Après que le grand soldat Blaise Compaoré ait pris ces jambes à son cou, une lettre déterrée et dépoussiérée, sortie des annales de la Magazine très Franc africaine, Jeune Afrique a été rendu public dont voici la quintessence :
« ..Il est important pour le Mali et pour l’ensemble de la région de consolider ses institutions et d’aller encore plus loin en matière de gouvernance et de démocratie. À cet égard, le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région si, dans les mois qui viennent, il avançait lui aussi dans cette direction en évitant les risques d’un changement non consensuel de Constitution. Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale ».
Cette façon singulière de faire la diplomatie par la France suscite des interrogations a plus d’un égard: D’un, il ne serait pas étonnant que cette « missive » fut écrite après le départ du Grand Négociateur Blaise Compaoré, militaire de son état, lettre antidatée pour donner l’impression que la France avait averti le tombeur de Thomas Sankara. De deux, quand on n’aime pas on le dit clairement.
Quand On Ne Veut Pas, on Dit Non !
Qu’est-il donc advenu de cet adage très populaire et très Français qui dit que ‘quand on ne veut pas, on dit non’. Quand la France n’a plus voulu de Laurent Gbagbo comme président, c’est avec des chars et bombardiers français que toute l’artillerie de l’armée ivoirienne fut anéantie, et c’est sur ces mêmes chars que le nouveau garçon de course des français (j’ai nommé ADO) fut transporté ‘triomphalement’ pour être installé au bord du Lac Eburnie, alors que Gbagbo ne demandait rien d’autre qu’un audit et un recomptage des voix.
Au nom de la diplomatie à géométrie variable, ce fut par une lettre secrète, au ton laconique que François Hollande s’est adressé à Compaoré. Cette lettre, à en juger par son ton très conciliant et très courtisan peut être facilement confondue avec une lettre d’amour. C’est donc par cette lettre de « je t’aime, moi non plus » que la France de Hollande a cru bon rappeler à Compaoré la sacralité de la Constitution du Burkina. Très drôle, dira-t-on.
Après le départ du Beau gosse du Burkina, La France sortit un communique pour demander aux chefs d’états africains, soit de ne plus modifier les constitutions de leurs pays pour se représenter au-delà du délai légal, ou ne pas excéder les deux mandats reconnus comme principe universel de Bonne Gouvernance. Vivement que cette déclaration soit suivie d’effets cette fois-ci, car on connait bien la duplicité des leaders politiques français, et pour cause !
On se rappelle qu’après trente ans de pouvoir sans partage du feu General Eyadema du Togo, acculé par l’opposition et par la Communauté Internationale, il déclara, Jacques Chirac a ses cotés (comme garant) ne plus se représenter à la fin de son mandat courant ! Voici ce qu’il avait dit en Juillet, 1999 quand il apparut avec Jacques Chirac à la conférence de presse :
« Je quitterai le pouvoir en 2003, quand mon mandat sera arrivé à son terme, je ne ferai pas un jour de plus. Je ne toucherai pas à la Constitution. Je ne suis pas un politicien, je suis militaire, fidèle à l’honneur et à la parole donnée »
A l’expiration du mandat en question, Eyadema s’est non seulement représenté encore deux fois, (avant de mourir au tout début de son deuxième mandat), totalisant ainsi 38 de pouvoir sans partage à son actif, mais pire il procéda au toilettage de la Constitution par une assemblée monocolore (en 2002), alors que Chirac lui, est resté muet comme une carpe dans une sauce sur l’engagement dont il fut le garant. Dieu seul sait le nombre de bateaux de phosphate qui ont traversé la méditerranée pour que Chirac ait accepté de jouer ce rôle d’écran de fumée. Cette constitution fut encore modifiées en 2005, pour faire de Faure Gnassingbé le président du parlement (alors qu’il n’était qu’un débuté) afin qu’il pût assumer les charges de chef d’état par intérim.
Puisque nous y sommes, parlons-en : Jacques Chirac est réapparu aux côtés de François Hollande, ragaillardi, tiré à quatre épingles, et jonché sur une canne, celui-là même qui brandit un certificat d’inaptitude mental, lorsqu’il fut convoqué par la Justice Français pour enquêtes sur financements occultes de campagne et pour corruption. Il avait brandit l’argumentaire de trous de mémoire et de débilité mentale. Le voilà qui grâce à son trou de mémoire sélectif se rappelle brusquement qu’il y a une fondation en son nom qui doit attribuer des prix !
Pour revenir à nos moutons, disons que comme au Burkina il y a quelques mois seulement, nous sommes à la croisée des chemins au Togo, au Burundi, en RDC, au Congo Brazza, Gabon et que sais-je encore. Au Togo, le vaillant peuple est dans la rue pour demander que la seule famille Gnassingbé, hier représentée par le dinosaure Eyadema, et aujourd’hui par le son fils, le plus paresseux et maraudeur de tous les présidents du monde, Kodjo E. Gnassingbé, qui a accéda au pouvoir après avoir fait un cout d’Etat constitutionnel, et après avoir massacré des milliers de togolais, eh bien le peuple togolais se bat pour libérer le pays d’une dictature militaro-ethnico-familiale de 50 ans. Aujourd’hui, le vaillant peuple de la RDC lutte pour que le minable, arriviste et corrompu de Kabila (il a pillé les caisses de l’état de la RDC jusqu’à concurrence de tenez-vous bien : $ 15 Milliards) celui-là qui se prépare à tordre le cou à la constitution pour se représenter pour la troisième fois, eh bien ce vaillant peuple veut se débarrasser de son monstre. Le cas Denis Sassou Nguesso, se pose déjà. Les cas Ali Bongo, Idriss Debis Itno, Paul Biya se poseront bientôt.
Que compte faire la France ?
Le plus grand problème de la France est qu’elle dépend si étroitement de ses ex-colonies pour sa survie économique au point qu’elle est prête à soutenir n’importe quel dictateur d’Afrique afin que les marchés gré-a-gré continuent d’être octroyés à des opérateurs économiques français, et que l’argent, fruit de la corruption en Afrique continuent d’alimenter les caisses des parties politiques français. Cet état de chose a débouché sur la balkanisation des sociétés africaines, sociétés dont les caisses sont liées à la « patrie mère » par un conduit par lequel transite des flux financiers illégaux qui partent en direction du pays de nos « aïeux les Gaulois. » C’est ainsi que les leaders politiques français, toute obédiences confondues, de la Gauche comme de la Droite, de l’extrême gauche comme l’extrême droite se sont toujours rivalisé d’astuces pour bénéficier de la ‘largesse légendaire’ des dirigeant africains. Pour y arriver, des excuses sont bien trouvées pour se rapprocher des chefs de gangs qui régentent l’Afrique. Si ce n’est pas l’opération Sangrias, c’est l’opération Barkhane. Si ce n’est la lutte contre le terrorisme islamiste dans le nord de l’Afrique, c’est la lutte contre la piraterie maritime sur les eaux africaines. François Hollande avait trop vite fait de prononcer le deuil de la FranceAfrique et de la dictature en Afrique, au soir de sa victoire électorale. Quelques mois seulement après son élection, Hollande est passé du bourreau des dictateurs africains à leur chouchou. En seulement deux ans de pouvoir, Hollande a eu le temps de caresser tous les dictateurs dans le sens du poil. Avec sa bienveillance et celui de son prédécesseur Nicholas Sarkozy, les présidents nationalistes/panafricanistes, autocrates ou démocrates se sont retrouvés à six pieds sous terre, ou dans les fers, tandis qu’une perche salvatrice est tendue au présidents noir, néo-colonialistes pour les mettre à l’abri de la colère de leurs populations, populations qu’ils ont brimé spolié et assassiné au long de leurs règnes sans partage.
Un moyens par lequel la colonisation des temps modernes se pratique, est l’envoie d’une horde de désœuvrés français, que l’on se plait à appeler conseillers, coopérants techniques/économiques, experts ….pour soit disant aider les pauvres et arriérés africains à rentrer dans l’histoire du développement. Ce système déverse sur Afrique noire francophone des barbouzes hors-cadre, et des espions de tous poils et de toutes ferrures qui opèrent dans l’ombre pour s’assurer que les dirigeants africains restent dans le giron français. Pendant qu’ils y sont, ils sucent nos économies jusqu’à la moelle épinière, pendant que les jeunes de ces pays dit pauvres, par manque d’emplois finissent morts ou vivants sur les côtes de Lampedusa, ou a Tor Sapienza comme refugiés a vie.
Au Togo, je dirais plutôt au royaume de Faure Gnassingbé, les tueurs à gage, les éléments incontrôlés de l’armée ont déjà reprit service. Les mangeurs insatiables au joufflus, ventre ballonnés a l’instar des vilains et laids de Poro Cha, Nsoukpoe, Christophe Kao et autres ont repris service pour faire en sorte que leur vache à lait, Faure Gnassingbé s’éternise au pouvoir afin que leur ventre ne se creusent point.
Que compte faire la France dans ces cas de violations flagrantes des constitutions et principes de Bonne Gouvernance. Envoyer à ces illuminati, frères maçons des bouquets de fleurs et des lettres d’amour, a l’instar de celle envoyé à Compaoré ?
Nous peuple africains n’allons plus nous satisfaire de la diplomatie de l’ombre, ou du supposé respect du principe de non-ingérence dans les affaires des autres états. Non ! Ca ne passera plus, car QUAND ON NE VEUT PAS, ON DIT NON ! Nous attendons que Hollande sorte de son mutisme, pour interpeler ces chefs d’états fous et leur dire clairement que non, ça suffit. Quand on se tait pendant que des chefs d’états pillent les caisses de leurs états pour aller planquer leurs avoirs illicites dans les banques occidentales ou à Singapour, quand on garde le silence lorsque ces chef d’états massacrent leurs concitoyens, quand on reste bouche cousue pour assister au tripatouillages de nos constitutions au fins personnels, on peut être accusé de complicité de crime, car la non-assistance à des personnes/peuples en danger de mort est et demeure un crime morale et d’éthique. Hollande et Laurent Fabius vont-ils accepter d’être appelés criminels ? Et si ces prétentieux présidents ne s’exécutent pas face aux injonctions du pays des Droit de l’Homme, nous attendons qu’on aille avec des chars d’assaut, et des bombardiers français pour enlever F. Gnassingbé, Joseph Kabila, Denis Sassou Nguesso, Paul Biya, Ali Bongo et autres comme on l’a fait à Laurent GBAGBO.
«Tout Change, Et Nous Devons Vivre Avec Notre Temps». Seydou Badian
Il faut que ce soit clair a tous ces politiciens qui pour des prébendes veulent voir la dictature se prolonger au Togo. Ils veulent toujours de cette république bananière, ou le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est foulé aux pieds. Ils veulent continuer à troubler l’eau afin de continuer à y pécher. Ils veulent maintenir le statu quo qui leur permet de piller les caisses de l’état et s’enrichir sans cause. Ce qu’ils ne savent pas, ces Majorités Silencieuse, ces Mouvements de Soutien au Président Faure, et autres soutiens et acolytes de la dictature militaro-ethnique de Faure. Gnassingbé, c’est que face à l’universalité de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance dont les fondements principaux sont l’alternance au pouvoir, la limitation du mandat présidentiel a deux, même une constitution tripatouillée, lessivée et toilettée, tournée et retournée dans tous les sens ne saurait tenir. Ils peuvent plier, replier, et même déplier la constitution togolaise, ou du moins ce qui en reste, le Togo ne saurait demeurer cet ilot de dictature dans la région. Ça doit changer ! C’est la loi de la Nature, c’est la Lois du Temps ! C’est Plié, Personne n’y pourra rien !
Puisque Faure Gnassingbé a choisi le Ghana pour défier le monde en disant qu’il tourne désormais le dos aux reformes constitutionnelles et institutionnelles qui devrait faire du Togo un pays moderne en matière de bonne gouvernance, la responsabilité de Dramani Mahama est désormais engagée. Mr. Mahama qui est une figure de proue pour la limitation du mandat présidentiel en Afrique doit tirer son épingle du jeux en se désolidarisant clairement du voyou Faure Gnassingbé.
Note for the President of Ghana
NB for John Mahama : You are at the forefront of the campaign for limitation of presidential mandate to two terms. How do you lend a tribune to the autocrat ill-bred and spoiled brat Faure Gnassingbé to defy and taunt the whole world. How do you give him the floor to declare that he will represent himself for a third mandate? Silence meaning consent, you need to come clear with this. You need to come Clair and loud and let the whole World know that you are not part of the evil enterprise of Faure Gnassingbé. There is no middle ground in this issue. You have to pick a side. You have to align yourself with Faure Gnassingbe’s unquenchable thirst for power, or choose the side of every layman in Togo who aspires for change, and Democracy. Thanks
Nous allons finir en remettant simplement une couche pour dire que quand on ne veut pas, on ne se tait pas. On dit non, et on le dit fort !
Très Cordialement
Koffi Apati-Bassah
New-York City
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