2005, à genoux vous prie pour des raisons humanitaires qu’après 4 ans d’atroces souffrance, de nous (5000 réfugiés togolais de 2005) établir la carte de réfugiés.
Nous réfugiés togolais de 2005 rappelons que des cas des porté disparus enregistrés dans nos rangs ont été rapportés de par le passé aux autorités de la CNR et du HCR qui n’ont pas réagi, nous tenons à vous dire cette fois-ci que vous serez les seules responsables de tout ce qui adviendra à tout réfugié togolais de 2005 au Bénin après publication de cet appel.
Aux réfugiés togolais de 2005 beaucoup de courage et de civisme dans toutes vos démarches envers l’autorité quelques soient vos souffrances.
La situation socio-politique de la Guinée (Conakry) fait école.
Heureusement la spontanéité de la réaction responsable et efficace de la communauté internationale est à féliciter et à louer. Malheureusement en son temps le Togo, notre pays, n’avait pas eu cette chance.
Remercions, le gouvernement béninois pour sa sollicitude et sa disponibilité à nous sauver de ce drame/.
Fait à Cotonou, le 12 Octobre2009