Voici Rebecca Atayi, l’intime de Faure Gnassingbé qui est de mèche avec les putschistes de Ouagadougou

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En fait, les panneaux appartenant à Rebecca Atayi sont utilisés à des fins commerciales

Rebecca Atayi, 55 ans environ, est dans la communication et arrache marchés sur marchés. Les panneaux géants qui ont envahi les rues togolaises, lui appartiennent. Elle bénéficie de toutes les faveurs de la gouvernance de son concubin bien qu’elle soit parfois confrontée à l’inimité de la DG des Impôts.

Epouse officielle de M. Glikou, ancien DG de l’ex-Office togolais du phosphate (OTP), Rebecca Atayi, a « migré » vers Faure Gnassingbé avec qui elle partage la vie depuis plusieurs années. Elle fait partie du harem présidentiel. Juriste en droit international, elle a débuté sa carrière comme cadre de banque au département juridique puis gestionnaire de crédit à la BIA-Togo. En 1994, elle aurait créé la société Symbole spécialisée dans les cadeaux d’affaires. Depuis 2002, elle a commencé à évoluer dans la communication avec la création de Platine Communication qui arrache facilement les marchés. « Depuis l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir, son agence ne fait que rayonner », assure un jeune qui l’avait côtoyée.

« Patronne de l’agence Platine, Rebecca Atayi, originaire d’Aného (sud), gère la communication de l’Union pour la République (UNIR), le mouvement créé en mai par Faure Gnassingbé. Cette formation a supplanté le Rassemblement du peuple togolais (RPT) fondé par Gnassingbé Eyadema. Très liée à Faure Gnassingbé, Rebecca Atayi se présente, à l’instar d’une autre intime du chef de l’Etat, Ingrid Awadé, comme l’un des principaux soutiens du nouveau parti présidentiel », écrit « La Lettre du Continent » N° 642 du 13 septembre 2012 dans sa rubrique « Les marabouts des affaires ». Les panneaux géants qui ont envahi les petites rues et routes cabossées du pays, sont à elles et elle bénéficie de plusieurs avantages. Soit dit en passant, des employés de la Mairie sont allés mardi dernier sceller certains de ses panneaux : « Panneau d’affichage scellé pour défaut de paiement des taxes municipales y afférentes ». Ça se passait vers 11h, mais les scellés ont été enlevés dès l’après-midi sans autre forme de procès. « Ce sont les premiers responsables de la Mairie qui nous ont demandé d’aller rapidement enlever les scellés et nous nous sommes exécutés », confie un agent

En fait, les panneaux appartenant à Rebecca Atayi sont utilisés à des fins commerciales avec les annonces publicitaires des grandes sociétés de la place (Togocellulaire par exemple) ou dans la promotion du parti au pouvoir. Tout court, elle participe activement au maintien au pouvoir de la « dictature héréditaire ». A la veille de l’élection présidentielle de 2010, elle fait partie de ceux qui ont porté sur les fonts baptismaux SHARE (Synergie des Hommes d’Affaires pour la Relance de l’Economie du Togo) qui voulait « mobiliser des énergies et des ressources pour contribuer à donner de l’espoir à la laborieuse population dont les besoins et les attentes sont énormes et multiples ». Mais dans les faits, ce machin n’est destiné qu’à pérenniser la mafia qui a pris en otage le pays depuis plusieurs décennies. Mme Rebecca Atayi en est la Vice-présidente, chargée des relations publiques et extérieures même si certains la présentent comme la vraie patronne de SHARE.

Contrairement aux autres intimes du président, elle semble discrète et tisse bonnement sa toile. En revanche, Rebecca Atayi a toujours eu des relations houleuses avec la DG des Impôts, Ingrid Awadé, la Première dame non officielle. Les deux dames se regarderaient en chiens de faïence. A en croire une source, leur guéguerre serait aussi l’une des causes du retrait de la signature au DG de Togo Télécom. La redoutable DG des impôts n’aurait pas apprécié le fait que la plus grande société de téléphonie fixe au Togo ait donné son marché de publicité à sa concurrente.

R. Kédjagni

Liberte-hebdo

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