La guerre est déclarée. Et c’est probablement une grosse. Et elle est là en ce moment même, mais elle avance plus lentement que les gens s’imaginaient. Et elle aura un gros impact sur les deux prochaines années, quand des évènements mystérieux se produiront qui défieront toutes attentes et prévisions.
Et, si Poutine a raison, cette guerre se terminera à la fin de l’année 2016.
Donc il est important que vous lisiez ceci avec prudence et interprétiez tous les rapports, données, et évènements présents à la lumière ce que je suis sur le point de vous dire.
L’arrière-plan
Tel que je l’ai rapporté hier (important à lire: ici), l’économie actuelle et la crise du rouble en Russie ne représentent pas une crise économique typique. C’est à dire, ce n’est pas juste un phénomène du cycle des affaires. Et ce n’est pas quelque chose qui se produit parce que la demande pour le pétrole est forte et que son approvisionnement est à la baisse.
C’est une double attaque de la part des USA – et c’en est une désespérée.
Les USA se trouvent dans une situation très difficile. A présent, après plusieurs années de politique expansionniste (inflationniste) de la part de la Fed, l’économie américaine se trouve dans une bulle qui est sur le point d’éclater. Afin de soutenir le dollar tout en imprimant simultanément des milliards, les États-Unis ont décidé d’utiliser leur armée pour forcer les nations à vendre leurs ressources naturelles pour quelques dollars. Cela augmente la demande du dollar (parce que les nations ont besoin du dollar pour leurs ressources naturelles) et empêche sa dévaluation rapide. L’Irak, la Libye, la Syrie et l’Iran ont été les cibles militaires et économiques les plus notables.
Mais récemment, la Russie, la Chine, et la Corée du Nord ont aussi joué un rôle pour enrayer la demande en dollars. Il a été largement rapporté que la Russie et la Chine s’éloignent du dollar en tant que monnaie de réserve, et que les deux nations ont conclu des accords pour revendre leurs ressources naturelles avec les devises des uns et des autres. Et les États-Unis ont attaqué un pétrolier nord coréen début de 2014, quand ils ont osé acheter « de manière illicite » du pétrole aux rebelles libyens. (Ils ne payaient pas avec des dollars. Comment ont-ils osé?)
Donc les USA ont provoqué la Russie à répétition et essayé de donner des coups à Poutine jusqu’à ce qu’il fasse quelque chose de stupide, permettre à l’occident d’attaquer au nom de la « défense de l’Europe contre le prochain Hitler ». Bien sur, presque toutes les actualités en rapport avec Poutine, la Russie, et l’Ukraine sont là pour provoquer Poutine. Et plein de gens sont conscients du fait que cela mènera à une nouvelle guerre en Europe – la Troisième Guerre Mondiale. Comme l’a dit le conseiller économique de Poutine :
Même le pape sans Dieu sait que nous sommes au bord d’une Troisième Guerre Mondiale
Ceci dit, la crise économique des USA et son effondrement imminent les mettent dans une position faible. Et la Russie est une menace majeure, donnant à la fois son soutien à la Syrie et l’Iran, tout en commençant à se débarrasser du dollar lui-même.
Donc les USA veulent que Poutine quitte ses fonctions (en le mettant dehors ou en le tuant) ou bien ils veulent qu’il soit un bouc émissaire pour la phase chaude de la guerre. Et c’est là que la double attaque économique arrive. Dans le but de provoquer un mouvement stupide de la part de Poutine, les USA ont fait les choses suivantes:
Première attaque: Obama a commencé à imposer des sanctions contre la Russie en début 2014, et il a progressivement augmenté la sévérité de ces sanctions – imposant encore plus de choses la semaine dernière, alors que la Russie est en plein coeur d’une crise de sa devise. Imposer des sanctions était plus une nuisance qu’autre chose, et Poutine n’a pas été ébranlé. Donc il y a eu une escalade des tensions à cause des USA dans la deuxième moitié 2014.
Deuxième attaque: Obama a fait un accord avec l’Arabie saoudite. Vous pouvez lire les détails ici, où je parle d’un rapport du Wall Street Journal et d’autres sources. Les États-Unis se sont mis d’accord pour attaquer la Syrie au nom du roi d’Arabie saoudite. Cela seul est une provocation contre la Russie parce que la Syrie est un allié russe. Impressionnant, Poutine n’est pas tombé dans le panneau. Mais l’autre partie de l’accord était que l’Arabie saoudite réduise considérablement les prix du pétrole afin de mettre une pression démentielle sur l’économie russe, soit pour provoquer Poutine à prendre des mesures militaires ou pour que le peuple russe exige son éviction.
Sans surprise, la Russie a géré cette tempête plutôt bien. Pourquoi ce n’est pas une surprise?
L’économie russe est plus forte que l’économie des USA, et Poutine le sait.
En fait, il apparait que la stratégie de guerre de Poutine contre les USA est d’attendre l’effondrement inévitable des Etats-Unis. Son discours de la semaine dernière en disait long. Voici les quelques faits saillants les plus importants (du Guardian):
C’est très important. Poutine reconnait que cela est causé par une guérilla économique, mais il n’est pas trop inquiété par elle. Il parait même confiant qu’elle cessera avant 2017. Pourquoi cela?
Car Poutine sait que les Etats-Unis ne peuvent pas continuer ainsi indéfiniment. Les prix réduits du pétrole vont blesser l’Amérique bien plus que la Russie. Et il s’adonne à combattre cette guerre économique en se rattachant à ses armes les plus puissantes – à savoir, en continuant de faire chuter le dollar.
Donc, il semble, que Poutine ait épousé l’avis du législateur Mikhail Degtyarev, qui a tenté de faire passer une loi protégeant les Russes du dollar américain en 2013.
« Si la dette nationale des USA continue de s’accroitre à son rythme présent, le système du dollar s’effondrera en 2017, » stipule la législation de Degtyarev.
Si Poutine est d’accord avec cela, ou pense même que l’effondrement se produira un peu plus tôt, il est facile de voir pourquoi il est à l’aise et attend patiemment le dénouement de cette crise économique depuis quelques années.
Après tout, ce sera bien, bien pire pour ses ennemis en occident.
A quoi devons-nous nous attendre en 2015 et 2016
Donc, essayons d’être plus précis pour 2015 et 2016.
Voici une liste de six choses à observer.
Premièrement, Préparez-vous à l’imprévisible. La guerre est un animal imprévisible. Et la guérilla économique en fait partie. Si les USA ont l’intention de couler la Russie, il n’y a aucun doute la dessus, la Russie contre attaquera. Donc, si le rouble a été attaqué par les USA, le dollar sera attaqué par la Russie.
Deuxièmement, l’attaque économique des USA contre la Russie n’est pas une tentative de gagner une guerre économique contre elle. Toutes les indications montrent qu’ils ne peuvent plus s’en tirer. Leur objectif a été de provoquer la Russie à faire quelque chose de stupide, ou de pousser le peuple russe à se rebeller contre Poutine. Cela veut dire que les USA ne peuvent pas conserver les prix du pétrole à un niveau très bas indéfiniment. Plutôt, ils peuvent faire d’autres choses pour aggraver les problèmes économiques russes, peut être même provoquer des manifestations anti-Poutine. Ces efforts échoueront probablement.
Troisièmement, je m’attends à ce que les USA continuent à provoquer la Russie en Ukraine, en soutenant le pire et les pires atrocités contre les « rebelles pro-russes »
Quatrièmement, la Russie continuera à renforcer ses alliances avec la Chine et la Corée du Nord, tout comme les USA essayent de s’accaparer Cuba et d’empêcher l’île d’être un allié proche de la Russie. Les deux côtés continueront de développer des alliances dans la phase chaude de la guerre.
Cinquièmement, la guerre commencera à être visible à un moment – probablement en 2016. Soit la Russie et ses alliés feront le premier pas quand il sera évident que la guerre est inévitable, ou les USA utiliseront des attaques sous fausse bannière. Si la propagande est une indication, ce seront peut-être des cyber-attaques terroristes contre des banques et centrales nucléaires, ou des attaques chimiques ou biologiques contre la mère patrie. Mais personne n’en est absolument certain. Quiconque prétend savoir exactement ce qu’il va se passer, ou quand ça va se passer, ne mérite certainement pas d’avoir une audience.
Finalement, le dollar va probablement expérimenter une inflation significative à un moment ou un autre – peut-être même une hyperinflation catastrophique. Ce ne sera pas joli. Mais il semblerait que Poutine mise là dessus, et il a l’air plutôt confiant.
Source: All Nose via Before It’s News, le 25 Décembre 2014