Guinée-Conakry : le président blessé par son aide de camp

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Le chef de la junte au pouvoir en Guinée depuis près d’un an, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été blessé par balles jeudi 3 décembre au soir. « Le capitaine Dadis Camara a été légèrement blessé par balles par son aide de camp, Aboubacar Toumba Diakité », a déclaré un membre du service du protocole, requérant l’anonymat.

« Il va bien, il est hors de danger dans son palais présidentiel », a précisé le ministre de la communication. Un peu plus tôt dans la journée, des soldats fortement armés avaient libéré de force un militaire détenu dans une prison de Conakry, dont un policier qui a indiqué qu’il s’agissait d’hommes fidèles au lieutenant Diakité. Le sort des mutins restait encore très flou jeudi soir, même si plusieurs sources assurent que l’aide de camp a été arrêté.

Le centre administratif était quadrillé par les militaires et survolé à basse altitude par plusieurs hélicoptères, dans une atmosphère très tendue. « La ville est plongée dans le noir, quadrillée par les militaires, tout est fermé, les stations- service, les boutiques, tout », a témoigné une habitante. Plusieurs journalistes guinéens avaient auparavant affirmé avoir entendu des « coups de feu » vers 18 heures, du côté de la base militaire de Koundara, ancien siège de la garde présidentielle.

De nombreux témoins du massacre d’opposants, le 28 septembre à Conakry, avaient affirmé que le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité avait donné l’ordre de tirer sur la foule. L’organisation Human Rights Watch (HRW) avait écrit dans un rapport sur la répression sanglante du 28 septembre : « Tous les témoignages ont indiqué que les meurtres ont été exécutés par des membres de la garde présidentielle (…) et que l’officier commandant les bérets rouges dans le stade était le lieutenant Aboubacar Diakité, dit Toumba ». D’après des organisations de défense des droits de l’homme, 150 personnes au moins ont trouvé la mort ce jour-là.

 

Le Monde.fr

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