Une forte correction de 137,7% en dix mois qui pousse l’équipe dirigeante à présenter sa démission. Pour beaucoup d’investisseurs, un niveau de valorisation aussi bas dans la plus grande économie de l’Afrique Subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est un signal d’achat.
Les investisseurs ont perdu 7800 milliards de nairas en l’espace des 10 derniers mois (1 dollar = 118 nairas). La capitalisation boursière de la NSE a chuté de 137, 7% passant de 12 600 milliards de Nairas à 5 286 milliards sur les dix derniers mois. Et le premier trimestre 2009 est parti pour ne pas infléchir cette tendance.
Durant le seul mois de janvier, les investisseurs ont perdu virtuellement 2800 milliards de nairas. Assez pour que le directeur général de la Bourse de Lagos, le Dr. Ndi Okereke-Onyiuk ainsi que sept de ses collaborateurs les plus proches jettent l’éponge. « Nous pensons que du sang neuf ferait le plus grand bien à notre Bourse », explique cette femme, l’une des rares africaines à un tel niveau de responsabilité. Le changement managérial s’accompagnera d’une réforme profonde. La NSE cessera de fonctionner comme une sorte de mutuelle pour se transformer en une société anonyme.
Pour les analystes financiers nigérians, ces changements sont bénéfiques pour le retour de confiance. De plus, la période actuelle de bas niveau de valorisation est propice pour les fusions acquisitions et la relance des mouvements de concentration en particulier dans le secteur bancaire. A noter qu’aucune des banques étrangères, qui avaient ouvert ces dernières années des lignes de crédit de 5 milliards de dollars d’encours, n’ont cédé à la panique. Tout d’ailleurs comme les partenaires multilatéraux comme la BEI qui vient d’accorder des facilités de financement d’un montant de 66 millions à Intercontinental Bank pour appuyer ses projets dans les secteurs de l’éducation et de la santé.